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Diffusion toujours en baisse pour Le Canard Enchaîné mais moins qu’en 2013

8 septembre 2015

Temps de lecture : 3 minutes
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Diffusion toujours en baisse pour Le Canard Enchaîné mais moins qu’en 2013

Temps de lecture : 3 minutes

Comme chaque année, Le Canard Enchaîné a publié ses propres comptes. Ceux-ci permettent de constater une baisse de la diffusion et des produits d’exploitation – pour l’essentiel ses ventes puisqu’il n’y a pas de publicité – mais nettement moindre qu’en 2013.

La dif­fu­sion du Canard Enchaîné a ain­si bais­sé de 2,5%, pour 389 567 exem­plaires ven­dus en moyenne par semaine. Selon l’heb­do­madaire satirique, « ce fléchisse­ment cor­re­spond exacte­ment à la réduc­tion de 18% des com­man­des par les com­pag­nies aéri­ennes. Le reste de nos ventes est sta­ble. » Celles-ci sont réal­isées à 77,6% par l’in­ter­mé­di­aire de Presstal­is – en kiosque ou point de vente avec dépôt de presse, par abon­nement pour 17,17% (66 907 exem­plaires de moyenne) et 5,14% par le biais des com­pag­nies aéri­ennes. Le taux des inven­dus est estimé à 18%. Près de 14% des ventes du jour­nal se font à Paris, 12,2% en Ile de France, 5,5% à l’é­tranger et le reste en province.

Les pro­duits d’ex­ploita­tion fléchissent de 3,27% à 24 393 868 €, mais le résul­tat d’ex­ploita­tion rebon­dit de 39% à 1 708 200 €. En revanche, l’on peut not­er une nette aug­men­ta­tion des dettes à court terme (+4,3%) à 5 175 410 €. Cela n’empêche pas le Canard de faire un béné­fice de 2 395 972 €, en hausse de 19%. On notera au pas­sage que les ventes par abon­nement recu­lent de 4,41% en 2014 par rap­port à 2013 (69 996 exemplaires).

Même si les ventes sont tou­jours en recul – y com­pris pour les Dossiers du Canard Enchaîné qui font office de hors série thé­ma­tiques – ces comptes sont net­te­ment meilleurs qu’en 2013. Le jour­nal avait alors vu ses ventes reculer de 16% par rap­port à 2012, et de 5,7% en 2012 par rap­port à 2011. De 2012 à 2013, le résul­tat d’ex­ploita­tion de l’heb­do­madaire a fléchi de 16%, de 30 à 25 mil­lions d’eu­ros, tan­dis que le résul­tat d’ex­ploita­tion était divisé par trois, pas­sant de 4,1 à 3,2 mil­lions d’euros.

Le jour­nal expli­quait alors ces mau­vais résul­tats par la déser­tion d’une par­tie de ses lecteurs ancrés à gauche – alors que le Canard cri­ti­quait le nou­veau pou­voir comme il le fai­sait avec l’an­cien. L’hebdo se porte tra­di­tion­nelle­ment mieux quand le pou­voir est à droite… Une autre rai­son évi­dente de la baisse con­tin­ue d’in­flu­ence du Canard – qui reste cepen­dant en bonne san­té finan­cière – est liée à la con­cur­rence active de Medi­a­part sur le web, un secteur auquel l’heb­do­madaire satirique est tou­jours resté allergique – son site offi­ciel n’as­sure que le min­i­mum syn­di­cal en pub­liant les Unes – con­sti­tu­ant là encore une excep­tion au sein du paysage médi­a­tique français.

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