Pour la plupart des journaux français, la mauvaise santé d’Hillary Clinton n’était qu’un ragot colporté par Trump et son équipe. Jusqu’à ce que l’égérie des mondialistes ne fasse un malaise en direct. Ou comment la réalité rattrape, une fois de plus, nos chers médias…
Samedi 11 septembre, Hillary Clinton a dû être évacuée des cérémonies de commémoration des 15 ans de l’attentat du World Trade Center. Sur une vidéo diffusée sur internet et reprise par tous les grands médias, on la voit chancelante et littéralement jetée dans une voiture par ses gardes du corps.
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L’image a de quoi interpeller à l’heure où de nombreuses rumeurs circulent sur la santé de la candidate démocrate à la Maison Blanche. Rapidement, son entourage et ses communicants ont évoqué un simple « coup de chaud » avant d’admettre qu’Hillary Clinton souffrait d’une pneumonie, diagnostiquée deux jours auparavant (ce qui ne l’a pas empêchée d’embrasser des petits enfants dans la foule !) Que cette information soit bidon ou non (en pleine campagne, l’intérêt du camp Clinton est évidemment d’annoncer une maladie assez bénigne), l’épisode aura au moins servi de leçon à certains médias, en France comme aux États-Unis, qui considéraient jusqu’alors que toute évocation de la santé de la candidate était « complotiste » par nature.
Pourtant, de nombreuses pistes permettaient, non pas d’affirmer, mais au moins de s’interroger sur son état de santé. Outre les vidéos, un peu exagérées, affirmant qu’elle est sujette à des crises d’épilepsie ou à un début de Parkinson, la fameuse quinte de toux de vingt minutes en plein meeting laissait perplexe.
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Mais pour les médias américains, quasiment tous acquis au camp démocrate (à l’exception notoire de Fox News), et les médias français, ces questionnements ne pouvaient être qu’un complotisme de bas niveau alimenté par Trump.
Ainsi, après le nouveau pépin d’Hillary à Ground Zero et les déclarations de son médecin, certains articles publiés quelques jours plus tôt paraissent aujourd’hui bien ridicules, si ce n’est pire. Le 27 août 2016, Les Inrocks prétendaient nous expliquer « comment Donald Trump alimente les rumeurs sur une fausse maladie d’Hillary Clinton ». Pour le magazine, Trump, « aidé par de nombreux conspirationnistes, (…) essaie de décrédibiliser sa rivale grâce à son arme favorite : le mensonge ». Rien que ça. De son côté, Libération reprenait le même discours en faisant de la santé d’Hillary le « cheval de bataille du camp Trump ».
De même pour Le Monde et ses inénarrables « Décodeurs », chargés de veiller pour nous à démanteler toutes les manipulations. Le 9 septembre 2016, Adrien Sénérat évoquait les « invraisemblables intox sur la santé d’Hillary Clinton ». Sauf que 2 jours plus tard, il a bien fallu faire machine arrière. Le titre est ainsi devenu, comme par magie : « Hillary Clinton : une vraie pneumonie après des semaines d’intox sur sa santé. » Au passage, le journaliste ne se pose pas une seconde la question de la véracité des déclarations du médecin de la candidate, évidemment dépassé par les enjeux de la campagne.
Enfin, l’agence Associated Press a fait mieux en supprimant carrément la vidéo du malaise de la femme de l’ancien président américain le 11 septembre. Evoquant, sur son compte Twitter, des raisons de droits d’auteur, l’agence a aussitôt été moquée par les internautes pour avoir choisi ce motif douteux alors que la vidéo est diffusée sur toutes les chaînes et a été partagée des millions de fois sur internet…