Il y a peu, Le Canard Enchaîné révélait que le journaliste Joseph Macé-Scaron, président du comité éditorial de l’hebdomadaire Marianne, participait activement à l’écriture des discours de François Fillon.
Dans un article de mise au point, Renaud Dély, directeur de la rédaction de Marianne, a tenu à apporter quelques précisions. Pour lui, il s’agit là d’un « engagement purement personnel » de la part de Macé-Scaron, qui par ailleurs « n’exerce plus aucune responsabilité exécutive depuis le mois de mai 2016 ».
De plus, ajoute-t-il, bien qu’occupant le poste de président du comité éditorial du magazine, le journaliste « n’écrivait qu’une chronique par semaine et ne participait à l’élaboration de la ligne éditoriale ». Chronique qui a pris fin il y a un mois. Pour Renaud Dély, cette reconversion ne remet pas en cause l’indépendance du journal qui, « depuis le début de la campagne présidentielle, a traité de façon libre et indépendante chacun des candidats en lice ».
Mais la société des rédacteurs de Marianne ne l’entend pas de cette oreille. Pour ces journalistes, « la révélation de cette collaboration avec un candidat en campagne est une trahison, non seulement de la déontologie journalistique, mais également des valeurs fondamentales de Marianne ». Cette collaboration jetant le « discrédit » sur leur journal, ces derniers réclament désormais la fin de la collaboration de Joseph Macé-Scaron avec Marianne.
De son côté, le journaliste se justifie, et assume : « Pour la meute, l’énoncé suffit à qualifier le crime. Et bien j’avoue. François Fillon n’a pas besoin de “plumes” pour muscler ses discours mais il est vrai que j’ai participé avec d’autres à l’élaboration de textes. Comme certains confrères, et c’est bien leurs droits, le font régulièrement avec des politiques. Et pour aggraver mon cas, je dois dire que je suis fier de cette participation. »
A suivre…