[Première diffusion le 23 janvier 2016] Rediffusions estivales 2016
Fin septembre 2015, l’Ojim évoquait déjà la manipulation par l’image orchestrée par les médias au sujet de la crise migratoire.
Alors qu’environ 80% des clandestins qui arrivent en Europe sont des hommes seuls, les agences de presse et les médias qui reprennent leur contenu n’ont de cesse de nous présenter sans arrêt des images de femmes, d’enfants voire de couples épris d’amour.
Près de quatre mois plus tard, et alors que Cologne est passé par là, la situation n’a pas changé. Comme l’a fait remarquer le compte Twitter des « Bobards d’or », qui en a publié quelques unes et se réserve sans doute le sujet pour la prochaine cérémonie, l’AFP poursuit sa campagne de désinformation en mettant largement en avant les femmes et les enfants, en dépit de la réalité du terrain.
Sur cette photo reprise par Jean-Yves Le Gallou, on voir par exemple un homme tenir la main à un enfant, suivi d’une femme et d’autres petits bambins.
Avec cette photo de #refugiés l’@afpfr se surpasse dans la désinformation:1 seul homme, 4 femmes, 4 enfants #cologne pic.twitter.com/vRLDpW5Qoc
— Jean-Yves Le Gallou (@jylgallou) 20 Janvier 2016
Sur cet autre exemple, c’est bien une femme qui est mise au premier plan alors qu’à l’arrière, il n’y a que des hommes.
Et une photo désinformatrice de + d’@afpfr sur les #réfugiés mettant en scène une femme avec hommes en arrière plan pic.twitter.com/aR4ERNi2F9
— Jean-Yves Le Gallou (@jylgallou) 20 Janvier 2016
Enfin, rien de tel qu’une photographie chargée d’émotion comme celle de cet enfant en larmes emballé dans des couvertures…
Photo de propagande émotionnelle de l’@afpfr PM:qd un enfant pleure on ne photographie pas on le prend dans ses bras pic.twitter.com/acBLabDVd4
— Jean-Yves Le Gallou (@jylgallou) 20 Janvier 2016
Comme nous le disions déjà dans notre dossier, « l’image, dans cette campagne, joue un rôle fondamental. Il s’agit d’émouvoir, d’émouvoir et d’émouvoir encore, jusqu’à éradiquer l’esprit critique. Refuser, ou même simplement questionner ce qui est en train de se passer vous transforme alors immédiatement en salaud ». Nous sommes en plein dedans.