Toujours soucieuse de détruire et de défigurer un peu plus Paris et son patrimoine, la mairie socialiste de la capitale envisage de remplacer les pittoresques kiosques à journaux inspirés du modèle du Second Empire.
À la place, le maire de Paris Anne Hidalgo, qui l’a confirmé sur Europe 1, souhaite bâtir un nouveau modèle de kiosque, plus « moderne », plus « innovant »… plus laid également. C’est en tous cas ce qu’en pensent de nombreux élus du conseil de Paris comme beaucoup d’internautes, attachés au charme des mythiques kiosques à journaux haussmanniens de la capitale.
Les futurs kiosques à journaux de Paris, qui visiblement pourront aussi servir d’abris de jardin. pic.twitter.com/4SoBPDdrSv
— Hadrien Bect (@HadrienBect) 6 juillet 2016
Sortie tout droit de l’imagination de la designer française Matali Crasset, l’apparence (non définitive) des kiosques « novateurs » fait plutôt l’effet d’un abri de jardin… Selon le projet lancé par Mme Hidalgo, ils devraient néanmoins remplacer les 360 kiosques traditionnels d’ici juin 2019. Un groupe d’élus du conseil de Paris a analysé le projet le 11 juillet dernier, mais celui-ci est loin de plaire à tout le monde…
Fin mai, une pétition a été lancée sur le site Change.org réclamant la préservation des kiosques du « Paris d’antan ». Les signataires, plus de 50 000 personnes à ce jour, déplorent la volonté de détruire ces objets « faisant tout le charme et l’attrait de la ville de Paris ».
De son côté, la maire de Paris a expliqué que cette « modernisation » avait pour but d’améliorer les conditions de travail des kiosquiers. Et celle-ci de rappeler que les kiosques « haussmanniens » actuellement en place ne sont pas les modèles de 1857 mais des copies « en plastique ». « Ceux qui nous expliquent qu’on est en train d’abîmer Paris, ce sont les mêmes qui veulent qu’on garde les serres de Roland-Garros, des petites serres en plastique, en nous disant qu’on est en train d’abîmer le patrimoine », a‑t-elle ajouté.
Aussi, d’après Olivia Polski, adjointe chargée du commerce et de l’artisanat, il s’agit également de vendre plus de journaux, « soutenir le secteur de la presse écrite ». « La presse se vend si on la voit », a‑t-elle expliqué. Pas sûr que la presse soit plus visible dans des simulacres d’abris de jardin que dans des kiosques haussmanniens, certes en plastique mais qui conservent ce « charme d’antan » qui échappe tant aux élus socialistes…