En première ligne dans la crise de la presse, les marchands de journaux vont bientôt se voir allouer près de 30 millions d’euros pour leur survie.
Cette somme, établie par une société de conseil, prévoit un changement dans le mécanisme de distribution afin de venir en aide aux diffuseurs. Car ces derniers ont été les laissés-pour-compte de l’affaire, alors que la profession avait concentré toutes ses forces dans le sauvetage de Presstalis.
En 2008, les maisons de la presse et autres kiosquiers étaient 29 749. Ils ne sont plus que 26 816 cinq ans plus tard, et leur nombre continue de baisser. « Les entrepreneurs quittent ce métier qui est mal payé. Pourtant, le papier a de l’avenir, il faut leur redonner envie », a plaidé Daniel Panetto, président de l’Union nationale des diffuseurs de presse.
Selon ce qui est prévu dans le « rapport Digne », une enveloppe de 27,6 millions d’euros va être débloquée en simplifiant les grilles de rémunération des diffuseurs de presse. 17,3 millions vont être alloués aux 10 100 magasins spécialistes de la presse (comme les Relay, en gare ou dans les aéroports). 6,5 millions vont bénéficier aux grandes surfaces. Quant aux kiosques, ils verraient leur rémunération de base portée à 23 % (contre 18 % à 22 % aujourd’hui).
Enfin, un « Label Quotidien » pourrait être établi afin de favoriser la vente des journaux « jouant un rôle clef pour drainer du trafic dans les points de ventes ». Cette aide sera financée à 60 % par les éditeurs de presse, principaux bénéficiaires de la vente de journaux ; le reste proviendra des économies réalisées par le lissage du système de diffusion.
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