Suite à plusieurs plaintes auprès du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel concernant le traitement du Front national par certains journalistes, les Sages ont répondu à Marine Le Pen.
Dernièrement, la présidente du Front National avait déposé plainte auprès du CSA contre Michel Mompontet, un journaliste de France 2 qu’elle accusait de multiples dérapages à l’encontre de son parti. Quelques jours plus tard, elle adressait une lettre ouverte au Conseil pour se plaindre de la mauvaise image du FN véhiculée dans l’émission du 14 mars de Laurent Ruquier. Au cours de cette émission que l’animateur avait dit « regretter » le fait d’avoir donné la parole à Éric Zemmour pendant 5 ans et d’avoir ainsi « participé à la banalisation de ces idées-là ».
En pleine période électorale, Ruquier avait alors enchaîné en commentant les multiples dérapages commis par des candidats FN aux départementales. Dans sa lettre ouverte, Marine Le Pen a ainsi dénoncé un « festival de diffamations et d’injures contre le Front national ». Et celle-ci de demander au CSA de « rappeler aux directeurs de chaînes de télévision, spécialement à celles du service public, qu’au moins pendant le temps officiel d’une campagne électorale, ils doivent tenter de montrer le visage de l’équilibre et de l’impartialité ».
Très réactif, le conseil a étudié la question dans la semaine et, sans surprise, « n’a pas relevé que les propos tenus ou cités à cette occasion par l’animateur de l’émission ou les invités présents sur le plateau avaient conduit à ce qu’il soit dérogé à ces obligations ».
« Le Conseil a indiqué à Mme Le Pen que si elle estimait que les propos tenus au cours de l’émission comportaient un caractère injurieux ou diffamatoire à l’encontre du Front National, il lui appartenait de saisir la juridiction judiciaire », conclut-il.
Marine Le Pen déboutée par le CSA après ses plaintes contre France 2 et un journaliste #marinelepen#frontnationalhttp://t.co/uzxVKk2dPq
— Jean Marc Morandini (@morandiniblog) 20 Mars 2015
Crédit photo : remijdn via Flickr (cc)