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Thierry Thuillier

21 décembre 2023

Temps de lecture : 16 minutes
Accueil | Portraits | Thierry Thuillier
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Thierry Thuillier

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L’homme fort de TF1

Né en 1963, Thierry Thuillier est un journaliste professionnel. Entré à TF1 en 1990, puis à France 2 en 1994, il y gravit les échelons et se retrouve rédacteur en chef du « 20 heures » de France 2 en 2007. Il quitte ensuite l’audiovisuel public pour i>Télé en 2008, revient dans l’audiovisuel public en 2010, devient patron de France 2 en 2013 pour partir à Canal+. Débarqué trois mois après par Vincent Bolloré, il part à l’été 2016 sur LCI dont il devient le nouveau directeur général. Il aura la lourde tâche de donner un nouvel avenir à cette chaîne, désormais gratuite et qui a la nécessité d’exister dans le paysage très concurrentiel des chaînes gratuites d’information continue, entre BFMTV, FranceInfo et CNews.

Formation

Diplômé de l’In­sti­tut d’é­tudes poli­tiques de Paris après une licence d’ad­min­is­tra­tion économique et sociale, il entre à l’in­sti­tut de sondages BVA en 1986, puis devient journaliste.

Parcours professionnel

Au début des années 1990, alors qu’il a 27 ans, il entre à TF1 où il devient reporter chargé de la poli­tique étrangère de 1990 à 1993 puis de la poli­tique intérieure jusqu’en 1994.

En 1994, il rejoint France 2. Il y inter­vient régulière­ment dans les jour­naux télévisés et présente à la fin des années 1990 cer­taines édi­tions de la nuit. Il a aus­si occupé de 2000 à 2003 le poste de chef du ser­vice inter­na­tion­al avant d’as­sumer celui de chef du ser­vice enquête et reportage des bureaux de l’é­tranger, de 2003 à 2007. En août 2007, il est nom­mé rédac­teur en chef du jour­nal de 20 heures de France 2 par Arlette Chabot. Par­al­lèle­ment, entre 2002 et 2008, il présente l’émis­sion de géopoli­tique de France 2 « Un œil sur la Planète ».

Au print­emps 2008, il quitte France 2 pour devenir chef de la rédac­tion de la chaîne d’in­for­ma­tion en con­tinu i>Télé (groupe Canal+) en dif­fi­cultés face à sa con­cur­rente BFMTV. Il trans­forme cette chaîne mag­a­zine en chaîne d’ac­tu­al­ité con­tin­ue, avec deux jour­naux d’ac­tu­al­ité par heure (con­tre un précédem­ment) et un rap­pel des titres tous les quarts d’heure. En août 2010, il revient à l’au­dio­vi­suel pub­lic, où il devient directeur de l’in­for­ma­tion, à la place d’Ar­lette Chabot. En octo­bre 2013 il devient patron de France 2 pour ten­ter de redress­er la barre après de mau­vais­es audi­ences, et reste directeur de l’in­for­ma­tion. Appré­cié de ses équipes, il met en chantier le plan « Info 2015 », con­testé en interne, qui prévoit la fusion des rédac­tions nationales de France 2 et France 3, et on lui doit aus­si une notable pro­gres­sion de l’au­di­ence de France 2. Il émet aus­si l’idée d’une chaîne d’in­for­ma­tion en con­tinu publique, mais qu’il voulait tout-numérique. La nou­velle prési­dente Del­phine Ernotte reprend ce pro­jet, en le réori­en­tant vers la TNT et en gon­flant son enveloppe budgé­taire, passée de 6,5 à 18 mil­lions d’eu­ros ; ce sera France Info, lancée le 1er sep­tem­bre 2016.

Le 1er juin 2015, il quitte France Télévi­sions pour Canal+ pour devenir directeur du ser­vice des sports, une pas­sion chez celui qui pra­tique la course à pied et suit assidû­ment les matchs de rug­by. Il avait d’abord été pressen­ti pour redress­er « le Grand Jour­nal », et peut-être cha­peauter i>Télé. Il part sur fond de ten­sions pro­fes­sion­nelles, alors que la nou­velle direc­trice de l’au­dio­vi­suel pub­lic, Del­phine Ernotte, remanie pro­fondé­ment les équipes dirigeantes et fait entr­er ses hommes. Il a aus­si atten­du, sans suc­cès, que la nou­velle prési­dente garan­tisse l’indépen­dance de France Télévi­sions par rap­port au pou­voir exé­cu­tif. Après un pas­sage éclair, 3 mois à peine, il est débar­qué par Vin­cent Bol­loré qui le rem­place par un proche, Thier­ry Chele­man. Non réaf­fec­té, il quitte Canal+ début octobre.

En novem­bre 2015, il rejoint Elephant&Cie, la société de pro­duc­tion de Thier­ry Bizot et d’Em­manuel Chain. Six­ième pro­duc­teur français de fic­tion, selon le classe­ment du mag­a­zine Écran Total, Éléphant pro­duit des séries comme « Fais pas ci, Fais pas ça », « Par­ents Mode d’Em­ploi », « Duel au Soleil », « WorkinGirls », « La Sta­giaire », « Le Mys­tère du Lac », réalise aus­si des mag­a­zines (« Sept à Huit » pour TF1, « Les pou­voirs extra­or­di­naires du Corps humain » pour France 2) et une quin­zaine de doc­u­men­taires par an. Il y est chargé de dévelop­per une nou­velle offre de magazines.

Le 21 juil­let 2016, le groupe TF1 le nomme directeur général de la chaîne LCI. La chaîne était sans rédac-chef après le départ sur­prise de Céline Pigalle quelques mois plus tôt ; venue d’ i>Télé en févri­er, elle est par­tie en juin sur fonds de dif­férends avec le co-directeur général Nico­las Char­bon­neau. Sa mis­sion est alors de con­solid­er l’au­di­ence, sans pou­voir s’ap­puy­er sur le matraquage de l’in­for­ma­tion brûlante – auprès du CSA, LCI s’est engagée à un jour­nal d’ac­tu­al­ité par heure seule­ment, et un flash toutes les demi-heures – mais aus­si la rédac­tion éprou­vée par une année de tribu­la­tions et d’in­cer­ti­tudes quant à l’avenir de la chaîne.

Cette col­lab­o­ra­tion entre Cather­ine Nayl et Thuil­li­er s’avère rapi­de­ment assez fructueuse puisque LCI est classé deux­ième chaîne d’information en 2017. Ses bons résul­tats l’amènent à être pro­mu en tant que directeur général de l’information de TF1 un an plus tard, le 28 sep­tem­bre 2017, afin de rem­plac­er Cather­ine Nay, qui entrete­nait une rela­tion exécrable avec le PDG de TF1 Giles Pélisson.

Il est à l’origine du renou­velle­ment de façade du jour­nal de 20h de la chaîne à la ren­trée 2018, qui fait désor­mais la part belle aux décors virtuels ain­si qu’aux images en trois dimen­sions (190 m² au lieu de 125 m²). Cette nou­velle mou­ture est com­plétée par un nou­veau mag­a­zine inti­t­ulé 20h le mag cen­sé gar­nir la tranche 20h30-21h au moyen de reportages sur des sujets « feel good » cen­trés sur le quo­ti­di­en des Français. Comme lorsqu’il offi­ci­ait à France Télévi­sions, il souhaite ori­en­ter l’information vers les nou­veaux usages dig­i­taux qui sont l’apanage des plus jeunes, tout en général­isant la pra­tique du fact-check­ing qui fait l’objet d’une rubrique spé­ciale une fois par semaine au 20h.

Les bons résul­tats d’audience qui ont suivi la refonte du 20h (0,3 point de part d’audience sur en 2018–2019 alors que France 2 perd 0,7 point sur la même péri­ode) vien­nent valid­er la stratégie de Thuil­li­er qui avait déjà réus­si à redress­er la barre tant bien que mal à Canal+ dans des con­di­tions encore plus com­pliquées lors de son pas­sage éclair en 2015.

Il va débauch­er deux vis­ages bien con­nus de la rivale BFMTV : Jean-Bap­tiste Bour­si­er, ancien de i>Télé et Bruce Tou­s­saint. Pour ses deux nou­velles têtes, il conçoit deux mati­nales : celle de LCI, ani­mée par Bour­si­er, et celle de TF1 qui reposera sur les épaules de Bruce Tou­s­saint, rompu à l’exercice. C’est le grand retour d’une mati­nale d’info sur les ondes de la pre­mière chaîne, qui avait renon­cé à ce for­mat dans les années 90, lui préférant les cas­es plus lucra­tives des dessins ani­mées et du télé-achat.

Côté poli­tique, la grille de LCI laisse appa­raître un change­ment majeur : « le Grand Jury », inter­view domini­cale réal­isée en col­lab­o­ra­tion avec RTL et Le Figaro, est rem­placé par « L’Événement du Lun­di », un pro­gramme 100 % LCI cette fois. Présen­tée par Marie Chantrait, une fig­ure du ser­vice poli­tique de la chaîne, elle est épaulée dans sa tâche par des poids lourds de la pro­fes­sion comme Ruth Elkrief, Nico­las Dom­e­n­ach ou François Lenglet.

Parcours militant

Il n’a pas d’en­gage­ment poli­tique con­nu, mais serait classé comme étant plutôt à droite par le nou­v­el exé­cu­tif de France Télévi­sions. Une source syn­di­cale interne con­firme : « il est ressen­ti comme étant de droite, alors que Del­phine Ernotte et ses proches ont des accoin­tances poli­tiques – y com­pris famil­iales – à gauche ».

Collaborations

  • TF1 (1990–1994)
  • France 2 (1994–2008)
  • i>Télé (2008–2010)
  • France Télévi­sions (2010–2015) et France 2 (2013–2015)
  • Canal+ (juin-octo­bre 2015)
  • Elephant&Cie (novem­bre 2015 – juil­let 2016)
  • LCI (depuis août 2016)

Publications

Il n’a pas pub­lié de livre, ni réal­isé de film.

Ce qu’il gagne

De source syn­di­cale, il avait, alors qu’il était à la fois directeur de l’in­for­ma­tion et patron de la chaîne France 2, de 2013 à 2015, un salaire annuel d’en­v­i­ron 200 000 €.

Sa nébuleuse

Rémy Pflim­lin, Cather­ine Nayl, Emmanuel Chain.

Kim Pham, con­seiller chargé de l’au­dio­vi­suel de l’an­ci­enne min­istre de la Cul­ture Aurélie Fil­ipet­ti, qui fut aus­si, de 2007 à 2012 directeur général adjoint chargé de la ges­tion et de l’organisation de France télévisions.

David Pujadas, Pas­cal Golom­er, Éric Mon­nier, Agnès Vahrami­an sur lesquels il s’ap­puyait quand il était à France 2.

Il l’a dit

« Nous avons creusé l’écart avec France 2 et sommes con­tents d’avoir inver­sé une ten­dance. Nous sommes d’autant plus sat­is­faits que depuis la ren­trée le feuil­leton Plus Belle la vie sur France 3 démarre à 20h20 et mord sur le 20 heures ». Chal­lenges, 12/06/2019.
« Au nom du groupe TF1, nous con­sid­érons que ces chaînes et les ser­vices asso­ciés à ces chaînes ont une valeur, à com­mencer par l’in­fo : avoir une infor­ma­tion hiérar­chisée et véri­fiée, avec des rédac­tions, demande de l’ar­gent et il est nor­mal que les chaînes deman­dent une val­ori­sa­tion de cet investisse­ment. Nous souhaitons une forme d’a­paise­ment et des solu­tions le plus vite pos­si­ble. » Europe 1, 05/09/2019.

« Les dis­trib­u­teurs ont beau­coup de mal à se pass­er des con­tenus des chaînes TF1. » alors qu’il com­men­tait le bras de fer entre les prin­ci­paux opéra­teurs (SFR, Free, Canal Sat et Orange) et TF1 sur France Inter, 12 mars 2018.

« Il faut faire notre méti­er avec plaisir, con­fi­ance et exi­gence », aux jour­nal­istes de LCI, mi-août 2016.

« À France 2, lorsque je me suis occupé des pro­grammes, j’ai beau­coup poussé pour que le sport soit présent sur nos antennes. Je suis à la base un homme de télé donc, pour moi, le spec­ta­cle du sport est aus­si impor­tant qu’un diver­tisse­ment, une fic­tion, un doc­u­men­taire, voire un mag­a­zine d’in­fo. Et je con­sid­ère que c’est bien d’a­jouter des expéri­ences pro­fes­sion­nelles les unes aux autres. J’ai tou­jours fonc­tion­né comme cela. », Tele­ca­ble­sat, 17/8/2015

« Dès le départ, ma mis­sion à France 2 s’ar­rê­tait avec le départ de Rémy Pflim­lin. Cette dou­ble cas­quette, je n’ai jamais pen­sé que c’é­tait un sys­tème pérenne. Je suis arrivé parce que per­son­ne ne voulait pren­dre le navire qui gîte. Il y avait une crise, j’ai déployé des solu­tions d’ur­gence, fixé un nou­veau cap, redonné con­fi­ance aux équipes. On a réus­si à repo­si­tion­ner la chaîne, à lui don­ner une sig­na­ture, un petit air de moder­nité. Le temps impar­ti était pour­tant très court. Ce n’é­tait pas un paque­bot mais une grosse vedette, rapi­de, et très agréable à pilot­er. » Ozap, 12/6/2015

« Je suis jour­nal­iste mais j’ai tou­jours été curieux, ce qui m’a poussé à accepter la direc­tion des pro­grammes de France 2 mal­gré le scep­ti­cisme de cer­tains. La propo­si­tion de Canal+ m’a été faite avant la procé­dure de nom­i­na­tion de Del­phine Ernotte à la tête de France Télévi­sions. Je n’ai pas décidé avant, j’ai souhaité atten­dre et la ren­con­tr­er. Dans le périmètre de l’in­for­ma­tion, il faut sen­tir une con­fi­ance à 100%. J’ai eu ce lien indis­pens­able avec Rémy Pflim­lin. Je n’ai pas sen­ti que je pou­vais renouer ce lien de con­fi­ance. Donc face à cette incer­ti­tude et en rai­son de la belle propo­si­tion de Canal aus­si, j’ai choisi de par­tir. », ibid.

« J’ai tou­jours eu des rela­tions pro­fes­sion­nelles avec l’Elysée. Mon par­cours est sim­ple, je n’ai pas fait ma car­rière dans un ser­vice poli­tique, je n’ai pas été édi­to­ri­al­iste. Ce qui compte, c’est l’é­gale dis­tance que nous met­tons avec le per­son­nel poli­tique, dans le respect. J’ai lu des noms, des rumeurs. Je ne les com­mente pas, mais je trou­ve ça assez pathé­tique, ça don­nerait l’im­pres­sion qu’on revient vingt ans en arrière. À ceux qui auraient ça en tête, regardez l’his­toire récente, tous ceux qui ont voulu con­trôler les médias ont été bat­tus aux élec­tions. », ibid.

« C’est un hand­i­cap pour asseoir une autorité et le respect des déci­sions pris­es. Ce sen­ti­ment de stop and go per­ma­nent, c’est désas­treux pour l’en­tre­prise. Peu importe le bilan, il y a des change­ments. C’est comme un man­dat élec­tif alors qu’il s’ag­it d’une entre­prise. », ibid, au sujet des change­ments de dirigeants inces­sants dans l’au­dio­vi­suel public.

Sur le large temps d’audience con­sacré à la guerre en Ukraine sur LCI : « La chaîne cou­vre plus pré­cisé­ment la guerre en Ukraine et ses con­séquences. Même si la ligne de front est gelée, cette guerre con­tin­ue davoir un impact sur nos vies quo­ti­di­ennes, représente une men­ace sourde sur notre avenir et sur la paix que lon con­nait dans lOuest de lEurope. On veut donc éclair­er les téléspec­ta­teurs sur toutes ses con­séquences, qui passent aus­si par la redis­tri­b­u­tion des cartes autour des Brics ou les con­flits larvés que la France con­nait à divers endroits de la planète avec la Russie… », Influ­en­cia, 30/08/2023.

« Comme je ne crois pas que lon puisse inter­dire ou restrein­dre les usages, il faut réguler pour que les règles de fonc­tion­nement des réseaux soci­aux se rap­prochent de celles de linfor­ma­tion. LArcom devrait réguli­er les réseaux soci­aux comme le sont les jour­naux télévisés, les talks dactu­al­ité, les radios… Il faut quon sache doù vienne linfor­ma­tion et quelles sont les sources. Cest lun des grands axes du tra­vail qui devrait être engagé lors des Etats généraux de linfor­ma­tion », Ibid.

On l’a dit à son sujet

« Il faut not­er que le nom d’O­livi­er Maze­rolles avait cir­culé avec insis­tance pour rem­plac­er Arlette Chabot, mais vis­i­ble­ment le nou­veau Prési­dent a choisi un can­di­dat plus jeune, avec une expéri­ence incon­testable et une très belle image dans la pro­fes­sion. » jeanmarcmorandini.com, 29/7/2010

« La chaîne publique est en grave péril. Audi­ence en chute libre, ren­trées pub­lic­i­taires en panne, dépens­es engagées en dépit du bon sens, image en berne, pro­grammes ringards, inadap­ta­tion aux muta­tions du monde. Et cette sus­pi­cion enfin, dont il est impos­si­ble de se dépar­tir à l’é­gard d’une équipe, dont Thier­ry Thuil­li­er fait par­tie inté­grante depuis le début, qui a été nom­mée par le seul Nico­las Sarkozy, alors prési­dent de la République omnipo­tent, sur les con­seils de Claude Guéant, secré­taire général de l’Élysée, sans que la ques­tion de la com­pé­tence du prési­dent Pflim­lin et de son équipe ne soit jamais ques­tion­née, dis­cutée, inter­pel­lée. » Bruno Roger-Petit, Le Nou­v­el Obs, 21 octo­bre 2013.

« Quelles que soient les qual­ités de Thier­ry Thuil­li­er, une poigne de fer qui jamais ne se relâche sur ses équipes, une déter­mi­na­tion farouche qui con­fine à l’ob­sti­na­tion, l’af­fir­ma­tion d’une capac­ité de tra­vail sans lim­ite qui est aus­si l’ex­pres­sion d’une reven­di­ca­tion sociale pro­pre aux pro­duits de la méri­to­cratie répub­li­caine, la tâche qui lui est assignée relève de la mis­sion impos­si­ble. », ibid.

« Thuil­li­er n’est pas un homme de pro­grammes. C’est un jour­nal­iste. Est-il de la trempe d’un Pierre Des­grau­pes ou d’un Hervé Bourges ? Pour ce que l’on en con­nait, l’homme pense, agit et vit jour­nal­isme 24h sur 24. Il est de ceux qui font la télévi­sion mais qui, para­doxale­ment, ne la regar­dent jamais, faute de temps. », ibid.

« À France Télévi­sons, les élé­ments de lan­gage du jour sont :
— Les salariés sont plutôt con­tent que ce soit Thuillier
— Cer­tains syn­di­cats pensent d’ailleurs à lever le préavis de grève du 7 novem­bre prochain.
» Blog CGC des Médias, 22 octo­bre 2013, au sujet de sa nom­i­na­tion comme patron de France 2.

« Le respon­s­able de l’in­for­ma­tion, en charge d’un vaste pro­gramme déjà bien avancé de mutu­al­i­sa­tion des ressources, peut-il en même temps gér­er sérieuse­ment la deux­ième chaîne française de télévi­sion ? », Del­phine Ernotte dans son pro­jet stratégique pour France Télévi­sions, mars 2015, au sujet de Thier­ry Thuillier.

« Le pro­jet stratégique de Del­phine Ernotte-Cun­ci, pub­lié ven­dre­di dernier par le Con­seil supérieur de l’au­dio­vi­suel (CSA), fait néan­moins la part belle à un pro­fil qui ressem­ble beau­coup à celui de Thier­ry Thuil­li­er. L’actuelle numéro 2 d’O­r­ange annonce qu’elle optera pour «un directeur(trice) de l’in­for­ma­tion dont les qual­ités à la fois édi­to­ri­ales et organ­i­sa­tion­nelles auront été recon­nues dans le passé». Ce n’est pas tout. Elle s’ap­pro­prie son pro­jet de chaîne d’in­for­ma­tion en con­tinu numérique, qu’elle entend porter à une autre échelle. Non seule­ment en pro­posant de «s’al­li­er» avec France Média Monde et Radio France pour «éla­bor­er un pro­jet unique de niveau inter­na­tion­al», mais égale­ment en envis­ageant de déploy­er cette chaîne sur la TNT via «la réori­en­ta­tion d’un canal exis­tant». Ce pro­jet sera soumis, «s’il venait à être validé», au CSA avant la fin de cette année pour «une mise à l’an­tenne en sep­tem­bre 2016». L’Opin­ion, 26/4/2015

« Thier­ry Thuil­li­er, même s’il doit se “con­tenter” du numérique, ne sera pas insen­si­ble à ces ambi­tions. Ses pas­sages par TF1 et i>Télé lui ont don­né le goût de la com­péti­tion. Ce que lui reprochent cer­tains opposants en interne, qui l’ac­cusent, anonymement, d’avoir le nez col­lé aux audi­ences, en par­ti­c­uli­er celles du JT de Gilles Bouleau sur TF1 dont il cherche trop à s’in­spir­er”», ibid. 

« Plusieurs échos de presse ont soutenu que Thier­ry Thuil­li­er — nom­mé comme l’équipe de M. Pflim­lin sous Nico­las Sarkozy — était classé à droite par cer­tains dans l’exécutif et qu’il pour­rait per­dre sa place de ce fait, à deux ans de la prési­den­tielle. Inter­rogé, celui-ci a tou­jours dit que ses rela­tions pro­fes­sion­nelles avec le pou­voir en place étaient bonnes et que les accrochages sur des con­tenus con­cer­naient tant la majorité que l’opposition. Il s’est tou­jours voulu à dis­tance du milieu poli­tique et a défendu une infor­ma­tion par­fois « abra­sive », par exem­ple dans le mag­a­zine Cash Inves­ti­ga­tion. » Le Monde, 1er juin 2015.

« Avec Thier­ry Thuil­li­er, TF1 intè­gre un dirigeant de rédac­tion de haut niveau, auréolé de la réus­site de l’information sur France Télévi­sion et de la remon­tée de l’audience de France 2. […] Dans ce com­bat, Thier­ry Thuil­li­er ne pour­ra en tous cas s’appuyer sur l’atout de l’information brûlante: LCI s’est engagée auprès du CSA à ne dif­fuser qu’un jour­nal toutes les heures et un sim­ple flash toutes les demi-heures. Le nou­v­el homme fort de LCI devra user de ses tal­ents de con­cep­teur d’émissions et de grille. LCI promet du décryptage, de l’analyse. » Chal­lenges, 22 juil­let 2016.

« L’expérience de Thier­ry à la tête de rédac­tions de chaînes général­istes et d’information en con­tinu, ain­si que celle acquise dans le domaine de la pro­duc­tion de mag­a­zines, con­stituent des atouts con­sid­érables. » Cather­ine Nay, Ouest France, 28/09/2017.

Crédit pho­to : cap­ture d’écran vidéo Le Figaro / le.buzz.media

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