Poursuivi pour « provocation à la haine » et « diffamation raciale », Éric Zemmour a été relaxé, mardi 22 septembre, par le tribunal correctionnel de Paris.
En mai 2014 sur RTL, il avait déclaré, au détour d’une chronique : « Les Normands, les Huns, les Arabes, les grandes invasions d’après la chute de Rome sont désormais remplacés par les bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d’Africains qui dévalisent, violentent ou dépouillent. »
Pour le procureur de Paris, il s’agissait là de « propos sans nuances » ayant pour but de « stigmatiser » les populations immigrées. 5 000 euros d’amende pour le chroniqueur et 3 000 euros d’amende avec sursis contre RTL avaient alors été requis par le parquet.
De son côté, Éric Zemmour s’était défendu en dénonçant un « procès profondément politique ». « Je ne suis pas assistante sociale, mon métier n’est pas de savoir si je vais faire de la peine à untel ou untel. Mon métier, c’est dire la vérité », avait-il déclaré lors de son audience, le 24 juin dernier.
Ce mardi, le tribunal correctionnel de Paris a estimé que, « aussi excessifs, choquants ou provocants que ces propos puissent paraître », il n’y avait pas de stigmatisation car le polémiste ne faisaient référence « qu’à une fraction des communautés visées et non à celles-ci dans leur ensemble ».