Les financiers dominent de plus en plus les médias (voir nos infographies). Très récemment Libération est tombée dans les bras (ou le portefeuille) d’un milliardaire israélien résident en Suisse : on se croirait dans un film de Jean-Pierre Mocky. Encore plus fort, Serge Dassault vient de racheter la station de radio Beur FM. Là on est dans Dario Argento. Face à cette concentration, le financement participatif sous forme coopérative connaît un succès grandissant. C’est le modèle économique de l’OJIM qui vit de ses donateurs.
Ceux qui s’intéressent à l’analyse des médias connaissent le remarquable film de Gilles Balbastre « Les Nouveaux chiens de garde » qui a connu un grand succès. Faire un film demande du talent, du temps et… de l’argent. C’est dans cette perspective qu’est née Nada, nouvelle plate-forme d’auto-production.
Gilles Balbastre et ses associés soulignent le besoin d’« une information bio, sans trace de libéralisme, de conservateur (ou de conservatisme) et de publicité, fabriquée par des journalistes élevés en plein air, entièrement nourris à l’investigation ! » Ils souhaitent rassembler des fonds militants pour produire de l’enquête, encore de l’enquête, toujours de l’enquête.
Cette initiative « progressiste » et sympathique pourrait donner des idées à des cercles de réflexion (et d’action) d’inspiration « populiste » (acceptons l’adjectif mis à la mode par Beppe Grillo en Italie) tournant le dos à la fois au joug du libéralisme financier comme aux illusions du libéralisme sociétal.
Ceux qui veulent soutenir l’initiative de Nada peuvent aller sur nada-info.fr/site/ ou nada-info.fr/site/?page_id=65. Ceux qui sont intéressés par une coopérative de production ni libérale ni progressiste peuvent contacter l’Ojim, nous réfléchirons ensemble…