La mise sur le marché d’un quart du capital de La Nouvelle république du centre Ouest devrait mettre un terme à l’indépendance du groupe de presse basé à Tours.
Ils n’ont touché aucun dividende depuis dix ans et ont finalement décidé de vendre les 25% d’actions qu’ils détiennent dans le capital de La NRCO. Les petits porteurs, regroupés au sein de l’Association de défense des petits actionnaires de la NR (ADPANR), détiennent 100 000 actions du journal et comptent bien les monnayer au prix fort. Payées 13 euros, ces actions pourraient valoir environ cinq fois plus, selon une source en interne. Centre-France La Montagne, qui a pris 16% du capital de La Nouvelle république, les avait achetées 140 euros en 2011. La situation économique de la presse s’est détériorée depuis, avec une baisse sensible de la diffusion (-3% chaque année depuis cette date) et de la publicité (-5%). Ceci expliquerait une minoration de 50% de la plus-value éventuelle pour les vendeurs.
Reste à savoir quel investisseur pourrait être intéressé par une prise de participation minoritaire au sein de La Nouvelle république, dont les comptes devraient tout juste être à l’équilibre cette année. A priori pas grand monde, même si le bloc de 25% donnera de facto une position d’actionnaire de référence à un éventuel acquéreur. Centre France-La Montagne sera prioritaire mais n’a pas encore marqué un réel intérêt. Ouest France pourrait également faire une offre. La donne devrait changer dans les semaines qui viennent si une partie des petits actionnaires, non encartés au sein de l’ADPANR, venait à rejoindre l’association. Un acquéreur se trouverait le cas échéant dans une situation bien plus favorable pour mettre la main sur le 6e quotidien régional français (166 750 exemplaires en 2014). A suivre.