Ce quotidien économique en langue allemande, fondé il y a douze ans, n’en a plus que pour deux semaines à vivre. Sa dernière édition papier est annoncée pour le 7 décembre, et le personnel ne sait toujours pas si le journal a une chance de continuer sous forme numérique.
Lancé en février 2000 pour concurrencer le Handelsblatt, le Financial Times Deutschland (FTD) a rapidement atteint une diffusion quotidienne de 100 000 exemplaires, mais jamais la rentabilité. Le groupe britannique Pearson (premier éditeur mondial et propriétaire de presse via sa filiale FT Group) a revendu ses parts en 2008 au groupe allemand Gruner + Jahr, division magazine du groupe Bertelsmann (la plus grosse entreprise média d’Europe).
Gruner + Jahr enregistre 15 millions d’euros de pertes pour ses titres économiques, dont 10 millions pour le seul FTD, ce qui motive sa décision d’en finir avec le titre. Il cherche aujourd’hui un repreneur.
En Allemagne comme ailleurs, les temps sont difficiles pour la presse : cette annonce fait suite à celle de la faillite du quotidien Frankfurter Rundschau, et aux difficultés de la DADP, deuxième agence de presse germanique, qui a annoncé une centaine de licenciements.