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Décès de Claude Cabanes, grande plume de L’Humanité

27 août 2015

Temps de lecture : 3 minutes
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Décès de Claude Cabanes, grande plume de L’Humanité

Temps de lecture : 3 minutes

Ancien rédacteur en chef de L’Humanité et journaliste communiste militant, Claude Cabanes est décédé mardi 25 août 2015 à l’âge de 79 ans des suites d’un cancer.

Né en 1936, il adhère au Par­ti Com­mu­niste en 1962, à la fin de la guerre d’Al­gérie. Dès 1968, il devient per­ma­nent du par­ti. C’est en 1971 qu’il entre à L’Hu­man­ité Dimanche, où il occu­pera les postes de chef du ser­vice cul­turel à par­tir de 1973, puis adjoint au chef du ser­vice poli­tique en 1975 et enfin rédac­teur en chef adjoint.

En 1981, il est nom­mé chef du ser­vice cul­turel du quo­ti­di­en L’Hu­man­ité en plus de L’Hu­man­ité Dimanche. Trois ans plus tard, il devient, en rem­place­ment de René Andrieu, le rédac­teur en chef dudit quo­ti­di­en, un poste qu’il occu­pera pen­dant 16 ans, jusqu’en 2000. À cette date, il est écarté de la direc­tion suite à une restruc­tura­tion et devient alors sim­ple édi­to­ri­al­iste, statut qu’il occu­pera jusqu’à sa mort. Il était égale­ment chroniqueur sur RTL dans « On refait le monde » depuis 2003.

« Pour nous, c’est une des grandes fig­ures de L’Hu­man­ité qui part. C’é­tait une voix et un style par­ti­c­uli­er. Il cise­lait les mots et les util­i­sait comme des armes, au bon sens du terme », a déclaré Patrick Le Hyaric, actuel directeur de L’Hu­ma, jour­nal aujour­d’hui main­tenu en vie à grands coups de sub­ven­tions publiques et de rabais fis­caux.

Sur son blog du Figaro, Yves Thréard écrit : « Qu’on partageât ses opin­ions ou pas – cette sec­onde option était presque tou­jours le cas au “Figaro” -, Cabanes forçait le respect pour la qual­ité de sa rhé­torique. Un maître en la matière. » Et le jour­nal­iste d’es­timer que « ses écrits res­teront par­mi les meilleurs dans l’histoire de son jour­nal, aux côtés de ceux d’Aragon, de Paul Vail­lant-Cou­turi­er ou de René Andrieu ».

« Claude Cabanes, com­mu­niste ? Il l’était, jusqu’au bout des ongles. Mais un com­mu­niste aux rêves déçus qui, peu à peu, ren­dit le tabli­er du dog­ma­tisme de la Place du Colonel-Fabi­en pour les échap­pées belles d’un lib­er­taire. Il avait la dent dure pour ses “amis” dévoyés d’un post­com­mu­nisme dont il ne partageait pas les reniements ou pour les trublions d’une gauche de la gauche dont il détes­tait les pos­tures médi­a­tiques », ajoute-t-il.

Le prési­dent de la République a quant a lui ren­du hom­mage à ce « fils d’un chef d’ État-major des FTP (francs-tireurs par­ti­sans, ndlr) dans le Sud-Ouest (…) resté fidèle à la mémoire des résis­tants communistes ».

Voir notre infographie de L’Humanité et notre portrait d’Yves Thréard

Crédit pho­to : DR

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