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Caroline Fourest

9 octobre 2024

Temps de lecture : 43 minutes
Accueil | Portraits | Caroline Fourest
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Caroline Fourest

Temps de lecture : 43 minutes

Féministe virile

« Avec le Pacs, j’ai mil­ité avec des gays, et il m’ar­rive de me dire : tiens, il est mignon. Un hétéro, ce n’est pas pos­si­ble, à cause de ce qu’il a dans la tête. »

Caroline Fourest est née en 1975 à Aix-en-Provence. Après des études dans un collège privé catholique, elle s’installe à Paris à 14 ans. C’est durant son adolescence qu’elle découvre son homosexualité. Elle vit aujourd’hui en couple avec l’essayiste et politologue Fiammetta Venner, de quatre ans son aînée. Chroniqueuse à Marianne, elle est rejetée par la totalité de la rédaction qui demande son départ. Jusque-là protégée par son statut de membre du conseil de surveillance de CMI l’éditeur de la revue, elle en démissionne fin janvier 2022. Le conflit la contraint à quitter Marianne pour se consacrer au nouveau magazine pro-Macron Franc-Tireur. Sa critique partielle du mouvement MeeToo lui aliène une partie des féministes les plus hostiles aux hommes.

Formation

Car­o­line Fourest est diplômée de l’É­cole des Hautes Études en Sci­ences sociales et tit­u­laire d’un DESS en sci­ences poli­tiques obtenu à l’Université de la Sorbonne.

Parcours professionnel

Par­cours mil­i­tant et pro­fes­sion­nel sont intime­ment liés pour Car­o­line Fourest qui recon­naît dans son auto­bi­ogra­phie pub­liée sur son site (carolinefourest.wordpress.com) qu’elle « n’aime jamais militer qu’en écrivant ».

Car­o­line Fourest débute dans le jour­nal­isme en 1994 par un stage à France 3. À la sor­tie de celui-ci, elle écrit quelques arti­cles pour un mag­a­zine étu­di­ant gra­tu­it, Trans­fac, avant d’intégrer la rédac­tion. En 1996, elle ren­con­tre la jeune poli­to­logue Fiammet­ta Ven­ner qui vient de pub­li­er un livre « sur les réseaux d’extrême-droite anti-avorte­ment » (L’opposition à l’avortement, du lob­by au com­man­do, Berg inter­na­tion­al, 1995). Elle l’interviewe pour Trans­fac où elle sera finale­ment elle aus­si embauchée. Mais en 1998, les deux femmes sont ren­voyées du mag­a­zine où elles sont con­sid­érées comme trop mil­i­tantes. Elles déci­dent alors de tra­vailler ensem­ble et pro­posent des enquêtes sur ce qui devien­dra leur marotte, « l’extrême-droite catholique », à L’Événement du Jeu­di et au mag­a­zine catholique de gauche Golias. Elles par­ticipent égale­ment à un col­lec­tif sur les « femmes et l’extrême-droite ». Car­o­line Fourest entame à cette occa­sion une série de con­férences à tra­vers la France et décou­vre les réseaux antifas­cistes et féministes.

En 1998, Car­o­line Fourest se lance dans la bataille du Pacs. Elle signe des enquêtes sur les col­lec­tifs anti-Pacs dans le mag­a­zine gay et les­bi­en Têtu et pré­side quelques mois le « Cen­tre gay et les­bi­en », un col­lec­tif d’associations qui pro­pose aide juridique et con­seils aux « gays, les­bi­ens, bi et trans ». Elle effectue sa pre­mière presta­tion à la télévi­sion dans l’émission « Pub­lic » de Michel Field.

À par­tir de 2001, son champ d’investigation s’ouvre aux autres reli­gions, qu’elle abor­de sous le même angle négatif que le catholi­cisme, celui-ci demeu­rant cepen­dant sa bête noire. Avec Fiammet­ta Ven­ner, elle pub­lie ain­si Tirs croisés. La laïc­ité à l’épreuve des inté­grismes juif, chré­tien et musul­man (Cal­mann Lévy, 2003) où elle tente de mon­tr­er les con­ver­gences sex­istes et homo­phobes de toutes les reli­gions révélées. Elle donne de nom­breuses con­férences sur ce sujet.

Suite à la ren­con­tre sur un plateau de télévi­sion avec Tariq Ramadan où elle se fait mouch­er, elle décide d’enquêter sur lui, con­va­in­cue que celui-ci tient un « dou­ble dis­cours », mod­éré en pub­lic, rad­i­cal en privé. Elle en tir­era un livre : Frère Tariq (Gras­set, 2004).

Fin 1996, Car­o­line Fourest et Fiammet­ta Ven­ner avaient briève­ment col­laboré à Char­lie heb­do avant de s’en éloign­er, choquées par un arti­cle homo­phobe de Siné. Car­o­line Fourest renoue pour­tant en 2005 et écrit pour le jour­nal satirique jusqu’en 2009. En 2006, elle fait par­tie de ceux qui poussent la rédac­tion à pub­li­er les fameuses car­i­ca­tures de Mahomet que la rédac­tion accom­pa­gne finale­ment d’un « man­i­feste de citoyens de cul­ture musul­mane pour la lib­erté d’expression ». C’est à ce moment là qu’elle dit com­mencer à percevoir « la nature total­i­taire du dan­ger inté­griste ».

En 2007, elle prend par­tie con­tre Nico­las Sarkozy dans la cam­pagne prési­den­tielle en fustigeant la « pos­ture sécu­ri­taire » du min­istre de l’Intérieur (Le Choc des préjugés. L’impasse des pos­tures sécu­ri­taires et vic­ti­maires, Cal­mann-Lévy, 2007).

La même année, Gérard Cour­tois, l’un des rédac­teurs en chef du jour­nal Le Monde, lui pro­pose une chronique heb­do­madaire. Elle se sent soudain à l’étroit à Char­lie-Heb­do, « où la fonc­tion d’éditorialiste reste très mas­cu­line » (carolinefourest.wordpress.com). Elle quit­tera l’hebdomadaire en octo­bre 2009, esti­mant qu’une « vieille tra­di­tion “bête et méchante”, peu com­pat­i­ble avec le fémin­isme », refai­sait sur­face dans la vieille garde « des fans de pro­fesseur Choron ».

En 2008, Ali Bad­dou lui pro­pose une chronique, le ven­dre­di matin, dans la mati­nale de France Cul­ture. Elle la tien­dra jusqu’en 2011.

En sep­tem­bre 2008, prof­i­tant du voy­age du Pape Benoît XVI, Car­o­line Fourest renoue avec son sujet de prédilec­tion et enquête, en com­pag­nie de Fiammet­ta Ven­ner, « sur les réseaux inté­gristes catholiques » (Les nou­veaux sol­dats du pape, Pana­ma, 2008).

En 2011, les deux femmes pub­lient une « enquête » inti­t­ulée Marine Le Pen pour laque­lle elles seront con­damnées pour diffama­tion en octo­bre 2012. Elles verseront, avec leur édi­teur, 3300 euros de dom­mages et intérêts à Marine Le Pen, au Front nation­al, à Jean-Marie Le Pen et à Franck Chauf­froy, le pre­mier mari de Marine Le Pen. En jan­vi­er 2013, les deux femmes sont à nou­veau con­damnées pour diffama­tion et atteinte à la vie privée à l’encontre de Frédéric Châtil­lon, un proche de Marine Le Pen qui est égale­ment prestataire de ser­vices pour le Front Nation­al via son agence de com­mu­ni­ca­tion Riwal.

À la ren­trée 2011, Car­o­line Fourest quitte France Cul­ture pour France Inter où elle con­tin­ue à tenir une chronique le ven­dre­di matin mais où elle par­ticipe égale­ment à l’émission de débat « Cog­i­to » du dimanche matin.

En mars 2012, son zèle à dénon­cer les dérives islamistes lui vaut de se voir décern­er un Y’a bon Awards qui récom­pense les déra­pages xéno­phobes et racistes. Si prompte à dénon­cer le car­ac­tère procé­duri­er de Marine Le Pen pour­suiv­ant en jus­tice ceux qui la tax­ent de racisme, Car­o­line Fourest men­ace à son tour de dépos­er plainte con­tre les organ­isa­teurs de la céré­monie pour diffama­tion et injure…

De même, son homo­sex­u­al­ité affichée comme un éten­dard com­mence alors à agac­er les milieux gays. Didi­er Lestrade, fig­ure de la cause homo­sex­uelle, affirme le 24 févri­er 2012 dans un chat du site yagg.com « qu’il y a beau­coup de gays et de les­bi­ennes qui en ont marre d’elle. Elle s’est fait du fric sur sa répu­ta­tion (…) ».

Le 15 septembre 2012, Caroline Fourest est invitée à la Fête de l’Humanité pour un débat sur le thème « comment combattre le FN ? »

Sep­tem­bre 2012, Car­o­line Fourest est invitée à la Fête de l’Humanité. Crédit pho­to : Place au peu­ple via Flickr (cc)

Le 15 sep­tem­bre 2012, Car­o­line Fourest est invitée à la Fête de l’Human­ité pour un débat sur le thème « com­ment com­bat­tre le FN ? » Prise à par­tie par des mil­i­tants antifas­cistes qui l’accusent d’islamophobie et d’accointance… avec le FN, elle doit quit­ter la salle sous les huées sans avoir pu parler.

Le 18 novem­bre 2012, durant la man­i­fes­ta­tion parisi­enne con­tre le mariage homo­sex­uel organ­isée par l’Insti­tut Civ­i­tas, elle par­ticipe à une con­tre-man­i­fes­ta­tion de les­bi­ennes dépoitrail­lées, un voile de religieuse cou­vrant leurs cheveux, qui se met­tent à asperg­er les man­i­fes­tants d’un liq­uide tiré d’extincteurs mar­qués « Holy Sperm ». Les man­i­fes­tants met­tent en fuite les Ama­zones. Car­o­line Fourest affirmera le lende­main avoir été agressée et portera plainte. « On m’a tirée par les cheveux, tabassée, comme on peut imag­in­er les mil­i­tants d’extrême-droite tabass­er des Arabes et des Noirs, et des femmes », affirme-t-elle à Europe 1. D’après des témoins, dont le jour­nal­iste Olivi­er Figueras (Minute n°2590, 21 novem­bre 2012), « quelques claques » ont en effet fait reculer les pétroleuses mais le ser­vice d’ordre de la man­i­fes­ta­tion a empêché tout débor­de­ment, et Car­o­line Fourest n’a pas été touchée.

Car­o­line Fourest a été lau­réate du prix Nation­al de la laïc­ité (2005), du prix du Livre poli­tique (2006), du prix Jean Zay (2006), du Prix Con­dorcet-Aron (2008), du prix Adrien Duvand de l’Académie des sci­ences morales et poli­tiques (2009) et du Prix de la LICRA (2010). En jan­vi­er 2013, elle a été pro­mue cheva­lier dans l’Ordre des Arts et des Let­tres par le min­istre de la Cul­ture Aurélie Fil­ip­pet­ti, une dis­tinc­tion cen­sée hon­or­er « les per­son­nes qui se sont dis­tin­guées par leur créa­tion dans le domaine artis­tique ou lit­téraire ou par la con­tri­bu­tion qu’elles ont apportée au ray­on­nement des arts et des let­tres en France et dans le monde ».

Après le trau­ma­tisme de la “Manif pour tous”, elle se recen­tre sur son com­bat orig­inel anti-catholique et sem­ble aban­don­ner celui con­tre l’islam. Elle déclare en effet à Claude Askolovitch, dans son livre Nos mal aimés. Ces musul­mans dont la France ne veut pas (Gras­set, 2013) “qu’aujourd’hui le plus grand dan­ger n’est plus la mon­tée des com­mu­nau­tarismes religieux (…) mais la mon­tée du racisme antimusul­man pour ten­ter de revenir au vieux clocher, à la France éter­nelle, où la norme est celle de l’homme catholique”.

Mais la jour­nal­iste n’a pas reçu que des dis­tinc­tions hon­ori­fiques. En octo­bre 2012, elle est con­damnée pour diffama­tion par le tri­bunal cor­rec­tion­nel de Paris pour cer­tains pas­sages de sa biogra­phie de Marine le Pen, co-écrite avec Fiammet­ta Ven­ner. Elle est ain­si con­trainte à vers­er 3.300 euros de dom­mages et intérêts à la prési­dente du Front Nation­al. Deux ans plus tard, elle fait l’ob­jet d’une con­damna­tion pour le même motif, après avoir été pour­suiv­ie en jus­tice par une femme voilée agressée à Argen­teuil, et dont la jour­nal­iste avait remis en cause la ver­sion des faits à l’an­tenne de France Cul­ture.

Enfin, tou­jours en octo­bre 2014, le Con­seil Supérieur de l’Au­dio­vi­suel émet un rap­pel à l’or­dre à l’en­con­tre de la société Radio France. En cause, une chronique de Car­o­line Fourest, pronon­cée à l’an­tenne le 6 mai 2014, où la jour­nal­iste affir­mait que « les para­mil­i­taires séparatistes [Russ­es, NDLR] venaient de leur arracher les globes ocu­laires avec un couteau ». L’in­stance de sur­veil­lance de l’au­dio­vi­suel pub­lic a ain­si estimé que cette affir­ma­tion «n’avait pas fait l’ob­jet de véri­fi­ca­tions préal­ables suff­isantes» et a appelé l’an­tenne à faire preuve «davan­tage de vig­i­lance et de rigueur, notam­ment pour les sujets sen­si­bles d’actualité. »

En 2015 après ses men­songes sur On n’est pas couché, Lau­rent Ruquier la black­liste et prend la déci­sion de ne plus l’inviter.

Depuis fin 2016, Car­o­line Fourest écrit une chronique inti­t­ulée « Sans détour » dans l’heb­do­madaire Mar­i­anne.

En novem­bre 2017, elle est attaquée par la défense de Tariq Ramadan pour sub­or­na­tion de témoins, en marge d’accusations d’agressions sex­uelles visant le prédi­ca­teur. Elle dit avoir été mise au courant dès 2009 par trois femmes. En févri­er 2018 elle porte elle-même plainte con­tre Tariq Ramadan pour dénon­ci­a­tion calomnieuse.

En jan­vi­er 2018 elle annonce qu’elle tourn­era un long-métrage sur Daesh et la lutte con­tre l’intégrisme religieux [musul­man], avec comme héroïne une yézi­die ven­due comme esclave sex­uelle à un com­bat­tant de l’État Islamique, qui réus­sit à s’échapper et à rejoin­dre un com­man­do de com­bat­tantes kur­des et de volon­taires étrangers qui lut­tent con­tre l’EI. À l’été 2021, elle aurait refusé de pren­dre la direc­tion d’un nou­v­el heb­do­madaire en ges­ta­tion par l’équipe de CMI le pôle média de Daniel Křetín­ský, d’orientation libérale lib­er­taire et faisant pen­dant à Mar­i­anne classé pop­uliste de gauche.

Elle devient chroniqueuse du même heb­do­madaire mis en place pour favoris­er la réélec­tion d’Emmanuel Macron, Franc-Tireur, à l’automne 2021. Début 2022 elle est mise en cause par la rédac­tion de Mar­i­anne qui demande son départ. Elle aurait essayé de cen­sur­er un arti­cle d’un mem­bre de la rédac­tion, le rédac­teur adjoint et reporter Gabriel Lib­ert (qui lui inten­tera par la suite un procès en diffama­tion), décryptant un livre écrit par un affab­u­la­teur et qu’elle a pré­facé. Mem­bre du comité de sur­veil­lance de CMI, édi­teur de Mar­i­anne, elle en démis­sionne le 27 jan­vi­er 2022 ou est con­trainte à la démis­sion selon les ver­sions de l’affaire. Quelques jours plus tard, elle annonce son retrait de Mar­i­anne pour se con­sacr­er à Franc-Tireur, dont elle est la direc­trice éditoriale.

À l’été 2024, l’ARCOM valide l’attribution de la fréquence TNT à Réels TV, la future chaîne du groupe CMI France. Dans les médias, le bruit court que Car­o­line Fourest et Raphaël Enthoven, des « pro­duits-maisons », devraient être les vis­ages de ce nou­veau média.

Parcours militant

En décem­bre 1997, Car­o­line Fourest et Fiammet­ta Ven­ner créent la revue Pro­choix, qui se définit comme une revue « pour la défense du libre choix au sens large, c’est à dire le choix de men­er sa vie envers et con­tre tout dogme lib­er­ti­cide, essen­tial­iste, raciste ou inté­griste ». Elles traiteront essen­tielle­ment des thèmes de la laïc­ité, des droits des femmes et de ceux des homosexuels.

En 1998, les deux femmes écrivent le « Guide des spon­sors du Front nation­al », dénonçant les entre­pris­es et les com­merçants qui sou­ti­en­nent le Front nation­al (en épluchant notam­ment les annonces pub­lic­i­taires dans les colonnes de la presse du FN…).

Les deux femmes pro­duiront ensem­ble une abon­dante lit­téra­ture dénonçant pêle-mêle les catholiques en guerre con­tre le Pacs, les mou­ve­ments Pro-Vie aux États-Unis et l’intégrisme religieux, juif mais surtout chré­tien et musulman…

Ain­si en 1999, elle pub­lie, à nou­veau avec Fiammet­ta Ven­ner, Les Anti-Pacs ou la dernière croisade homo­phobe, une enquête sur les mou­ve­ments anti-Pacs, leurs liens avec la droite catholique rad­i­cale, et Chris­tine Boutin. Spé­cial­istes de la déla­tion « citoyenne », les auteurs ren­dent pub­lic en annexe du livre la liste des maires ayant signé la péti­tion con­tre le Pacs.

Avec la pub­li­ca­tion de Ver­tige MeToo (Gras­set) en 2024, elle est l’objet de cri­tiques de la frac­tion la plus extrême des fémin­istes qui con­sid­èrent que tous les hommes sont des vio­leurs en puissance.

Publications

  • Le Guide des spon­sors du Front nation­al et de ses amis, Paris, Édi­tions Ray­mond Castells, 1998.
  • Les Anti-pacs ou la dernière croisade homo­phobe, Paris, Édi­tions Pro­choix, 1999 (avec Fiammet­ta Venner).
  • Foi con­tre choix : La Droite religieuse et le mou­ve­ment Pro-life aux États-Unis, Villeur­banne, Édi­tions Golias, « Les enquêtes de Golias », 2001.
  • Tirs croisés. La laïc­ité à l’épreuve des inté­grismes juif, chré­tien et musul­man, Paris, Édi­tions Cal­mann-Lévy, 2003 (avec Fiammet­ta Venner).
  • Frère Tariq. Dis­cours, stratégie et méth­ode de Tariq Ramadan, Paris, Édi­tions Gras­set, Paris, 2004.
  • Face au boy­cott. L’entreprise face au défi de la con­som­ma­tion citoyenne, Paris, Édi­tions Dun­od, 2005.
  • La Ten­ta­tion obscu­ran­tiste, Paris, Édi­tions Gras­set, Paris, 2005.
  • Le Choc des préjugés. L’impasse des pos­tures sécu­ri­taires et vic­ti­maires, Paris, Édi­tions Cal­mann Levy, 2007.
  • Les nou­veaux sol­dats du Pape. Légion du Christ, Opus Dei, tra­di­tion­al­istes, Édi­tion du Pana­ma, 2008 (avec Fiammet­ta Venner).
  • La Dernière utopie. Men­aces sur l’universalisme, Édi­tions Gras­set, 2009.
  • Libres de le dire, Flam­mar­i­on, 2010 (avec Tasli­ma Nasreen).
  • Les inter­dits religieux, Édi­tions Dal­loz, 2010 (avec Fiammet­ta Venner).
  • Marine Le Pen, Paris, Édi­tions Gras­set et Fasquelle, 2011 (avec Fiammet­ta Venner).
  • Quand la Gauche a du courage, Édi­tions Gras­set, 2012.
  • Inna, Édi­tions Gras­set, 2014.
  • Éloge du blas­phème, Gras­set, 2015, 198 p.
  • L’is­lam­o­pho­bie. Jérôme Blanchet-Grav­el (dir.) et Éric Debroise (codir.), édi­tions Dia­logue Nord-Sud, 2016, 250 p.
  • Le Génie de la laïc­ité : La laïc­ité n’est pas un glaive mais un boucli­er, Gras­set, 2016, 336 p.
  • Génération offensée : De la police de la cul­ture à la police de la pen­sée, Gras­set, 2020, 162 p.
  • Le Ver­tige Me Too: Trou­ver l’équilibre après la nou­velle révo­lu­tion sex­uelle, Gras­set, 2024, 336 p.

Filmographie

  • Sœur Inno­cen­ta, priez pour nous !, doc­u­men­taire de 65 min­utes coréal­isé avec Fiammet­ta Ven­ner sur « un ancien mil­i­tant inté­griste, roy­al­iste, anti-IVG, devenu gay et sœur de la per­pétuelle Indul­gence (un mou­ve­ment de mil­i­tants homos se trav­es­tis­sant en nonnes, classé héré­tique par le pape Jean-Paul II) », selon l’annonce du film.
  • Safia et Sarah, court-métrage de 18 min­utes trai­tant d’une « his­toire d’amour entre [deux femmes] que tout sépare mais que rien ne peut sépar­er », selon l’annonce du film.
  • Hymen : cer­ti­fiées vierges, doc­u­men­taire dif­fusé le 28 févri­er 2008 sur « Envoyé spé­cial » et trai­tant des opéra­tions visant à recoudre l’hymen que subis­sent des jeunes filles pour paraître vierges quand elles ne le sont plus.
  • La bataille des droits de l’homme, doc­u­men­taire coréal­isé avec Fiammet­ta Ven­ner et dif­fusé sur Arte le 21 avril 2009 sur la pre­mière con­férence mon­di­ale con­tre le racisme de Dur­ban en sep­tem­bre 2001.
  • Marine Le Pen, l’héri­tière”, doc­u­men­taire coréal­isé avec Fiammet­ta Ven­ner et dif­fusé sur France 2 le 15 décem­bre 2011.
  • 100 femmes musul­manes se racon­tent, série doc­u­men­taire de 20 épisodes sur France 24 depuis le 8 mars 2011 (coréal­isé avec Fiammet­ta Venner).
  • Nos seins, nos armes !, doc­u­men­taire sur Femen coréal­isé et écrit avec Nadia El Fani, dif­fusé sur France 2 le 5 mars 2013.
  • Les Réseaux de l’ex­trême, série doc­u­men­taire en 4 par­ties (Les Obsédés du com­plot, Les Rad­i­caux de l’is­lam, Les Enragés de l’i­den­tité et Les Naufragés de Sion), dif­fusée sur France 5 en 2013.
  • Cahiers de Doléances, série doc­u­men­taire en 9 épisodes, dif­fusée sur LCP en 2014 et 2015.
  • Parcs de la paix. Le dernier rêve de Nel­son Man­dela, dif­fusé sur Arte, le 30 juin 2015.
  • Sœurs d’armes, 2019 (film de fic­tion met­tant en scène des com­bat­tantes kurde en Syrie).

Collaborations

Réseaux Laïcs

Novem­bre 2016 : Elle inter­vient une nou­velle fois lors du col­loque annuel du Comité Laïc­ité République inti­t­ulée « Faux amis de la laïc­ité et idiots utiles » : « Au nom de la diver­sité des croy­ances, les” faux amis de la laïcité et idiots utiles” rejet­tent la cri­tique de pra­tiques lib­er­ti­cides. Cette inver­sion logique nest pas sans rap­pel­er des atti­tudes de déni qui ont accom­pa­g­né la mon­tée des total­i­tarismes du XXe siècle. Il sagit alors de com­pren­dre, danalyser et de mesur­er les con­séquences du phénomène,  pour ten­ter dy remédier ».

Octo­bre 2015 : « Le Comité Laïc­ité République, qui organ­i­sait cette 10ème soirée [remise de prix et en présence de Manuel Valls], est une toute petite mai­son, “créée en 1989 après la pre­mière affaire sur le voile”, qui fonc­tionne sans la moin­dre sub­ven­tion et ne vit que des con­tri­bu­tions de ses gen­tils adhérents (invités à vers­er leur obole au sor­tir de la salle). Mais le CLR a le bras long. Il a été fondé par Pierre Berg­er (pro­prié­taire de L’Obs), réu­nit nom­bre d’in­tel­lectuels médi­a­tiques (Élis­a­beth Bad­in­ter, Car­o­line Fourest…), ain­si que tout le ban et l’ar­rière-ban de la franc-maçon­ner­ie française. » « Cirque laïque à l’Hô­tel de ville. Avec un numéro de Manuel Valls », Source : tempsreel.nouvelobs.com, 28 octo­bre 2015

Mai 2014 : Alain Sek­sig, vice-prési­dent du Comité Laïc­ité République (CLR) met en con­tact Samuel May­ol, alors directeur de l’université Paris XIII, et en con­flit avec Rachid Zouh­had, chef du départe­ment tech­nique de com­mer­cial­i­sa­tion (TC), l’un des piliers de l’I­UT de l’université Paris XIII, avec Car­o­line Fourest (source).

Sep­tem­bre 2013 : Invitée chez l’écrivain Marek Hal­ter pour célébr­er le Nou­v­el An juif (Roch Hachana) avec notam­ment le pre­mier min­istre, Jean-Marc Ayrault, deux min­istres du gou­verne­ment : Yam­i­na Ben­guigui, min­istre déléguée auprès du min­istre des Affaires étrangères, chargée de la Fran­coph­o­nie et Michèle Delau­nay, min­istre déléguée auprès du min­istre des Affaires sociales et de la San­té, chargée des per­son­nes âgées et de l’Au­tonomie. « Le monde poli­tique, de droite comme de gauche était bien représen­té avec Harlem Désir, Pre­mier secré­taire du Par­ti Social­iste, David Assouline, Anne Hidal­go, Pierre Aiden­baum, Bernard Kouch­n­er, Valérie Pécresse, Frédéric Lefèb­vre, Nicole Guedj ou encore Jean-Jacques Curiel du Par­ti rad­i­cal. Par­mi les nom­breux représen­tants du monde de la presse : Ruth Elkrief, Chris­tine Ock­rent, Éti­enne Mougeotte Alain Chouf­fan du Nou­v­el Obser­va­teur et Judith Wain­traub, du Figaro. On notait égale­ment la présence de Samuel Pis­ar et de son épouse, de Gérard et Claude Unger, de Car­o­line Fourest, de Gérard Miller, de François Weil, recteur de l’A­cadémie de Paris, des pro­fesseurs Dominique Reynié et Philippe Théry, du pro­duc­teur Tarek Ben Ammar, de Duc Co Minh, prési­dent du Club d’Ini­tia­tive des Français d’O­rig­ine Asi­a­tique, de Claude Barouch de l’UPJF et de son épouse, d’Hen­ri Cukier­man et de son épouse, de Macha Méril et de Chan­tal Thomass. Très entouré, l’i­mam de Dran­cy, Has­sen Chal­go­u­mi, récem­ment vic­time d’une agres­sion en Tunisie, se déplaçait dif­fi­cile­ment avec des béquilles. À ses côtés, très pro­tecteur, le père Alain Mail­lard de la Morandais. Plusieurs respon­s­ables du CRIF étaient présents : Jean-Pierre Allali et Arié Bensemhoun, mem­bres du Bureau Exé­cu­tif, Paul Rechter, con­seiller du prési­dent Roger Cukier­man, et Patrick Klug­man, mem­bre du Comité directeur. » (source : crif.org)

Car­o­line Fourest a don­né une con­férence au Grand Ori­ent de France sur le thème « La Presse sous pres­sion et la ten­ta­tion de l’autocensure » (juin 2007), une autre à un ate­lier du Grand Ori­ent de France inti­t­ulé « Vivre ensem­ble dans la société : Quel pacte social ? » (novem­bre 2010), une autre à la Grande Loge de France sur le thème « Existe t‑il une nou­velle fronde con­tre l’universalité des droits de l’Homme ? » (févri­er 2011). La dernière date de mai 2016, invitée par le Grand Ori­ent de France pour traiter du thème « Face au ter­ror­isme et à l’intégrisme, ces faux amis de laïcité. »

En juin 2012, elle a par­ticipé à un débat organ­isé par l’ambassade de France en Israël à Tel Aviv sur le thème « Laïc­ité en France, en Israël et dans le monde arabe ».

Car­o­line Fourest a par­ticipé à de nom­breuses man­i­fes­ta­tions, débats, con­férences ou rassem­ble­ments fémin­istes. Ate­lier « La gauche porte-t-elle encore le com­bat fémin­iste ? » de l’université d’été du Mou­ve­ment des Jeunes Social­istes (août 2008) ; Con­férence inter­na­tionale de l’Organisation pour la Libéra­tion des femmes (fémin­istes irani­ennes) à Lon­dres (mars 2009) ; forum « Écolo­gie, tra­vail, fémin­isme, rap­ports Nord/Sud : au cœur d’une alter­na­tive de gauche » à la fête de l’Humanité (sep­tem­bre 2009) ; « L’avortement en France : sit­u­a­tion actuelle », table ronde des « 18e journées de l’Association Nationale des Cen­tres d’Interruption de Grossesse et de Con­tra­cep­tion (ANCIC) » (novem­bre 2009) ; « L’islamisme con­tre les femmes » à la journée inti­t­ulée « Entre le chan­tage nucléaire et l’e­spoir démoc­ra­tique: le dilemme iranien» organ­isée par l’Ecole Supérieure de Ges­tion (ESG), la revue Le Meilleur des mon­des, la Con­fédéra­tion étu­di­ante, La Règle du Jeu, l’UE­JF, SOS-Racisme, Ni Putes Ni Soumis­es et le MPCT (juin 2010) ; « les statuts de la femme : entre tra­di­tion et moder­nité » (jan­vi­er 2012) ; con­férence sur la laïc­ité lors de « la semaine des droits des femmes » organ­isée par le Con­seil Général des Pyrénées Ori­en­tales (mars 2012). Elle a en out­re cosigné avec 342 autres femmes une tri­bune dans Libéra­tion récla­mant « L’égalité main­tenant » avec les hommes.

Car­o­line Fourest a par­ticipé à de mul­ti­ples ren­con­tres et man­i­fes­ta­tions organ­isées par la Ligue Inter­na­tionale Con­tre le Racisme et l’Antisémitisme (LICRA) : qua­trième salon du Livre de la fédéra­tion de Paris de la LICRA (mai 2011) ; par­tic­i­pa­tion au débat : « Pourquoi le Front Nation­al est-il tou­jours dan­gereux » à l’université d’été de la LICRA (juil­let 2011) ; 5ème édi­tion du salon du livre de l’antiracisme et de la diver­sité, organ­isée par la Fédéra­tion de Paris de la LICRA, (mars 2012). Elle a du reste approu­vé en 2012 la propo­si­tion de cette ligue de « sup­primer le mot “race” dans l’article pre­mier de la Con­sti­tu­tion ».

Car­o­line Fourest a mul­ti­plié les con­férences et inter­ven­tions autour du thème de la laïc­ité : débat « Laïc­ité à l’épreuve des inté­grismes juif, chré­tien et musul­man » organ­isé par « Le Kiosque Citoyen » et la FNAC (févri­er 2004) ; col­loque « Islam con­tre islam » organ­isé par « Ailleurs ou d’Ici Mais Ensem­ble » (A.I.M.E.), sur le thème : « Tous les inté­gristes se ressem­blent » (octo­bre 2004) ; soirée « Nous n’avons pas peur : La lib­erté d’ex­pres­sion face à l’in­tim­i­da­tion inté­griste » organ­isée avec Corinne Lep­age, prési­dente de CAP 21 (avril 2006) ; appel « Un Cri con­tre le Racisme et l’In­té­grisme » avec Corinne Lep­age, anci­enne min­istre et prési­dente de CAP21, et Pierre Cassen (Les Amis de Respub­li­ca) (mai 2006) ; « La laïc­ité en dan­ger en France », con­férence organ­isée par les « Libres penseurs » de « Pour la République sociale » (sep­tem­bre 2008) ; « Egal­ité Diver­sité Laïc­ité », débat organ­isé par la Fédéra­tion de Meur­the et Moselle du Par­ti Social­iste (avril 2010) ; « Égal­ité et Laïc­ité, quelles per­spec­tives ? », col­loque organ­isé par le Col­lec­tif citoyen pour l’égalité et la laïc­ité (mai 2010) ; par­tic­i­pa­tion à la cinquième édi­tion du « Prix de la Laïc­ité » organ­isée par le Comité « Laïc­ité République » (octo­bre 2010) ; inter­ven­tion au « 13e ren­dez-vous de l’Histoire » organ­isé par le Par­ti Rad­i­cal de Gauche, sur le thème : « la République et la laïc­ité face aux nou­veaux inté­grismes ». (octo­bre 2010) ; « Fon­da­men­tal­isme et inté­grisme religieux », con­férence au « Cen­tre civique d’étude du fait religieux » (novem­bre 2010) ; con­férence « La laïc­ité du XXIe siè­cle » organ­isée par les sec­tions académiques du SNPDEN de Créteil, Paris et Ver­sailles. (jan­vi­er 2011) ; con­férence sur le thème « Laïc­ité et Neu­tral­ité de l’école : Respect des enfants et des droits des femmes » (mars 2011) ; table ronde « L’universel à l’épreuve de la diver­sité » au « con­grès de la Mis­sion laïque française » et de « l’Office sco­laire et uni­ver­si­taire inter­na­tion­al au Maroc » (avril 2011).

Tou­jours con­cer­nant la laïc­ité, elle a été lau­réate, avec Fiammet­ta Ven­ner, du prix nation­al du « Comité Laïc­ité République » (jan­vi­er 2005), elle a signé le man­i­feste : « La laïc­ité ne doit pas pli­er devant Benoît XVI » (sep­tem­bre 2008), et a été audi­tion­née par la « mis­sion d’information sur la pra­tique du port du voile inté­gral sur le ter­ri­toire nation­al », présidée par le député com­mu­niste du Rhône, André Gerin (novem­bre 2009).

Car­o­line Fourest a ani­mé de nom­breux débats et con­férences con­tre les « pop­ulismes » : « Com­ment lut­ter con­tre les pop­ulismes ? », débat en com­pag­nie de Manuel Valls, député maire d’Evry lors des ren­con­tres « 100 idées pour la France » organ­isées à Stras­bourg par la fon­da­tion Ter­ra Nova et Le Nou­v­el Obser­va­teur (juin 2011) ; « Décrypter le pro­jet du Front Nation­al », ate­lier aux journées d’été du Par­ti Social­iste et du Mou­ve­ment des Jeunes Social­istes (août 2011) ; sou­tien au col­lec­tif « Hon­grie Sol­i­dar­ité » qui entendait « man­i­fester son sou­tien aux forces civiques et démoc­ra­tiques qui résis­tent aux ten­ta­tions pop­ulistes dans ce pays » (mars 2012).

En mars 2006, elle a signé le « Man­i­feste des douze : Ensem­ble con­tre le nou­veau total­i­tarisme » avec Ayaan Hir­si Ali, Philippe Val, Bernard-Hen­ri Lévy, Irshad Man­ji, , Meh­di Mozaf­fari, Tasli­ma Nas­reen, Salman Rushdie, Antoine Sfeir et Ibn War­raq, man­i­feste qui dénonce l’islamisme comme « un nou­veau total­i­tarisme ». (Texte com­plet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Manifeste_des_douze).

Avec Nora Barsali, Guy Bedos, Diam’s, Joey Starr, Ben­jamin Sto­ra, Chris­tiane Taubi­ra et Lil­ian Thu­ram, elle co-signe la tri­bune « Abus policiers, crise de la citoyen­neté », parue dans Le Monde du 18 avril 2007.

En jan­vi­er 2012, elle signe l’appel « Respect pour les vic­times du géno­cide arménien » lancé par Charles Aznavour, Robert Guédigu­ian, Serge Klars­feld, Bernard-Hen­ri Lévy et Michel Onfray.

En mars 2012, elle par­ticipe à un débat organ­isé par le « Forum Libéra­tion » en com­pag­nie de Christophe de Marg­erie, PDG de Total inti­t­ulé « Pourquoi pren­dre la parole ? ».

À la fin 2013, elle par­ticipe à un sémi­naire de La Règle du Jeu, la revue lit­téraire de Bernard Hen­ri-Lévy, pour pro­test­er con­tre la « banal­i­sa­tion du racisme ». La min­istre de la jus­tice Chris­tiane Taubi­ra est aus­si présente.

Ce qu’elle gagne

Ses revenus sont vari­ables et dépen­dent de ses droits d’auteur, mais aus­si des con­férences qu’elle peut faire.

Elle l’a dit

« Ça suf­fit, on ne va pas con­tin­uer à édicter con­tin­uelle­ment de nou­velles con­traintes au nom de la laïc­ité. […] Je suis tout à fait hos­tile, par exem­ple, à ce qu’on légifère sur le voile à l’université, lieu où l’expression poli­tique doit rester libre. J’irai même plus loin : je pense qu’aujourd’hui le plus grand dan­ger n’est plus la mon­tée des com­mu­nau­tarismes religieux – même plus l’islamisme, en rai­son de la sit­u­a­tion géopoli­tique qui a dégon­flé l’influence des Frères musul­mans, et cela a des réper­cus­sions ici aus­si -, mais la mon­tée du racisme antimusul­man* pour ten­ter de revenir au vieux clocher, à la France éter­nelle, où la norme est celle de l’homme catholique. »
Nos mals-aimés : Ces musul­mans dont la France ne veut pas

« Ceux qui ont fab­riqué ces dis­cours n’y croient pas tou­jours. Ceux qui les ont écoutés si. Dif­fi­cile de les faire revenir à la nuance. Surtout quand le FN feint un pas de côté et que l’UMP con­tin­ue de courir après. En manip­u­lant quelques dra­peaux étrangers pour fêter la vic­toire de François Hol­lande à la Bastille (le plus vis­i­ble était celui de l’opposition syri­enne à Bachar Al-Assad). Sans par­ler de la rumeur, fausse, selon laque­lle la nou­velle garde des sceaux voulait amnisti­er ceux qui brû­lent des dra­peaux français… En cri­ant au lax­isme, lorsque cette même garde des sceaux veut, pour de bon cette fois, sup­primer les tri­bunaux cor­rec­tion­nels pour mineurs et les jurés pop­u­laires. Ce qui n’est que remet­tre la République à l’endroit. » Le Monde, 19 juin 2012.

« Le vote Front nation­al est un vote com­mu­nau­taire. Celui d’une France qui se rêve en fortin, voudrait pou­voir se repli­er sur soi, entre soi, et ne plus enten­dre par­ler du fra­cas des autres, de toutes leurs avers­es et du mau­vais temps. Cette France rêve de maîtris­er de nou­veau son des­tin et croit pou­voir le faire en sor­tant du monde. » Le Monde, 27 avril 2012.

« D’après Al-Ara­biya, des opposants au régime iranien affir­ment que leur gou­verne­ment a fourni un four cré­ma­toire à son allié syrien. Instal­lé dans la zone indus­trielle d’Alep, il tourn­erait à plein régime… Pour brûler les cadavres des opposants ? » Le Monde, 25 févri­er 2012.

« Les minarets ne posent pas d’autres prob­lèmes que les clochers. » TSR, 11 novem­bre 2009.

« On adore le détester. Ses ini­tiales, sa chemise qu’il bal­lade sur tous les fronts. Une guerre qu’il dit ne pas aimer mais peut enclencher. Notre invité du jour s’appelle Bernard Hen­ri-Lévy. Et il fait bouger le monde. Bien plus que ceux prêts à trou­ver des cir­con­stances atténu­antes au renon­ce­ment ou aux vio­la­tions des droits de l’homme. » France Inter, « Ils changent le monde », 16 juil­let 2012.

« La Fédéra­tion inter­na­tionale du foot­ball n’est pas un lieu où l’on s’attend à un sur­croît de sen­si­bil­ité aux droits des femmes. On lui demande sim­ple­ment de ne pas trahir les valeurs du sport. Elle l’a fait en autorisant le voile comme seule et unique déro­ga­tion à l’uniforme sportif. » Le Monde, « La trahi­son des valeurs olympiques », 13 juil­let 2012.

« Parce que nos sociétés ont encore beau­coup à faire pour décon­stru­ire l’inconscient judéo-chré­tien qui se cache der­rière notre vision du mariage. Il faudrait aller vers une vision réelle­ment répub­li­caine et égal­i­taire de ce con­trat. » La Gazette de Côte d’Or n° 234, 2 févri­er 2011.

« En France, le défi est dif­férent. L’an­tiracisme de ces soix­ante dernières années ne s’est pas con­stru­it face à la ségré­ga­tion mais face à l’ex­ter­mi­na­tion. En refu­sant les caté­gories du nazisme. Le mot “race” n’a d’ailleurs pas la même sig­ni­fi­ca­tion en anglais qu’en français. Ici, il ne désigne pas seule­ment la couleur de peau. Il fait écho à une idéolo­gie où tous les humains ne font pas par­tie de la même espèce selon leur apparence. Cet incon­scient a la vie dure. Com­ment le com­bat­tre ? En expli­quant que les “races” n’ex­is­tent pas. Mais com­ment con­va­in­cre si le terme fig­ure dans notre Con­sti­tu­tion ? Les résis­tants qui l’ont inscrit ne pen­saient pas à mal, bien au con­traire, quand ils ont voulu l’é­gal­ité entre les citoyens “sans dis­tinc­tion de race”. Ils n’avaient pas encore le recul néces­saire pour s’é­manciper du vocab­u­laire de leur époque. Il est temps de bris­er cette chaîne et de tourn­er la page. » Le Monde, « Le racisme existe, pas les “races” », 13 mars 2012.

« Ah, dernière chose, j’aimerais beau­coup qu’à l’avenir mon­sieur Baret cesse de m’ap­pel­er “madame” Fourest. Comme il doit le savoir, grâce à la fougue et à la pas­sion que met­tent cer­tains lecteurs du Figaro à monop­o­lis­er le droit au mariage, je n’ai pas le droit de me mari­er avec la per­son­ne que j’aime. » Pro­Choix, n°18, été 2001.

« Je peux être très iden­ti­taire, la nuit. Quand je sors, ce n’est pas pour avoir des dis­cus­sions philosophiques, je préfère aller dans des lieux non mixtes, pour le plaisir et pour être sûre que je ne me ferais pas dra­guer et allumer par des mecs de 50 ans. Pour tout ce qui est poli­tique et intel­lectuel, je peux fréquenter des hétéros gay friend­ly, et des hommes “fémin­istes friend­ly”. Ça date du Pacs : des hétéros ont com­pris que la lutte des homos ne con­cer­nait pas qu’eux, mais avait à voir avec la démoc­ra­tie. Je suis tou­jours émue de voir des hétéros militer pour les homo­sex­uels, c’est la même chose, j’imag­ine, pour des noirs qui voient des blancs militer à leurs côtés con­tre le racisme. Ceci dit, il y a un tabou sur le mil­i­tan­tisme. Tu milites pour des con­vic­tions, mais aus­si pour ren­con­tr­er des gens et ren­con­tr­er l’amour. Donc, pour une les­bi­enne, c’est plus agréable de militer avec des filles. Quand j’évolu­ais dans un milieu non mixte, les­bi­en et fémin­iste, je n’aimais pas les mecs, j’éprou­vais une forme de répul­sion. Avec le Pacs, j’ai mil­ité avec des gays, et il m’ar­rive de me dire : tiens, il est mignon. Un hétéro, ce n’est pas pos­si­ble, à cause de ce qu’il a dans la tête. » Libéra­tion, « Car­o­line Fourest, 24 ans », 24 juin 2000.

« Si les fémin­istes “lutte de class­es” qui pub­lient les Cahiers du Fémin­isme sont bien enten­du sen­si­bil­isées au dan­ger du Front Nation­al, un triple com­bat (en tant que femmes, fémin­istes et homo­sex­uelles) pousse les les­bi­ennes à l’avant-garde de la mobil­i­sa­tion con­tre l’extrême droite. Sans doute déçues de voir trop sou­vent leur mil­i­tan­tisme ignoré au sein du Mou­ve­ment de libéra­tion, elles pour­suiv­ent un engage­ment antifas­ciste en leur pro­pre nom. Rad­i­cales ou fémin­istes, les les­bi­ennes poli­tiques conçoivent leur mode de vie comme une remise en ques­tion révo­lu­tion­naire des normes, des rap­ports de pou­voirs et de l’ordre établi, comme une antithèse de l’ordre moral ». « Les fémin­istes con­tre l’extrême droite », in L’ex­trême droite et les femmes : enjeux & actu­al­ité, sous la dir. de Claudie Les­se­li­er & Fiammet­ta Ven­ner, éd Golias, 1997.

« À la racine de ces inter­ro­ga­tions se trou­ve un enjeu théorique, poli­tique et social décisif pour la suite de l’histoire. Tant que les par­ti­sans du droit de choisir n’auront pas situé leur engage­ment, claire­ment et glob­ale­ment, ils ignoreront l’étendue et la portée de leur com­bat. Qui sont les pro­choix face aux provie ? Sinon les par­ti­sans d’un sys­tème poli­tique qui maîtrise la nature par la cul­ture, face aux sol­dats d’un ordre naturel et divin. Que sig­ni­fie ce mil­i­tan­tisme de la cul­ture ? Sinon la défense du droit à l’IVG, mais aus­si à l’égalité entre les hommes et les femmes, de la lib­erté des mœurs – hétéro­sex­uelle et homo­sex­uelle -, des pro­créa­tions médi­cales assistées et de tout ce qui fait cette maîtrise de la nature par la cul­ture. Sans prise de con­science de l’étendue de cet engage­ment, il y aura des con­tra­dic­tions mil­i­tantes. De même qu’un juif peut-être raciste tant qu’il n’a pas pris en compte la logique de la dis­crim­i­na­tion, un homme de gauche peut être sex­iste tant qu’il n’a pas inclus l’oppression des femmes dans cette dis­crim­i­na­tion, une fémin­iste peut être homo­phobe… Le jour où les sin­gu­lar­ités, les par­tic­u­lar­ités eth­niques, iden­ti­taires et sex­uelles ne seront plus con­sid­érées comme gênantes par un mou­ve­ment qui pré­tend lut­ter con­tre le total­i­tarisme, la force, l’efficacité et la grandeur l’emporteront sur le con­sen­sus mou. C’est là tout l’enjeu d’une redéf­i­ni­tion du champ poli­tique selon l’axe nature/culture. » Ibid.

« Au nom d’une pos­ture très parisi­enne, très chic, je me demande si Frédéric Tad­deï ne pense pas que le total­i­tarisme, c’est de l’art con­tem­po­rain, en fait. Telle­ment, pour lui, toutes les idées se valent, surtout les plus cyniques, c’est quand même ses préférées (…). Les gens que l’on met sur le plateau comme de sim­ples experts sont en fait des para­noïaques con­spir­a­tionnistes qui ont eu des écrits haineux et racistes mais ce n’est jamais dit. Et donc le principe de l’émission de Frédéric Tad­deï, c’est ce vieil adage qui dit : ‘Cinq min­utes pour les Juifs, cinq min­utes pour Hitler.’ Je crois que dans le cas de Frédéric Tad­deï, c’est même six min­utes pour Hitler» Le Sup­plé­ment, Canal Plus, 26 Jan­vi­er 2014.

« Il y a des hétéro­sex­uels qui font des enfants très tor­dus, très délin­quants, même dans 98% des cas, c’est ce qu’il se passe. » BFMTV, 13 jan­vi­er 2013.

Au sujet de la chroniqueuse judi­ci­aire de Char­lie Heb­do, Ségo­line Vin­son, rescapée de l’at­taque armée de la pub­li­ca­tion le 7 jan­vi­er 2015 : « Une jeune jour­nal­iste, une jeune con­tributrice de Char­lie Heb­do qui a eu la Kalach­nikov sur le nez, à qui il a dit “Vas‑y, récite le Coran et je t’é­pargne”, et elle réc­i­tait ça en boucle, elle dis­ait “il m’a dit ça, il avait de très beaux yeux bleus, il m’a dit ça…” ou de très beaux yeux, je sais plus… » France 2, 7 jan­vi­er 2015. Cette affir­ma­tion a été démen­tie par l’in­téressée, comme nous vous le rap­por­tions le 17 jan­vi­er 2015.

« Les je ne suis pas Char­lie finiront comme tous les per­dants de l’Histoire », Libéra­tion, 06/01/2018.

« Je ne crois pas que les gens réalisent l’im­pact qu’il a eu sur l’Eu­rope en tant que prédi­ca­teur. Il a rad­i­cal­isé des étu­di­ants bril­lants, des jeunes musul­mans, et les a trans­for­més en para­noïaques revan­chards. Il a divisé les citoyens européens avec un effet nocif que peu d’ex­trémistes peu­vent se van­ter d’avoir obtenu. Depuis toutes ces années que je tra­vaille sur les extrêmes, je n’ai jamais croisé un manip­u­la­teur aus­si dévas­ta­teur », au sujet de Tariq Ramadan, Europe 1, 05/02/2018.

« À 20 ans, jai moi-même infil­tré lextrême droite pour mes enquêtes. Je sais exacte­ment par quelle chimie per­son­nelle il faut pass­er. Cest un chemin qui part de soi vers son dou­ble opposé », pré­face à Les Bouf­fons de la Haine, Gras­set, 2022.

« Je regrette sincèrement que la Société des rédac­teurs se soit lais­sée instru­men­talis­er, quelle ait repris ses accu­sa­tions à la fois gra­tu­ites, injurieuses, diffam­a­toires et men­songères, sans même avoir pris le temps de me con­tac­ter, de menten­dre et de véri­fi­er. […] Afin de repren­dre toute ma lib­erté daction et de démon­tr­er la vérac­ité de ce que je dénonce, jai décidé de me retir­er du Con­seil de sur­veil­lance de CMI France, qui na rien à voir avec ce lit­ige entre rédac­teurs. Je me réserve le droit de porter plainte pour le préju­dice subi. Et je souhaite que la direc­tion prenne les mesures néces­saires pour per­me­t­tre un retour à la sérénité », blog per­son­nel, 27/01/2022.

« On ne peut pas com­par­er le fait davoir tué des enfants délibéré­ment en attaquant, comme le fait le Hamas, et le fait de tuer des enfants involon­taire­ment, en se défen­dant, comme le fait Israël. […] Un enfant qui meurt, dun côté ou de lautre, cest tou­jours grave […] Mais […] ça nest pas la même démarche, ce nest pas la même inten­tion, et cest nor­mal que ça nentraîne pas exacte­ment les mêmes réac­tions », BFMTV, 29/10/2023.

« Car oui, con­traire­ment à Clé­men­tine Autain, il marrive de douter. De penser quune «gifle» dans le cadre dun divorce ne mérite pas la même sen­tence sociale, ni le même principe de pré­cau­tion, que droguer une collègue ou sa femme pour la vio­l­er. QuAdrien Quaten­nens nest pas Dominique Peli­cot et ne présente pas le même dan­ger. Loin dinvalid­er mon pro­pos, le procès de Mazan tombe à pic pour nous le rap­pel­er. Tout comme le procès Bedos nous rap­pelle quun réal­isa­teur capa­ble de pro­pos agres­sifs et de gestes intrusifs en soirée, sous leffet de lalcool, nest pas Har­vey Wein­stein. A linverse du procès qui mest fait, je crois au «con­tin­u­um» des vio­lences sex­istes et sex­uelles. Je plaide sim­ple­ment, comme la jus­tice, pour un con­tin­u­um des peines en retour. Met­tre sur le même plan loffense et la vio­lence sex­uelle prend le risque de banalis­er les agres­sions les plus graves », Libéra­tion, 02/10/2024.

« Jappar­tiens à une gauche Zola, Camus et Char­lie. Je refuse de recevoir des leçons dhuman­ité de la part de robe­spier­ristes qui ne voient aucun problème à guil­lotin­er les coupables comme les inno­cents. Encore moins dune gauche capa­ble de taire les vio­ls du 7 octo­bre au nom de la «résis­tance». Je souhaite de tout mon cœur quune autre gauche, quun autre fémin­isme puis­sent être lus et enten­dus », Ibid.

Sa nébuleuse

La com­pagne de Car­o­line Fourest, Fiammet­ta Ven­ner, est mem­bre de Sexe et Race, une revue fondée par Rita Thal­mann, de l’as­so­ci­a­tion fémin­iste Les Maries-Jeannes, et sig­nataire de la péti­tion Notre corps nous appar­tient.

Car­o­line Fourest est mem­bre du Con­seil con­sul­tatif du Forum Anna Lindh dont l’« objec­tif est de con­tribuer au rap­proche­ment des pop­u­la­tions des deux côtés de la Méditer­ranée en vue d’améliorer le respect mutuel entre les cul­tures ». Arabo­phone, née au Liban, Fiammet­ta Ven­ner ani­me sur Inter­net un « obser­va­toire de l’islam poli­tique et des Frères musul­mans » répon­dant au nom de Ikhwan Info.

Car­o­line Fourest a été lau­réate en 2010 du prix de la LICRA. Elle est une inter­venante régulière aux journées d’été ou aux salons du livre organ­isés par cette ligue.

La Revue Pro­choix a été le point de con­ver­gence de dif­férents mil­i­tants venus d’horizons poli­tiques dif­férents mais défen­dant une vision socié­tale prin­ci­pale­ment « fémin­iste, gay friend­ly et antifas­ciste ». Les dif­férents par­tic­i­pants à cette revue sont, au comité édi­to­r­i­al : Flo­ra Bolter, Lola Devold­er ; au Comité de rédac­tion & De lec­ture : Arnauld Cham­premier-Trig­ano, Pierre Cat­tan, Clé­mence Darmeval, Cather­ine Deudon, Vanes­sa Fla­hault, Gué­naëlle Gault, Anne Gajouri, Julie Gouazé, Alex Las­salle, Math­ieu Le Maux, Claudie Les­se­li­er, Isabelle Marc­hand, Ahmed Megui­ni, Tris­tan Mendès France, Tania de Mon­taigne, Emmanuel Pier­rat, Michaël Prazan, Mohamed Sifaoui, Jean-Claude Tchicaya, Frédéric Vigouroux ; au Comité Sci­en­tifique : Chahla Chafiq-Bes­ki, Leïla Babès, Olivi­er Fil­lieule, Lil­iane Kan­del, Pierre Las­coumes, Albert Mem­mi Janine Mossuz-Lavau, Nicole-Claude Math­ieu Éve­lyne Pisi­er, Nad­ja Ringart, Pao­la Tabet, Michel Tort, Eleni Varikas ; les cor­re­spon­dants étrangers sont : Russ Bel­lant (USA), Léa Da Sil­va (Por­tu­gal), Ele­na Lau­ren­zi (Ital­ie), Karim Naouri (Egypte), Nicole Nep­ton (Cana­da), Pia Ran­za­to (Ital­ie), Al Ross (USA), Moruni Tur­lot (Inde). Par­mi les invités on trou­vera Jean-Luc Mélenchon.

Par­ti Social­iste : elle inter­vient régulière­ment aux journées d’été du Par­ti Social­iste et du Mou­ve­ment des Jeunes Social­istes, proche du think tank « Ter­ra Nova ».

Les réseaux laïcs : elle est une invitée régulière des asso­ci­a­tions de Libres Penseurs.

Fémin­isme : Elle l’une des fig­ures de proue de la mou­vance fémin­iste. Invitée le plus sou­vent pour évo­quer le rap­port entre les reli­gions (catholiques ou islam) et les femmes.

Lob­by homo­sex­uel : En novem­bre 1999, elle est à l’origine avec sa revue Pro­choix, le Cen­tre gai et les­bi­en, AIDES, Act-UP-Paris et SOS Homo­pho­bie, du man­i­feste et d’un pro­jet de loi « con­tre l’incitation à la haine homo­phobe ». La loi de mod­erni­sa­tion sociale, votée en 2002, inter­dit offi­cielle­ment toute dis­crim­i­na­tion à l’embauche et dans le monde du tra­vail basée sur le rejet des homo­sex­uels. La loi du 18 mars 2003 intro­duit l’ho­mo­pho­bie dans le Code pénal comme cir­con­stance aggra­vante d’un crime ou d’un délit. Enfin, la loi du 30 décem­bre 2004 pénalise les pro­pos liés au sexe ou à l’ori­en­ta­tion sex­uelle de la personne.

Audio­vi­suel : Elle est proche du pro­duc­teur Léo Maid­en­berg, ex-diplo­mate, à la tête de Place du Marché Pro­duc­tions. C’est lui qui pro­duit son pre­mier long-métrage de fic­tion, un por­trait hagiographique de femmes yézi­dies prenant les armes con­tre l’Etat Islamique. Selon Van­i­ty Fair, elle serait une amie de Jad Ben Ammar, fils de Tarek Ben Ammar, un homme d’affaires tunisien qui a fait for­tune en créant des stu­dios de ciné­ma dans son pays natal. Pro­duc­teur, entre autres, de Roman Polan­s­ki et Lui­gi Comenci­ni, il est le seul, avec Canal+, à financer le long-métrage de l’essayiste via sa société ital­i­enne Eagle Pictures.

C’est par l’entremise de Léo Maid­en­berg qu’elle fait la ren­con­tre de Thomas Nlend, l’homme qui pré­tend avoir infil­tré l’association d’Égalité et Réc­on­cil­i­a­tion sous le pseu­do­nyme de Math­ias Cardet entre 2011 et 2014. Elle croit à la ver­sion du fab­u­la­teur et accepte de pré­fac­er son ouvrage, « Les Bouf­fons de la Haine » où il revient sur les couliss­es de la dis­si­dence sorali­enne à l’orée de la décen­nie 2010.

Distinctions

Elle est élevée au grade de cheva­lier de l’Ordre nation­al du mérite au titre du min­istère de l’Intérieur le 21 mai 2021. À cette occa­sion, elle reçoit les félic­i­ta­tions intéressées d’un Xavier Bertrand mal ren­seigné : ce dernier affirme que la jour­nal­iste est récom­pen­sée sur le con­tin­gent du min­istère de la Cul­ture et la félicite pour son « engage­ment ». Le can­di­dat dit « de droite », rem­part auto­proclamé con­tre Le Pen dans les Hauts-de-France, sait soign­er ses réseaux.

Ils ont dit

« Selon moi, Car­o­line Fourest est au débat intel­lectuel ce qu’est Mar­i­on Jones à l’athlétisme. L’apparence est par­faite, les per­for­mances excep­tion­nelles. Mais heureuse­ment pour Car­o­line Fourest que le dépistage des “faus­saires” est moins bien organ­isé que les con­trôles anti­dopages. » Pas­cal Boni­face, Les intel­lectuels faus­saires : le tri­om­phe médi­a­tique des experts en men­songe, Paris, Pock­et, 2011.

« Car­o­line Fourest, rédac­trice en chef de la revue Pro­choix et co-auteure, avec Fiammet­ta Ven­ner d’un fort mau­vais livre sur “les inté­grismes religieux”, est désor­mais fameuse pour sa remar­quable capac­ité de men­songe. Cer­tains la surnom­ment même “la Marie Léonie de l’IMA”, depuis qu’elle a inven­té de toutes pièces un “traque­nard” et une agres­sion “raciste, sex­iste et homo­phobe” organ­isés con­tre sa per­son­ne et celle de sa col­lab­o­ra­trice Fiammet­ta Ven­ner par l’IMA (Insti­tut du Monde Arabe) et le Hezbol­lah ! » Pierre Tevan­ian, « Sœur Car­o­line est de retour ».

« Nous, sous-signées, ayant assisté au “ Café lit­téraire ” du 31 mars, qui accueil­lait Car­o­line Fourest et Fiammet­ta Ven­ner pour échang­er autour de leur livre Tirs croisés, tenons à réa­gir à la cam­pagne odieuse que les deux auteures mènent sur leur site inter­net “ Pro­choix ” con­tre l’institution qui les a invitées, sous pré­texte que cette invi­ta­tion a été l’occasion d’une mise en cause de leur tra­vail par plusieurs per­son­nes du pub­lic. Selon les ver­sions de Tew­fik Allal, Jean-François Chalot et Fiammet­ta Ven­ner, actuelle­ment dif­fusés par le site Pro­choix, les deux auteures ont subi, de la part d’un “petit com­man­do”, des “attaques” d’une “agres­siv­ité rare ”, des “invec­tives”, des “vio­lences”, des “véri­ta­bles men­aces physiques”, au point que les deux auteures ont “dû sor­tir sous escorte poli­cière”. Il y aurait eu aus­si des “injures racistes, sex­istes et homo­phobes”. Nous tenons à affirmer très claire­ment que cha­cune de ces allé­ga­tions est fausse. (…) Nous nous deman­dons s’il s’agit d’un délire ou si les auteurs de telles con­tre-vérités mentent délibéré­ment et froide­ment, mais en tout état de cause nous cer­ti­fions qu’il n’y a eu dans ce débat ni injure, ni insulte, ni attaque per­son­nelle, ni men­ace, ni intim­i­da­tion. Les cri­tiques ont certes été vives, mais elles visaient des pas­sages du livre des deux auteures invitées, qui ont été cités, le plus sou­vent en indi­quant les pages en ques­tion. La per­son­ne de Car­o­line Fourest et celle de Fiammet­ta Ven­ner n’ont à aucun moment été mis­es en cause, plusieurs inter­venants prenant même la peine de dis­tinguer entre les inten­tions, louables, des deux auteures, et les effets per­vers de leurs écrits, qui pou­vaient leur avoir échap­pé. » Anne-Char­lotte Dom­martin, Dhaouia Assoul, Djami­la Bechoua, Mon­ette Guyard, « Une cam­pagne hon­teuse ».

« Elle dénonce « des asso­ci­a­tions qui deman­dent des gym­nas­es pour organ­is­er des tournois de bas­ket réservés aux femmes, voilées, pour en plus lever des fonds pour le Hamas. », 4e Céré­monie des Y’A BON AWARDS 2012 pour le prix « Les Experts Chronikers ».

« Petite piqure de rap­pel : il y a quelques années, Frédéric Tad­deï a invité Car­o­line Fourest à débat­tre avec Tariq Ramadan. C’était l’époque où Tad­deï avait bon goût et savait choisir ses invités… Depuis, Car­o­line Fourest s’est forgée une cuirasse de com­mis­saire du peu­ple, de flic de la pen­sée. Son fond de com­merce, c’est la laïc­ité, la lutte con­tre l’extrême-droite, le racisme, l’intégrisme et pas mal d’autres choses en isme. Elle a table ouverte sur toutes les chaînes, dans toutes les radios et, comme Pas­cale Clark ou Rokhaya Dial­lo, dis­tribue les bons points, mon­tre la voie, organ­ise la chas­se aux sor­cières. Si tu ne pens­es pas comme elle, tu es un fon­da­men­tal­iste, un facho ou juste un salaud. En de pas si loin­tains temps bénis, cette dialec­tique per­me­t­tait au moins de récu­per­er l’ap­part d’un voisin… et de lui faire gag­n­er des vacances longues durées sous le doux soleil sibérien. Il suff­i­sait d’en touch­er un mot au Petit père des Peu­ples… » Marc Godin, Bakchich, jan­vi­er 2014.

« Moi j’ai pris une déci­sion : je n’inviterai plus jamais Car­o­line Fourest sur ce plateau [On n’est pas couchés] et dans aucun plateau de mes émis­sions parce que je ne veux pas qu’on me mente, surtout quand c’est au détri­ment d’un de mes col­lab­o­ra­teurs », Lau­rent Ruquier, 9 mai 2015.

« Elle sait que les rebelles du PKK ont com­mis des atten­tats et que cet ex-par­ti marx­iste-­lénin­iste, fondé en Turquie, reste con­sid­éré par les États-Unis et lUnion européenne comme un groupe ter­ror­iste. Tout cela, lessay­iste, pour­tant prompte à débus­quer les aveu­gle­ments, ne fera que leffleur­er dans son film. Tant pis si on le lui reproche. Cette fois, elle nest plus jour­nal­iste. Elle fait du ciné­ma ! Sans pou­voir sempêch­er de men­er une guerre. On ne se refait pas », Van­i­ty Fair, 20/02/2019.

« Les Français s’en fichent et moi aus­si. Il y a une loi, il faut l’appliquer. On n’a pas besoin de col­loque, de forum ou de je ne sais quoi. Si c’est pour regarder le film de Car­o­line Fourest sur Tariq Ramadan, on l’a déjà vu, on a bien com­pris ! », pro­pos rap­portés par BFMTV d’Emmanuel Macron à Mar­lène Schi­ap­pa lors d’un con­seil des min­istres, 22/04/2021.

« Dans les réc­its télévisés qu’il fait de son temps passé chez Soral, Thomas NLend reste tou­jours vague. Com­ment a‑t-il infil­tré Égal­ité & Réc­on­cil­i­a­tion (E&R), et pour le compte de qui ? Sur le plateau de France 5, Car­o­line Fourest explique que l’opéra­tion est menée dans “une zone grise”, que Thomas NLend est “l’indic d’un indic”. Ce qu’elle n’ex­plique pas, c’est que c’est Noël Dubus, faux flic mais vrai escroc, qui, selon le réc­it de NLend, pro­pose à ce dernier d’in­fil­tr­er E&R. Le même Noël Dubus qui a trompé Mar­i­anne en se faisant pass­er, sous l’i­den­tité de “Mon­sieur Antoine”, pour un ex-agent du Ser­vice inter­min­istériel d’as­sis­tance tech­nique (SIAT) afin de ren­dre crédi­ble le récit de NLend […] », Arrêts sur Image, 20/01/2022.

« Qu’une essay­iste plaide pour pro­téger les hommes de fauss­es accu­sa­tions, soit — la droite et l’ex­trême droite nous y ont habitué·es, sur les plateaux. Qu’une essay­iste con­sidère que sa parole est plus val­able que celle de per­son­nes con­cernées, soit — c’est la déf­i­ni­tion même de l’élite médi­a­tique et de ses priv­ilèges. Qu’une radio publique choi­sisse de dif­fuser à heure de très grande écoute des théories qui ten­dent à dis­créditer la parole des femmes, en revanche, non », Arrêts sur Images, 11/09/2024.

« Car­o­line Fourest sen prend notam­ment, et de manière obses­sion­nelle à Medi­a­part, soit lun des médias les plus en pointe sur les VSS [vio­lences sex­istes et sex­uelles]. En réal­ité, à par­tir du sujet #MeToo, lessay­iste mène une croisade poli­tique en ravi­vant le spec­tre des «deux gauch­es irré­c­on­cil­i­ables», sorte de masque de son virage à droite », Clé­men­tine Autain, Libéra­tion, 26/09/2024.

Portrait vidéo

Crédit pho­to : Par­ti social­iste via Flickr (cc)

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