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Ménard : « Ardisson est prêt à vendre sa mère pour du buzz »

30 novembre 2016

Temps de lecture : 3 minutes
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Ménard : « Ardisson est prêt à vendre sa mère pour du buzz »

Temps de lecture : 3 minutes

La séquence, largement diffusée sur les réseaux sociaux, n’aura manqué à personne. Invité sur le plateau de Thierry Ardisson samedi 26 novembre sur C8, le maire de Béziers, Robert Ménard ne sera pas resté bien longtemps.

En cause : la chronique humoris­tique de Tom Vil­la. Dans celle-ci, humour Canal+ oblige, le jeune homme se moque de la ville de Béziers (for­cé­ment une bour­gade d’ar­riérés men­taux qui votent FN) avant de faire quelques allu­sions usées jusqu’à la corde, comme lorsqu’il feint de com­par­er Ménard à Adolf Hitler. C’en était trop pour l’homme poli­tique qui a décidé de quit­ter le plateau en pleine chronique, lâchant au pas­sage un « Va te faire foutre ! » à l’at­ten­tion de Thier­ry Ardisson.

L’af­faire s’est pour­suiv­ie sur les réseaux soci­aux, où Ménard a dif­fusé un mes­sage vocal de Thier­ry Ardis­son, reçu suite à son départ de l’émis­sion. On y entend : « Je voulais te dire que t’é­tais une grosse tête de con, et que ça se fait pas de quit­ter une émis­sion à laque­lle on a accep­té d’être invité. On part pas 5 min­utes après. » Ain­si pour Ardis­son, il s’a­gi­rait presque d’une fleur faite à Ménard que de l’avoir invité dans son émis­sion ! Par con­séquent, le maire de Béziers serait som­mé de tout accepter, des allu­sions dou­teuses au mépris pour ses administrés.

Une réac­tion bien car­ac­téris­tique de cette caste médi­a­tique qui se pense toute puis­sante et de laque­lle il faudrait tout accepter sans bronch­er. Mais Robert Ménard en a décidé autrement, préférant cla­quer la porte et ne pas par­ticiper à cette mise en scène. Lun­di, sur Europe 1, celui-ci est revenu sur l’af­faire. « Je ne crois pas qu’il s’agisse de faire preuve d’hu­mour de traiter ma ville de “ville de merde” et de me com­par­er à Adolf Hitler. Comme je n’ai pas envie d’être pris pour un imbé­cile, j’en tire les con­séquences », a‑t-il déclaré.

Con­cer­nant Thier­ry Ardis­son, qu’il « con­naît et tutoie depuis des années », l’an­cien patron de Reporters sans fron­tières assure que ce dernier « avait pris la peine de me rap­pel­er à deux repris­es le même jour pour me dire qu’on était là pour par­ler de mon livre, pas pour m’in­sul­ter ». Après le départ de Ménard, « il est venu me sup­pli­er de rester dans l’émis­sion. Cela a duré 10 min­utes dans la loge. Il m’a dit que c’é­tait inac­cept­able et que ce serait coupé au mon­tage. Me dire qu’il n’é­tait pas au courant, je n’en crois pas un traître mot ».

Et Robert Ménard de con­clure : « Il est tou­jours prêt, pour un peu de buzz, à ven­dre sa mère, sa grand-mère en même temps. Je n’ap­pré­cie pas. »

Crédit pho­to : DR

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