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Nice-Matin : la douche belge

24 octobre 2016

Temps de lecture : 2 minutes
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Nice-Matin : la douche belge

Temps de lecture : 2 minutes

Le groupe wallon Nethys a conditionné son entrée au capital de Nice-Matin à de nouvelles coupes dans les effectifs. La douche belge ne fait que commencer sur la Riviera.

Habitué à la co-ges­tion pater­nal­iste des familles Bavas­tro et Com­boul, alliées de cir­con­stance avec le puis­sant Syn­di­cat du Livre CGT, les salariés de Nice-Matin vont com­mencer à déchanter. Le groupe belge Nethys, édi­teur du quo­ti­di­en L’Avenir et de l’heb­do­madaire Mous­tique en Wal­lonie, ne recap­i­talis­era pas le quo­ti­di­en niçois sans con­di­tion. Annon­cée en mai, sa prise de 20% de par­tic­i­pa­tions au sein du jour­nal sera effec­tive fin novem­bre. En échange d’un investisse­ment de l’or­dre de 15 mil­lions d’eu­ros sur trois ans, les salariés action­naires devront accepter de nou­velles coupes dans les effec­tifs. En 2015, avant que les Belges n’in­vestis­sent, 140 postes avaient été déjà sup­primés. Une quar­an­taine de jour­nal­istes avait par ailleurs quit­té Nice-Matin. Ces derniers avaient fait jouer la clause de ces­sion, suite à la reprise de l’en­tre­prise de presse par les salariés. Le futur-nou­v­el action­naire demande l’ou­ver­ture d’un guichet de 100 à 150 départs volon­taires en 2017. La grande majorité con­cern­era les fonc­tions tech­niques et admin­is­tra­tives. Aucun jour­nal­iste et com­mer­cial de la régie n’est cette fois visé.

Nethys décou­vre au fur et à mesure l’am­pleur de la masse salar­i­ale non pro­duc­tive. Les ser­vices tech­niques et admin­is­trat­ifs du groupe comptent encore pas moins de 155 per­son­nes sur un total de 645 salariés. La CGT a tou­jours veil­lé au grain pour main­tenir intactes ses prében­des… et son élec­torat. Alors que le groupe Her­sant, pro­prié­taire de Nice-Matin après les direc­tions famil­iales, avait lais­sé pour­rir la sit­u­a­tion en se rever­sant au pas­sage de con­fort­able frais “groupe”, Nethys veut dégager de pre­miers béné­fices dès 2017 (Nice-Matin sera tout juste à l’équili­bre en 2016). C’est la con­di­tion sine qua non posée pour pren­dre, en 2019, 51% de la future société en joint-ven­ture créée avec les salariés. Il devrait rester à cette échéance à Nice-Matin entre 400 et 500 per­son­nes, la moitié par rap­port à 2010.

Crédit pho­to : DR

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