Le bilan annuel 2012 publié par Reporters Sans Frontières s’est avéré particulièrement morbide.
En effet, selon les chiffres publiés ce mercredi 19 décembre, on relate en 2012 « 88 journalistes tués (+33 %), 879 journalistes arrêtés/interpellés, 1993 journalistes agressés ou menacés, 38 journalistes enlevés, 73 journalistes qui ont fui leur pays, 6 collaborateurs des médias tués, 47 net-citoyens et citoyens-journalistes tués » ainsi que « 144 blogueurs et net-citoyens arrêtés ». Ces 88 victimes dans l’exercice de leurs fonctions « ont été victimes de la couverture de conflits ou d’attentats, ou assassinés par des groupes liés au crime organisé (mafia, narcotrafic, etc), des milices islamistes ou sur ordre d’officiels corrompus ».
Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, ajoute que « le nombre historiquement élevé de journalistes tués en 2012 est principalement imputable au conflit en Syrie, au chaos en Somalie et à la violence des taliban au Pakistan ». La Syrie, justement, a été baptisée « cimetière des acteurs de l’information » avec « au moins 17 journalistes, 44 citoyens-journalistes et 4 collaborateurs des médias ont été tués ». La Somalie et le Pakistan y sont également pour beaucoup avec respectivement 18 et 10 journalistes tués.
L’année 2012 a ainsi été, selon RSF, « l’année la plus meurtrière pour les journalistes depuis la première publication du bilan annuel de Reporters sans frontières en 1995 ».