Fin mai, le Figaro Magazine publiait une enquête à Saint-Denis, berceau de l’Histoire de France avec sa nécropole royale qui se transforme en « Molenbeek-sur-Seine ».
Pour enquêter sur l’islamisation progressive de la ville, la journaliste Nadjet Cheriqui était partie à la rencontre des habitants pour tirer le portrait de certains quartiers où « communautarisme et islamisme creusent leurs sillons ».
Évidemment, ce constat, pourtant palpable, n’a pas plu à tout le monde. Quelques semaines plus tard, sur le site d’Acrimed, deux femmes sont allées « contre-enquêter » à Saint-Denis : Sihame Assbague, militante anti-raciste, et Widad Ketfi, présentée comme une « journaliste indépendante » mais qui est en fait une autre militante qui pige au Bondy Blog et s’intéresse à l’« islam » et au « maquillage » d’après son profil Twitter.
Pour démonter l’argumentaire du Figaro, ces dernières ont rencontré des témoins cités par le magazine qui, pour certains, ont renié leur témoignage. « Ce que Le Figaro a présenté comme une enquête de trois mois, puis d’un mois et demi, n’est en fait qu’une succession de biais réducteurs et de témoignages peu fiables », peut-on lire.
Entre autres détails, on peut notamment apprendre que le maire communiste de la ville n’assume plus les propos qu’il a tenu quelques jours plus tôt. « En tant que maire, je n’ai aucun moyen d’intervenir. C’est un vrai problème. Sur mon territoire, je ne sais combien de personnes, ni même si des agents de la Ville, sont concernées par les fiches S », avait-il déclaré. Aujourd’hui, celui-ci assure n’avoir jamais prononcé ces paroles. « Nous sommes d’autant plus étonnés par cette citation que ce n’est même pas un sujet évoqué en interne. Nous n’avons, à aucun moment, eu une quelconque suspicion sur des agents municipaux, nous n’avons jamais reçu aucune remontée, aucun échange sur cette question-là », a‑t-il expliqué. Juré, craché.
Outre ces broutilles qui ne changent rien à un constat que personne, ou presque, ne peut nier, le plus intéressant dans cette « contre-enquête » reste le traitement de la question du marché halal.
Dans le Fig Mag, un prêtre de Saint-Denis avait affirmé qu’il lui était devenu difficile de trouver de la viande non-halal. « Aujourd’hui à Saint-Denis, je ne peux plus, hélas, me fournir en viande non halal que chez Carrefour ou les jours de marché », avait-il expliqué. Faux ! rétorquent les deux militantes. En effet, « en se renseignant, auprès des Dionysiens ou de Google », on trouve une charcuterie non-halal près de la Mosquée et « au moins deux autres boucheries vendant de la “viande non halal“, un peu plus loin dans la ville ». Trois boucheries non-halal pour une ville de plus de 100 000 habitants, voilà de quoi rassurer son monde.
Mais pour elles, « ce qui se “cache“ derrière le marché du halal, ce n’est pas la main invisible du “grand remplacement islamique“ mais celle de… l’offre et de la demande mue par des dynamiques de peuplement s’expliquant, elles-mêmes, par des facteurs historiques, sociaux et politiques ». En somme, ce qui se cache derrière le monopole du halal n’est pas le grand remplacement mais… le grand remplacement. Définitivement, il n’y a aucun problème de communautarisme à Saint-Denis. Nous voilà convaincus !