Alors que Presstalis a disparu, remplacé par France Messagerie, largement inspirée par le président du directoire du Monde, Louis Dreyfus, quelques braises financières rougeoient encore sous les cendres.
Retenues à la source
Dans le cadre du sauvetage de feu Presstalis le plan de 2018 prévoyait des « taxes exceptionnelles » sur les éditeurs pour aider la messagerie disparue mais aussi son concurrent MLP. Non seulement les éditeurs ayant souscrit aux services de Presstalis devaient payer un prélèvement de 2,25% de leurs ventes (y compris pour un certain temps s’ils quittaient la messagerie !) mais ceux logés chez MLP devaient payer à leur prestataire 1% de leurs revenus.
MLP pas content, s’insurge
Cette décision aberrante revenait à faire payer non seulement les clients d’une société mal gérée, inefficace, dispendieuse mais aussi les clients de son concurrent mieux géré, efficace, n’ayant pas recours aux aides publiques. Le président de MLP José Ferreira vient de déposer, fin août 2020, un recours gracieux devant l’ARCEP nouvelle autorité de tutelle pour mettre fin à cette taxation abusive.
Nombre de magazines ont quitté Presstalis/France Messagerie pour MLP, cette dernière est en bon ordre et donc dans son bon droit en demandant la fin de ce prélèvement abusif. Une bonne nouvelle pour ses clients si l’ARCEP donne son accord. Une mauvaise pour France Messagerie, mais on peut faire confiance à Louis Dreyfus président de la Coopérative des quotidiens (distribués par France Messagerie) pour tenter de faire capoter la demande.
Voir le courrier que José Ferreira, président de MLP, nous avait envoyé en février 2020.