Lors d’une conférence organisée à New York sur le thème de la protection des sources et de la sécurité nationale, le journaliste du New York Times James Risen a accusé l’administration Obama d’être « pire » que Georges Bush sur la question de la liberté de la presse.
Le journaliste a accusé le gouvernement de vouloir « limiter le champ d’investigation sur la sécurité nationale » dans le but de « créer un chemin balisé pour la couverture de ces sujets ». Ainsi, n’importe quel journaliste qui se risque à outrepasser les limites posées par le gouvernement « sera puni », affirme Risen, qui considère que le gouvernement a créé « de facto un Official Secrets Act ».
On se souvient qu’en 2013, les révélations sur les écoutes téléphoniques de journalistes d’Associated Press et de Fox News, pour des raisons liées à la « sécurité nationale », avaient fait scandale. M. Risen a également rappelé qu’entre 2009 et
2013, l’administration Obama a poursuivi six personnes pour avoir livré des informations confidentielles à la presse, soit deux fois plus que tous ses prédécesseurs additionnés… Et ceci, sans parler des récentes révélations d’Edward Snowden, depuis réfugié en Russie, sur les écoutes de la NSA…
La sécurité nationale est-elle le prétexte de l’État américain pour espionner ses journalistes et citoyens ? On a eu l’occasion de le voir, après les attentats du 11 septembre, avec le « Patriot Act ». Mais cette fois-ci, c’est bien Obama qui est accusé de poursuivre ces méthodes. En pire.
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