Lundi 21 mars sur BFMTV, Michel Onfray a annoncé son intention de lancer sa propre web TV.
Invité pour la sortie de ses deux livres, Penser l’islam et Le miroir aux alouettes, le philosophe a déclaré : « Je vais créer ma web TV, où on pourra donner une heure à quelqu’un pour qu’il développe ses arguments. » Pour lui, les journaux, « ça sert d’abord à faire la litière des chats, et puis c’est subventionné par l’État, c’est-à-dire par nos impôts, donc la presse défend l’idéologie d’État, des gens qui la soutiennent. ».
Il est donc « normal » qu’en tant qu’« homme libre », celui-ci se « retrouve souvent épinglé en une de quelques journaux qui sont les journaux du pouvoir dominant », a‑t-il estimé.
Face à Jean-Jacques Bourdin, ce dernier en a d’ailleurs profité pour vilipender une fois de plus les médias. Désormais, il choisit méticuleusement les émissions auxquelles il participe. « Il y a deux ou trois autres sollicitations qui viennent, et éventuellement au coup par coup, je peux dire ‘oui’. Je préfère éviter un certain nombre d’émissions où on perd son âme », a‑t-il déclaré.
Quelles sont ces émissions ? Particulièrement les programmes de Laurent Ruquier et de Thierry Ardisson, « des endroits où on est coincé entre un chauffeur routier transsexuel et un gardien de but qui n’a pas écrit ses livres ». Revenant sur la une de L’Express, qui titrait récemment « Faut-il brûler Michel Onfray ? », le philosophe raconte que « Christophe Barbier s’était battu 15 jours plus tôt pour faire une Une avec moi, extrêmement élogieuse, pour avoir les bonnes feuilles de mon livre et comme il ne les a pas eues, il s’est vengé ».
Et d’assurer qu’aujourd’hui, « la presse est devenue hystérique » à son encontre. « Je faisais le jeu de Daesh, j’étais un islamophile, puis un islamophobe, puis un compagnon de route de Marine Le Pen. J’avais le droit à tout », a‑t-il conclu.
Avec sa nouvelle plate-forme vidéo, nul doute que M. Onfray trouvera la liberté et le temps nécessaires à l’approfondissement des sujets qui lui semblent essentiels.
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