Ojim.fr
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Aymeric Caron « meurtri » par les accusations d’antisémitisme

6 mai 2014

Temps de lecture : 3 minutes
Accueil | Veille médias | Aymeric Caron « meurtri » par les accusations d’antisémitisme

Aymeric Caron « meurtri » par les accusations d’antisémitisme

Temps de lecture : 3 minutes

À la suite de son altercation (coupée au montage) avec le réalisateur Alexandre Arcady, Aymeric Caron s’est expliqué sur les accusations d’antisémitisme qui planent sur sa personne.

Il y a 10 jours, dans l’émis­sion « On n’est pas couché » sur France 2, ce dernier avait, selon les dires d’Ar­cady, réal­isa­teur du film sur la mort d’I­lan Hal­i­mi, jus­ti­fié l’an­tisémitisme par les « meurtres d’en­fants » com­mis par l’ar­mée israéli­enne à Gaza. Des accu­sa­tions aux­quelles le prin­ci­pal intéressé a réa­gi chez Ardis­son ce samedi.

« Le film par­le de l’af­faire Hal­i­mi. Ensuite Arcady a par­lé de l’af­faire Mer­ah. On a donc eu une dis­cus­sion sur cette affaire Mer­ah qui a ensuite dérivé sur le con­flit israé­lo-pales­tinien. Nat­acha (Polony, NDLR) a par­lé du con­flit, des con­séquences que ce con­flit pou­vait avoir sur la mon­tée de cer­tains phénomènes, d’an­tisémitisme, de racisme en général. Bon, c’est vrai qu’on s’est ren­du compte qu’à un moment, peut-être, on s’éloignait du sujet de départ », a‑t-il regretté.

Et Caron de pour­suiv­re : « Je tiens à être extrême­ment clair là-dessus. Con­traire­ment à ce qu’Ar­cady a pu enten­dre ou vouloir com­pren­dre, à aucun moment, à aucun moment dans cette séquence, je ne jus­ti­fie l’in­jus­ti­fi­able, l’in­nom­ma­ble à savoir le meurtre d’un juif, la tor­ture, le meurtre d’I­lan Hal­i­mi, qui est inex­cus­able. » « Je n’ai fait que soulign­er quelque chose que je regret­tais, que je dénonçais, à savoir que le con­flit israé­lo-pales­tinien, la mort d’en­fants pales­tiniens, étaient util­isés, récupérés par cer­taines per­son­nes pour aller jus­ti­fi­er l’in­jus­ti­fi­able. C’est exacte­ment ça que j’ai dit », a‑t-il poursuivi.

Le chroniqueur de Lau­rent Ruquier s’est dit « meur­tri » par les accu­sa­tions d’an­tisémitisme qui ont pu lui être faites. « Être accusé, moi, d’an­tisémitisme, moi qui me bats depuis des années, que ce soit dans mon méti­er ou dans ma vie per­son­nelle, con­tre ça. Mon dernier livre, c’est juste­ment un cri con­tre la mon­tée du racisme, que ce soit l’an­tisémitisme, l’is­lam­o­pho­bie », a‑t-il plaidé avant de con­clure en con­fi­ant vivre « très mal » cette affaire. Mais le para­doxe est que Caron, vic­time d’une accu­sa­tion infâ­mante, n’a jamais lui-même hésité à qual­i­fi­er ceux qui ne pensent pas comme lui de « néo-cons », « néo-réacs » ou « néo-fachos » dont son livre récem­ment pub­lié four­mille (Incor­rect. Pire que la gauche bobo, la droite bobards). Il ne s’est vis­i­ble­ment pas posé la ques­tion de savoir si les des­ti­nataires de ces insultes n’allaient pas être « meur­tris » et vivre « très mal » d’être ain­si qualifiés.

D’autre part, face à l’ampleur de la con­tro­verse, Lau­rent Ruquier est sor­ti de son silence et a exprimé sur Twit­ter son sou­tien à Aymer­ic Caron. Selon lui, Alexan­dre Arcady aurait « défor­mé » les pro­pos du chroniqueur. « C’est Alexan­dre Arcady qui a été choqué et souhaitait couper cette séquence ! Pour finale­ment aller la racon­ter à sa façon ensuite ! », a‑t-il écrit sur son compte.

Votre notre portrait d’Aymeric Caron

Crédit pho­to : On n’est pas couché, émis­sion du 8 sep­tem­bre 2012

Mots-clefs : , ,

Voir aussi

Vidéos à la une

Derniers portraits ajoutés