Le “grand spécialiste du catholicisme” de service
C’est un homme qui apparait régulièrement dans les médias quand il s’agit de faire le procès de l’Église catholique. Présenté comme « théologien », ou comme un « grand spécialiste du catholicisme », il est considéré comme un interlocuteur valable et objectif.
Ainsi, par exemple, le 16 mars 2016, dans le cadre d’un reportage intitulé « affaires de pédophilie à Lyon: ce qu’en pensent les fidèles du cardinal Barbarin », BFMTV le présentait comme le « rédacteur en chef de ce magazine catholique lyonnais », Golias, comme si Christian Terras était un « fidèle » classique du cardinal Barbarin. La réalité semble pourtant un peu plus compliquée. Christian Terras est le chef de file d’une toute petite minorité de catholiques contestataires et vieillissants. Une minorité très largement médiatisée…
Formation
Christian Terras est né en août 1951, à Aubenas, en Ardèche. Son père y est sous-officier de gendarmerie. Issu d’un milieu catholique, il explique être né « dans le catholicisme, d’une famille ouverte, qui a vécu le Concile Vatican II comme une libération ». Ses parents étaient tous les deux engagés dans leur paroisse.
Encore lycéen, il adhère à la Jeunesse étudiante chrétienne, mouvement d’Action catholique, progressiste et gauchiste et entame des études de droit à Montpellier. En guise de service militaire, il effectue une mission de coopération au Niger, entre 1972 et 1974. En 1977, il obtient une licence de théologie à l’Institut catholique de Lyon, connu, à l’époque, pour être un bastion du progressisme. Une licence « chichement accordée », selon Libération. «Certains profs de la catho trouvaient dangereux de former des gens qu’ils ne contrôlaient pas. Il y avait des pressions très fortes pour nous faire entrer au séminaire. La moitié de mes copains ont basculé », raconte-t-il à Libération.
Parcours professionnel
En 1985, il crée la revue Golias avec « quatre-cinq chrétiens qui en avaient marre de cette église tournant le dos au concile Vatican II et s’orientant, sous l’égide de Jean-Paul II, vers une restauration catholique ». Il devient rédacteur en chef de la revue, poste qu’il occupe encore aujourd’hui.
Un trimestriel qui ne tire son premier numéro qu’à 117 exemplaires. « Je voulais combler l’absence de journal alliant investigation et réflexion dans le champ religieux, explique Christian Terras au site Viva interactif. Il n’existait rien de tel, comme si la religion était taboue pour le décryptage. Nous voulions aussi proposer une lecture critique du pontificat de Jean-Paul II ».
Dès ses débuts, la revue se présente comme « l’empêcheur de croire en rond ». Slogan encore présent aujourd’hui. La revue tire son nom de celui d’un évêque légendaire du Moyen-Age, Golias, « dont se réclamaient de fidèles disciples appelés goliards », comme le précise le site golias-news.fr.
À ses débuts, la revue est largement artisanale. « Il s’agissait de quelques feuillets “tout faits mains”, tirés sur une petite ronéo, agrafés et expédiés à des personnes connues pour partager les mêmes questions sur le devenir de la foi chrétienne et de l’Église catholique. Un tel lancement s’est fait sans publicité, sans appui financier, comme un simple bulletin de liaison entre gens ayant des préoccupations communes… » Cinq ans plus tard, la revue est tirée à 2000 exemplaires.
En 1990, Golias publie la première édition de son Trombinoscope des évêques. « Dans ce numéro spécial de la revue, nous y analysions le comportement pastoral de chaque évêque de France à qui était attribué un certain nombre de “mitres”, comme en gastronomie des “étoiles”, en fonction de ses qualités pastorales, raconte Christian Terras. Les meilleurs recevaient cinq mitres, alors que les derniers de la classe se voyaient honorés d’une mitre tournée en travers pour figurer un bonnet d’âne ». En bref, les évêques les plus progressistes sont félicités, tandis que les évêques les plus « conservateurs », voire même « tradis », sont pointés du doigt. C’est un vrai succès d’édition : 12 000 exemplaires vendus.
Si « Le Trombinoscope provoque l’ire de l’épiscopat qui l’assimile à de basses attaques ad hominem », avec cette réussite, la petite revue progressiste sort de son quasi anonymat. Pour Libération, « la revue met plus que les rieurs de son côté en jouant les Canard Enchainé de l’Église. Elle brise le tabou en forme d’autocensure qui bride la presse catho ».
Depuis 1990, Le Trombinoscope est régulièrement mis à jour et a connu pas moins de dix éditions, la dernière datant de 2020–2021. À chaque nouvelle parution, il est largement salué par la presse. « Le Trombinoscope des évêques (éditions Golias) est aux catholiques ce que le guide Michelin est aux fines gueules: un manuel précieux qui décerne ses satisfecit et décoche ses coups de griffe à la mesure des attentes qu’il place dans la tambouille du chef » explique, par exemple, L’Express, à la sortie de l’édition 2001.
On s’en doute, la presse catholique, elle, est moins élogieuse. « On pourrait donc s’attendre à un effort de documentation, fruit d’un vrai travail professionnel d’enquête. Mais n’est pas champion de l’investigation qui veut. À l’examen, le bilan de ce deuxième essai est en effet navrant », dénonce Benoit Vandeputte dans La Croix, le 12 janvier 1998, en pointant le plagiat, les « fausses informations », et une « mise en œuvre, fort éloignée de toute déontologie et rigueur, tant éditoriale que journalistique ».
D’ailleurs, en 2001, Golias est poursuivi pour contrefaçon par Le Cerf, Fleurus-Mame et Bayard, éditeurs de l’annuaire de l’Église catholique de France et par la Conférence des évêques de France, « pour avoir “reproduit littéralement” l’équivalent d’une centaine de pages de leur ouvrage dans leur nouveau “trombinoscope des évêques”. La revue est condamnée par le Tribunal de Grande Instance de Paris.
Pour Golias et son directeur, qui joue désormais dans la cour des grands, c’est le début de l’âge d’or. Bimestrielle et vendue à 10 000 exemplaires, elle sert de référence à « la grande presse qui “pompe” ses informations ».
En 2004, Christian Terras crée une véritable maison d’édition portant le même nom. En 2008, il lance Golias Hebdo, un hebdomadaire papier diffusé uniquement par abonnement. Celui-ci sera doublé d’une version numérique.
Ses sujets favoris ? « L’extrême-droite de Dieu, Touvier et ses réseaux, l’épiscopat français pendant la guerre 1940–45, l’Opus Dei, mais surtout, le génocide rwandais avec l’implication d’un certain nombre de gens d’Église, missionnaires “blancs” comme prêtres autochtones ». Sans oublier la pédophilie dans l’Eglise, sujet privilégié du journaliste. En bref, une orientation clairement assumée, sur des thèmes où l’Église catholique et son clergé, pape compris, se retrouvent systématiquement au banc des accusés.
En effet, Christian Terras et Golias sont loin d’être tendres avec les papes successifs. Selon la revue, Jean-Paul II « a fait illusion. Il a fait entrer l’Église dans le monde moderne uniquement à coups de communication. Ancien homme de théâtre qui savait jouer des foules et des foules très jeunes, il avait un charisme évident. Mais, sur le fond, il était intransigeant et conservateur ».
Lorsque celui-ci sera béatifié, en avril 2007, Terras explique longuement aux lecteurs de Golias, pourquoi « nous sommes contre la béatification » du pape défunt, en dressant la liste des « sept péchés capitaux de Jean-Paul II ». Parmi ces sept reproches : la lutte contre la théologie de la libération, « l’opposition systématique à reconsidérer (…) les normes de l’éthique sexuelle », « la confirmation intransigeante de la discipline du célibat ecclésiastique », etc. En bref, des critiques qui sortent habituellement de la bouche d’anticléricaux….
En 2005, Terras regrette l’élection du cardinal Ratzinger au trône de Saint-Pierre. Ainsi, empruntant une sémantique résolument militante et politique, en septembre 2008, quelques jours avant la venue de Benoit XVI en France, il signe une tribune dans Médiapart en ce sens : « beaucoup de chrétiens, parmi lesquels Golias a la chance de se compter, entendent entrer en résistance contre les orientations intransigeantes et rétrogrades de l’actuel pontificat ».
Et de dénoncer, à longueur de colonne, « la réintégration des évêques intégristes » (Le Point, 30 décembre 2009), le coût de son voyage en France (Très cher Benoit XVI, Backchich, 12 septembre 2008). Pour Terras, « Benoit XVI a tourné le dos à 95% de la communauté catholique ». Rien que ça…
En 2010, Christian Terras écrit : « Cinq ans déjà ! Cinq ans que Benoit XVI occupe le siège de Pierre à Rome. Cinq ans de trop ? Oui, nous le pensons ». La même année, il explique également que « le pape ne démissionnera pas, car ce n’est pas la conviction du ministère pontifical qui est la sienne. Il entend aller jusqu’au bout de sa mission quels que soient les problèmes qu’il rencontre ». Trois ans plus tard, les faits lui donnaient tort.
En 2013, même le pape François ne trouve pas grâce à ses yeux. « Bergoglio a un logiciel idéologique qui est de droite ultra » assène-t-il le 18 mars 2013, soit seulement cinq jours après l’élection. « J’ai peur que ce soit une opération de façade, une élection en trompe l’œil. Cette apparente simplicité cache tout de même un homme très intransigeant sur le plan de la doctrine, notamment en matière de mœurs, et sur le plan politique ». « Je pense qu’on va rester sur une ligne très conservatrice » (Arte Journal, 18 mars 2013).
Parcours militant
Il est difficile de dissocier le parcours professionnel du parcours militant de Christian Terras, tant ses revues, journaux et livres sont, justement, des publications et ouvrages militants. L’objectif de Christian Terras est de réformer l’Église et d’en modifier règles et dogmes. « Il faut une grande réforme en profondeur du système institutionnel, structurel de l’Église et de son discours idéologique et doctrinal. Et qu’elle soit d’envergure », explique-t-il au Point le 30 décembre 2009
Ainsi, l’homme est favorable au mariage des prêtres, à l’ordination des femmes, voire même à l’élection des évêques.
Pour lui, l’Église doit « sortir d’un système de monarchie absolue de droit divin dans lequel l’Église fonctionne depuis des siècles ». En bref, il faut la démocratiser, pour ouvrir les décisions au « peuple de Dieu ». « Il n’est pas normal, estime-t-il, que le peuple de Dieu, qui représente plus d’un milliard de fidèles, n’ait jamais voix au chapitre ».
Pour Christian Terras, la réforme de l’Église doit venir de la base. « Il convient aux communautés chrétiennes de repenser autrement le ministère ordonné et, déjà sur le terrain, de travailler à un autre visage de l’Église en prenant des initiatives qui permettraient à moyen terme d’opérer la réforme nécessaire de cette institution » explique-t-il aux lecteurs du Monde.
En 2013, il se prononce en faveur du mariage pour tous. « Il s’agit d’une avancée ». Pour lui, « les manifestants contre le mariage pour tous semblent s’acharner à vouloir empêcher à tout prix une évolution sociétale qu’il est certes permis de discuter mais qui s’inscrit dans une dynamique de tolérance et d’égalité qui traverse l’ensemble du monde occidental ». Il les résume d’ailleurs à « un conglomérat de catholiques conservateurs, fondamentalistes, intégristes ».
À l’été 2015, il dénonce la venue de Marion Maréchal-Le Pen à l’université de la Sainte-Baume, organisée par l’évêque de Toulon, Mgr Dominique Rey.
En 2020, il est un des nombreux signataires d’une pétition rédigée par la Fondation Frantz Fanon, think tank décolonial, intitulée « En soutien à Danièle Obono, contre le racisme décomplexé de Valeurs Actuelles » qui était une réaction à une illustration figurant Danièle Obono en esclave entravé (voir notre brochure sur le sujet).
Ce qu’il gagne
Christian Terras est bénévole. Du moins, c’est ce qu’il expliquait en 2008 au site ReSPUBLICA, le journal de la gauche républicaine : « En ce qui concerne le financement, la réponse est claire : il n’est assuré que par les abonnements et la vente des livres de la maison d’édition, le fonctionnement reposant en grande partie sur des participations bénévoles, y compris celle du directeur. Golias est le fruit d’un travail de militants, avec des frais généraux réduits au minimum. C’est ce qui lui permet d’être indépendant et de “tourner”, même si c’est souvent avec des difficultés ».
En plus de son métier de journaliste, Christian Terras est a été employé de l’Éducation nationale. Jusqu’en 2018, il a été « chargé de mission du Lycée de la Nouvelle Chance situé à Villeurbanne dans la banlieue lyonnaise, là où il a fondé les éditions Golias.
Publications
- Le trombinoscope des évêques, Golias, 1990, 1997, 2001, 2002, 2004, 2006-07, 2009, 2011, 2012, 2014–2015, 2016–2017, 2018–2019, 2020–2021.
- Déni d’enfance (avec Paul Ariès), 1997, Golias
- José Bové, la révolte, un paysan (avec Paul Ariès), 2000, Golias
- Qui sera le prochain pape ? ( avec Romano Libéro), 2003, Golias
- L’Affaire Gaillot Dix Ans Après, 2005, Golias
- Le pape Ratzinger : L’héritier intransigeant, 2005, Golias
- Opus Dei : Enquête au cœur d’un pouvoir occulte, 2006, Golias
- Le retour des intégristes : Les réseaux du tradiland, 2007, Golias
- La véritable histoire des évêques sous Vichy (1940–1944), 2010, Golias
- La République, les Religions et… Sarkozy, 2010, Golias
- Charismatiques, une église dans l’Église, 2014, Golias
Sa nébuleuse
Golias compte aujourd’hui une quinzaine de collaborateurs. Beaucoup d’entre eux écrivent sous pseudonyme.
Paul Ariès, avec qui il a écrit plusieurs ouvrages
Jean-François Soffray et Jean Molard, avec qui il a rédigé le trombinoscope des évêques.
Jean-Baptiste Malet et Caroline Fourest ont également été contributeurs de la revue.
Il a dit
« Fondamentalement, nous sommes plutôt des anarchistes chrétiens, des insoumis » (source).
« Les “gens de Golias” sont des chrétiens qui veulent faire entendre une autre voix que celle du “religieusement correct”, et cela au nom même de l’Évangile auquel ils croient. Ils n’acceptent plus que les défis lancés à la foi chrétienne par le monde moderne soient passés sous silence » (source).
« Notre foi nous fait refuser l’intégrisme, le fondamentalisme, le repli identitaire dans une communauté qui deviendrait “totalitaire” si ses chefs (pape et évêques) ignoraient les limites de leur pouvoir » (source).
« Nous voulons être des citoyens dans l’Église comme nous le sommes dans la République » (source).
« On ne souhaitait pas seulement être Le Canard Enchaîné de l’église, on voulait aussi mener une réflexion théologique. Et ainsi proposer deux niveaux d’analyse distincts contre ce que l’église s’acharne à nous refourguer. Bref, on a inventé un genre médiatique dans le champ religieux » (source).
« Je pense que de nombreux journalistes d’information religieuse relèvent plus de la fonction d’attaché de presse ou de catéchiste que de la fonction véritablement de journaliste » (vidéo).
« Il est clair que l’Église catholique ne sortira de cette stratégie restauratrice qu’à la faveur d’une refonte complète de son système, de son fonctionnement et de son architecture doctrinale et théologique. Il ne s’agit pas d’une simple réforme à opérer, comme le concile Vatican II l’a fait dans les années 1960, il s’agit bien d’une remise à plat complète d’un système et d’un fonctionnement qui font la preuve de leur faillite tous les jours ». Le Monde, 21 avril 2010
« Pas de rencontre un peu profonde et chaleureuse avec « l’étranger » (par le mode de vie, la classe sociale, etc.) qui ne passe par le bouleversement de quelques-uns de nos « acquis socioculturels ». ProChoix n°1
« On peut parfaitement être catholique sans s’opposer à la PMA ou au mariage gay. Oui, ces questions d’éthique sont délicates, mais ces mouvements réactionnaires ont une vision manichéenne du débat. Ils feraient bien d’apprendre l’humilité évangélique », Tribune de Lyon, n°686, février 2019.
« Or nous savons, depuis trente ans que nous enquêtons sur ces sujets, que l’Eglise, proportionnellement à sa population d’hommes, est l’endroit le plus pathogène en matière de pédophilie. Ce n’est pas parce que les crimes pédophiles existent dans la société civile qu’il ne faut pas nettoyer devant sa porte. L’Eglise doit assumer sa propre responsabilité. Avec ce sommet, le pape n’a répondu ni aux attentes des victimes, ni à celles du peuple de Dieu. L’Eglise catholique avait là une chance historique de faire sa révolution culturelle, de se rendre enfin crédible et audible. Mais le pape a préféré gérer les équilibres géopolitiques du Vatican et de l’épiscopat mondial », Télérama, 5 mars 2019.
Ils ont dit
« L’état d’esprit comme les procédés employés par cet organe de presse, notamment ses fréquentes attaques contre les activités et les responsables de l’Église, conduisent, au jugement des instances de la Conférence des Évêques, à se demander en quel sens cette revue peut prétendre au titre de catholique ». Père Olivier de La Brosse, o.p. Porte-Parole de la Conférence des Evêques de France, A propos de Golias, communiqué de presse, 15 septembre 1998
« Cinglante flèche médiatique plantée au cœur de la «grande muette» qu’est souvent l’Église de France, Golias, désormais, est autant honni de l’épiscopat que pillé par la grande presse ». François Devinat, Christian Terras, le pince-monseigneur, Libération, 10 novembre 1995
« Christian Terras n’est pas n’importe quel catholique. Avec sa revue contestataire et repousse-curetons, Golias, il est même le pire cauchemar de beaucoup de ses petits camarades de bénitier. L’église le déteste, les prêtres le vouent aux gémonies et l’épiscopat français a tenté de le faire excommunier ». Entretien avec Christian Terras, article11.info, 5 décembre 2008
« Ce mec-là, « il est terrible », comme disait Johnny Hallyday dans un autre contexte : il croit toujours qu’il sait, et il croit même qu’il croit ». Basile de Koch, Valeurs Actuelles, 14 mars 2013
« Christian Terras, fondateur et rédacteur en chef de la revue Golias, est la caution moderniste et « de progrès » des plateaux télévisés lorsqu’il s’agit d’évoquer la crise actuelle de l’Église catholique. Il se vit comme le « poil à gratter » du catholicisme, une sorte d’inquisiteur moderne en croisade contre l’hypocrisie, un comble pour un commentateur se définissant comme antidogmatique. Il veut un « pape en phase », plus vraiment catholique, et surtout moins exigeant sur le plan de la morale individuelle, seule préoccupation de ces catholiques « progressistes » que Terras représente, une poignée de « quinquas » et « sexas » minoritaires, mais encore très actifs au sein de l’Église de France et à la capacité de nuisance intacte », Amaury Watremez, Boulevard Voltaire, 23 mars 2013.
« Tu as au moins un mérite, d’avoir inventé un mode journalistique, c’est celui de l’investigation dans le champ religieux ». Henri Tincq, ancien journaliste au Monde, rapporté par Christian Terras.
« Difficile d’échapper à Golias ! Dans la presse, Christian Terras, fondateur et directeur de la rédaction, intervient comme spécialiste des questions religieuses. Les tribunes du Monde lui sont grandes ouvertes. La sortie du Trombinoscope des évêques de France, publié en 1990, 1997 et 2001, a bénéficié de l’attention bienveillante des médias. Et Golias (six mille exemplaires) est en bonne place dans les rayons de la Fnac ». Valeurs Actuelles, 13 septembre 2002.
À propos de la dernière édition du Trombinoscope des évêques : « La deuxième impression, plus déstabilisante par moments pour le lecteur, vient du style même de l’écriture des portraits. Ici, point de censure, point de concession, pas de jardin secret ou de traits de caractère qui ne soient, au besoin, révélés s’ils viennent éclairer – parfois d’un jour impitoyable – l’action publique de l’évêque. De ce possible malaise, les auteurs sont bien conscients qui écrivent dans l’introduction : « Des lecteurs trouveront peut-être que nous sommes allés trop loin, et cette question nous est venue aussi à l’esprit. D’autres estimeront que nous sommes encore en-deçà de la réalité et… cette interrogation est légitime : nous la partageons également. » Un seul exemple : l’homosexualité suggérée d’un certain nombre d’évêques dont les propos publics sont extrêmement durs à l’égard de la revendication ou du comportement homosexuels, tels que condamnés “officiellement” par le catéchisme de l’Eglise catholique », Cath’lib, 14 mai 2020.
Crédit photo : capture d’écran vidéo (DR)