Il avait été licencié par France 2 suite à la sortie de son livre, jugé « climatosceptique » et trop critique vis-à-vis du gouvernement à l’approche de la COP21 de Paris.
Aujourd’hui, l’ancien monsieur météo du service public a retrouvé du travail chez RT France, l’antenne parisienne de la chaîne d’information russe anciennement appelée Russia Today.
Sur RT, Philippe Verdier animera quotidiennement une chronique sur la COP21 et ses coulisses, sujet qu’il lui était impossible de traiter sur France 2. C’est ainsi qu’il s’est dit « très heureux » de pouvoir évoquer ce sujet « en toute liberté » sur un média qui, comme d’autres, incarne aujourd’hui une vision alternative des sujets internationaux.
Pour sa première à l’antenne, et à l’aide d’un impressionnant micro venu tout droit des grands froids de l’Oural, Verdier a donc pu aborder les prévisions erronées d’Al Gore et du GIEC, les experts officiels du changement climatique. Et aussi, au passage, faire remarquer que la COP21 arrive à point nommé : « Le climat est une occasion rêvée de terminer l’année en beauté en évitant de trop parler des sujets qui peuvent fâcher, dont le chômage dont les derniers résultats sont très mauvais. » Le ton est donné.
Mais cette reconversion et cette liberté de ton ne sont visiblement pas du goût de ses anciens confrères. Déjà très peu solidaires de son éviction en octobre dernier, trois présentateurs météo se sont confraternellement retrouvés sur le plateau de « C à vous », sur France 5, pour dire tout le bien qu’ils pensaient de Philippe Verdier.
Au micro d’Anne-Sophie Lapix, Catherine Laborde (TF1), Louis Bodin (TF1, RTL) et Laurent Romejko (France 3) ont ainsi été interrogés sur la COP21, organisée à Paris, et tout ce qui s’y rapportait. À cette occasion, la discussion s’est portée sur le rebond de Philippe Verdier sur RT France, et le lynchage en bande ne s’est pas fait attendre.
Pour Catherine Laborde, les analyses de son confrère sont « dépassées ». « Ce qui compte c’est ce qui se passe maintenant avec tous ces gens qui sont venus et qui essayent, ensemble, de sauver la planète », a‑t-elle ajouté, estimant sans doute cette déclaration moins creuse que les analyses de Verdier. Pour cette dernière, l’ancien monsieur météo de France 2 a tout simplement « dix trains de retard ». Sur quoi ? Cela reste à déterminer.
Même constat du côté de Laurent Romejko, pour qui « il n’y a pas de contestation possible » car « les observations scientifiques qui sont effectuées depuis de nombreuses années sont incontestables ». La messe est dite. Quant à Pierre Lescure, présent également sur le plateau, c’est lui qui s’est montré le plus dur en revenant sur les propos de Verdier, lequel notait que la COP21 était une belle occasion de parler d’autre chose que du chômage. Pour Lescure, « le mec est un peu pathétique ». Tout simplement. L’avantage d’être du bon côté du manche, c’est que cela dispense de s’épuiser à avancer des arguments.