Valeurs Actuelles a obtenu le douteux privilège d’être privé d’aides publiques à la presse pour avoir été condamné pour « racisme , antisémitisme ou appel à la violence ».
Condamné en mars 2015 pour sa une sur les Roms, l’hebdomadaire a porté l’affaire devant les instances européennes et riposte dans son numéro daté du 7 au 13 janvier sur les médias.
Dans son éditorial François d’Orcival parle de « couvre feu moral » et constate que la liberté d’expression a régressé depuis un an, l’auto censure remplaçant désormais la censure.
Dans un dossier fourni, Mickaël Forton parle de la « servitude volontaire » de nombre de journalistes. Sans oublier l’attention soutenue de François Hollande et de son conseiller presse Gaspard Gantzer pour les médias. Olivier Schrameck, ancien directeur du cabinet de Lionel Jospin nommé président du CSA, David Kessler qui rejoint Orange juste avant la nomination de Delphine Ernotte comme Président de France Télévisions, la même Ernotte nommant directeur de cabinet Stéphane Sitbon-Gomez ex directeur de cabinet de Cécile Duflot : aucun dossier sensible n’échappe à l’Elysée. Et nul n’ignore que Patrick Drahi a racheté Libération pour « faire un geste » vis-à-vis de l’Élysée et redorer son blason de milliardaire israélien résidant à Genève après le rachat de SFR…
Dans une perspective de plus long terme, l’essayiste et philosophe Rémi Brague constate : « en France on a le droit de tout dire sauf ce qui fâche ». La liberté d’expression se déplace, la prolifération du suffixe « phobe » interdit de critiquer les homosexuels (homophobie), les musulmans (islamophobie), les Roms (discrimination) et l’inventeur du terme « stigmatisation » aurait fait fortune s’il avait déposé sa marque… Quant à la solidarité de la corporation, elle est « à géométrie variable ». Rappelons simplement que le SNJ (Syndicat National des Journalistes), loin de défendre Éric Zemmour (à RTL) ou Robert Ménard (à i>Télé) a réclamé leur éviction…. En toute confraternité.
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