À peine le Brexit était-il voté que plusieurs médias français et belges francophones vous l’annonçait : Nigel Farage, le leader de l’UKIP, a admis être « incapable » de tenir une promesse de campagne (BFMTV).
Sauf que cette promesse, celle de réorienter les 350 millions de livres que le Royaume-Uni fournit par semaine à l’Union Européenne vers le National Health Service, il ne l’a jamais faite. Dans un communiqué, le député européen, qualifié dans l’hexagone de populiste et d’extrémiste, a dénoncé « une information tronquée et malveillante », reprise en France par Libération, BFMTV, L’Obs, Europe 1 et Les Échos, et en Belgique par la RTBF, La Libre Belgique et Le Soir.
« Je n’ai jamais fait cette promesse », a‑t-il assuré, expliquant qu’il s’agissait d’une promesse de Vote Leave, un organisme subventionné par l’État qui a fait campagne pour le Brexit mais n’a aucun lien avec son parti, l’UKIP. Il s’agit d’une « promesse exclusive » de Vote Leave et Farage assure être « totalement étranger » à cette affaire. En conséquence, l’homme politique pointe du doigt les informations « fausses et diffamatoires » relayées par une presse française on ne peut plus hostile.
Constatant que les lecteurs de ces médias sont « mal informés sur le Brexit », Nigel Farage, qui a entretemps démissionné de la présidence de son parti, recommande à ces groupes de presse de vérifier leurs sources et d’« engager un traducteur compétent ». « Vous n’avez pas compris qui faisait quoi durant toute la campagne », peste-t-il. Et ce dernier de conclure en espérant que « par probité professionnelle et par respect pour vos lecteurs, vous publierez ce communiqué adressé à chaque rédaction des médias invoqués par le présent message ». Après vérification, pas une ligne n’a été modifiée pour le moment…
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