Interrogée sur France Culture à propos des liens entre la société de conseil Bygmalion et France Télévisions, Aurélie Filippetti a appelé à ne pas « stigmatiser » le groupe public.
Selon la ministre de la Culture, il ne faut pas s’en prendre à l’actuelle direction « pour des faits imputables à l’équipe précédente ». Et celle-ci d’assurer que « depuis 2012, on a rétabli des conditions éthiques dans la passation des contrats ».
« Je refuse absolument tout amalgame. L’affaire Bygmalion s’est passée avant l’arrivée de Rémy Pflimlin », déclare-t-elle à propos de l’actuel président du groupe public, entendu la semaine dernière comme témoin assisté dans l’affaire de favoritisme présumé en faveur de Bygmalion. « On parle de la période Patrick de Carolis. Ces contrats ont été passés à cette époque-là. Quand Rémy Pflimlin est arrivé avec son équipe, il a mis fin et éteint progressivement les contrats Bygmalion. C’est ce qu’il a dit au juge », a insisté Mme Filippetti, assimilant l’affaire à « l’héritage de la période Sarkozy ».
Oui mais…
Si, à son arrivée au poste de PDG de France Télévisions, Rémy Pflimlin a bien mis fin à plusieurs contrats avec Bygmalion, deux d’entre eux ont été maintenus, et un troisième a même été signé avec une autre société appartenant à Bastien Millot, BM Consulting… De plus, la ministre a pour directeur de cabinet Martin Ajdari, ancien secrétaire général de France Télévisions (nommé par Pflimlin) qui a également été entendu par le juge Van Ruymbeke dans ce dossier…