Pierre Chappaz, CEO d’Ebuzzing constate : « La moitié des publicités achetées par les marques sur Internet ne sont jamais vues par les internautes.
Et la situation s’aggrave encore avec la montée des achats programmatiques : Comscore comptait 31% de publicités jamais vues en 2012, et ce pourcentage monte à 54% selon leur étude de juin 2013. L’annonce récente par Group M de son prochain retrait des ad-exchanges ouverts, au bénéfice des “private deals”, démontre s’il en était besoin que l’absence de transparence sur la distribution et la fraude ont atteint un niveau insoutenable. »
En ce qui concerne la vidéo, la situation est sans doute encore pire, du fait de la domination du format qui oblige l’internaute à visionner une publicité avant d’accéder à un contenu vidéo. L’utilisateur a développé des réflexes particulièrement affûtés pour éviter de subir une publicité qu’il n’a pas choisie. Il change d’onglet instantanément, pour revenir une fois la publicité terminée. Ou bien il coupe le son. Après filtrage des robots, la visibilité de la pub vidéo après cinq secondes n’est que de 22% en moyenne, et de 48% en premium. Les annonceurs qui achètent au CPM [coût pour mille] payent donc en réalité de 2 à 5 fois plus cher qu’ils ne le croient. Les internautes sont pour le moment plus malins que les publicitaires qui les traquent.