Racisme, sexisme et âgisme concentrés dans un seul article. Dans un seul titre même. Dans son édition du 17 juin 2016, Ouest-France consacrait un papier au nouveau pouvoir brésilien post-Dilma Rousseff.
Et pour le quotidien, ce pouvoir est (trop) « blanc, masculin et vieux ». Se basant sur la photographie officielle du gouvernement, Ouest-France juge que le cliché montre « un Président entouré d’hommes, âgés, tous blancs ». Visiblement, c’est un problème. Pour le quotidien, citant l’écrivain Eliane Brum, cette image « transmet un message clair » : le gouvernement Temer veut « garantir un retour vers le passé, quand les Noirs et les pauvres n’avaient accès ni à la consommation ni à l’université ». Rien que ça…
Cette discrimination à l’encontre de tout ce qui est blanc, vieux et homme n’a rien de nouveau. En septembre 2015, la nouvelle présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, jugeait que son groupe comportait trop d’hommes blancs de plus de 50 ans et qu’il fallait « que ça change ». Le mois suivant, le CSA lui donnait raison en estimant à son tour qu’il y avait trop de blancs à la télévision.
Et avril 2016, Didier Lestrade, journaliste pour Slate.fr et fondateur d’Act Up déclarait que les médias gays étaient eux aussi « atrocement blancs », le tout dans l’indifférence générale. Ce racisme là est permis, encouragé même. Si les races n’existent pas, la race blanche, elle, n’existe que lorsqu’il s’agit de la culpabiliser, voire de la faire disparaître…
Brésil : des ministres riches, blancs, conservateurs (et en délicatesse avec la justice) https://t.co/PBpnTBF6RW par @SebastianAFP #AFP
— Agence France-Presse (@afpfr) 14 mai 2016