Suite à plusieurs attaques contre son site, dont plusieurs ont été revendiquées par le hacker sioniste Grégory Chelli, Rue89 avait annoncé avoir porté plainte contre x la semaine dernière.
« Une plainte a été déposée [lundi] auprès du procureur de la République de Paris, après les deux premières attaques », avait fait savoir Pierre Haski, le directeur du site détenu par Le Nouvel Obs, en qualifiant ces actes de « fascistes ».
Grégory Chelli, connu sous le nom d’« Ulcan », est un hackeur franco-israélien et un militant sioniste acharné. Il s’est fait connaître pour ses appels anonymes d’une rare violence émis contre ses adversaires politiques. Benoît Le Corre, l’auteur de l’article de Rue89 intitulé « Ulcan, le hacker sioniste qui fait tomber les sites pro-Palestiniens », en a d’ailleurs fait les frais.
Après avoir appelé l’intéressé pour l’insulter et qualifier son article de « mensonger », Grégory Chelli a également téléphoné à ses parents pour leur faire croire que leur fils était mort… avant de les insulter violemment à leur tour !
Le dimanche suivant, il s’en est de nouveau pris à la famille du journaliste en appelant un commissariat de quartier et en se faisant passer pour le père de Benoît Le Corre, affirmant avoir tué sa femme et son fils avant de se barricader chez lui armé jusqu’aux dents. Cet appel a provoqué l’irruption du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) au domicile familial au beau milieu de la nuit…
Ce 10 juillet 2014, l’ensemble des rédactions du Monde et du Nouvel Observateur ont réagi par communiqué pour se déclarer « solidaires » de Rue89. Pour eux, « ces méthodes inqualifiables remettent en cause très gravement la liberté d’information ». Et d’ajouter en précisant que « plusieurs plaintes ont été déposées et une information judiciaire devrait être ouverte. Nous souhaitons que cette enquête puisse aboutir au plus vite afin de mettre un terme à ces agissements ».
« Nous ne céderons ni à l’intimidation, ni au chantage, ni aux menaces et réaffirmons notre soutien total et notre solidarité à la rédaction de Rue89 », ont conclu les signataires.