La séquence, largement diffusée sur les réseaux sociaux, n’aura manqué à personne. Invité sur le plateau de Thierry Ardisson samedi 26 novembre sur C8, le maire de Béziers, Robert Ménard ne sera pas resté bien longtemps.
En cause : la chronique humoristique de Tom Villa. Dans celle-ci, humour Canal+ oblige, le jeune homme se moque de la ville de Béziers (forcément une bourgade d’arriérés mentaux qui votent FN) avant de faire quelques allusions usées jusqu’à la corde, comme lorsqu’il feint de comparer Ménard à Adolf Hitler. C’en était trop pour l’homme politique qui a décidé de quitter le plateau en pleine chronique, lâchant au passage un « Va te faire foutre ! » à l’attention de Thierry Ardisson.
On peut dire que Robert Menard n’a pas beaucoup d’autodérision ! #SLT pic.twitter.com/v19o3JpabG
— Salut Les Terriens ! (@lesterriens) 26 novembre 2016
L’affaire s’est poursuivie sur les réseaux sociaux, où Ménard a diffusé un message vocal de Thierry Ardisson, reçu suite à son départ de l’émission. On y entend : « Je voulais te dire que t’étais une grosse tête de con, et que ça se fait pas de quitter une émission à laquelle on a accepté d’être invité. On part pas 5 minutes après. » Ainsi pour Ardisson, il s’agirait presque d’une fleur faite à Ménard que de l’avoir invité dans son émission ! Par conséquent, le maire de Béziers serait sommé de tout accepter, des allusions douteuses au mépris pour ses administrés.
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— Robert Ménard (@RobertMenardFR) 26 novembre 2016
Une réaction bien caractéristique de cette caste médiatique qui se pense toute puissante et de laquelle il faudrait tout accepter sans broncher. Mais Robert Ménard en a décidé autrement, préférant claquer la porte et ne pas participer à cette mise en scène. Lundi, sur Europe 1, celui-ci est revenu sur l’affaire. « Je ne crois pas qu’il s’agisse de faire preuve d’humour de traiter ma ville de “ville de merde” et de me comparer à Adolf Hitler. Comme je n’ai pas envie d’être pris pour un imbécile, j’en tire les conséquences », a‑t-il déclaré.
Concernant Thierry Ardisson, qu’il « connaît et tutoie depuis des années », l’ancien patron de Reporters sans frontières assure que ce dernier « avait pris la peine de me rappeler à deux reprises le même jour pour me dire qu’on était là pour parler de mon livre, pas pour m’insulter ». Après le départ de Ménard, « il est venu me supplier de rester dans l’émission. Cela a duré 10 minutes dans la loge. Il m’a dit que c’était inacceptable et que ce serait coupé au montage. Me dire qu’il n’était pas au courant, je n’en crois pas un traître mot ».
Et Robert Ménard de conclure : « Il est toujours prêt, pour un peu de buzz, à vendre sa mère, sa grand-mère en même temps. Je n’apprécie pas. »
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