Ce mercredi matin vers 11h30 deux hommes armés et cagoulés sont entrés dans les locaux de Charlie Hedbo, rue Nicolas Appert à Paris, et ont ouvert le feu.
Le bilan est lourd : 12 morts, dont deux policiers et les dessinateurs Charb, Cabu, Tignous et Wolinski. Provisoire également, 4 blessés graves étant toujours entre la vie et la mort. Les agresseurs, qui sont entrés dans le bâtiment aux cris de « Allahu Akbar », étaient munis d’armes de guerre : une kalachnikov, un fusil à pompe et un lance-roquette. Après le massacre, ils ont pris la fuite après avoir froidement abattu, sur le trottoir, un policier au sol.
Avant de monter à bord de leur véhicule, qu’ils abandonneront dans le XIXème arrondissement, les deux individus ont crié avoir « vengé le prophète Mohammed » et avoir « tué Charlie Hebdo ». Ils sont à l’heure actuelle toujours en fuite, alors que la France a relevé son plan vigipirate au plus haut seuil d’alerte. Dans la journée, l’ensemble de la classe politique française et internationale, de Barack Obama à Vladimir Poutine en passant par l’ONU, a condamné fermement cet attentat, dénonçant une attaque intolérable contre la liberté d’expression face à l’obscurantisme.
En novembre 2011, l’hebdomadaire satirique avait déjà été incendié suite à la publication de caricatures du prophète Mahomet. Depuis 8 ans, Charlie Hebdo recevait des menaces régulièrement et était placé sous protection policière permanente.