L’Ojim a consacré de nombreux articles à l’attitude des médias vis-à-vis des migrants. Ils ont une position morale et moralisante que l’on peut résumer en une phrase : les migrants c’est bien, ceux qui posent des questions sur leur accueil ou qui les refusent, c’est mal.
Le service public n’est pas en reste sur ce thème. Dans certains cas on peut même parler de véritable lobby.
Certains journaux s’engagent directement dans la « promotion du migrant », véritable marqueur moral et « chance pour la France » comme Le Télégramme de Brest. Une antenne régionale de France 3 censure les propos anti migrants sur son site internet et un journal breton fait de même.
Mais certains journalistes vont plus loin en organisant directement la venue de « migrants » in situ dans la région qu’ils couvrent pour leur journal. Autrement dit, ils utilisent leur travail de « journalistes » non seulement à des fins de simple propagande mais également pour « devenir des facilitateurs de l’arrivée des réfugiés ». Honnêteté, vous avez dit honnêteté ?
Avec l’autorisation de Breizh Info nous reproduisons un de ses articles sur les actions militantes de Michel Oriot « journaliste » de Ouest-France à La Baule.
Aide aux migrants. À La Baule, l’implication d’un journaliste d’Ouest-France
12/01/2017- 07h00 La Baule (Breizh-info.com) – Breizh-info poursuit son enquête sur les soutiens pro-migrants dans la Presqu’ile guérandaise. Aujourd’hui le cas d’un journaliste de Ouest-France qui ferait du lobbying pro-migrants auprès des mairies de la Presqu’île.
Parmi les responsables du collectif SRPI, on trouve dans la liste : « Accompagnement et facilitation du montage de dossiers pour proposer des hébergement dans les municipalités de la Presqu’île : Michel Oriot », avec son adresse mail au sein du groupe Ouest-France.
Correspondant local au sein de Ouest-France et chef d’agence de La Baule, il utiliserait ses possibilités professionnelles pour faire du lobbying pro-migrants auprès des municipalités. En effet, la marge des maires face à un journaliste – surtout du premier quotidien local – est bien moindre que face à un collectif ou à un citoyen. N’y aurait-il pas conflit d’intérêt dans ce mélange des genres entre le métier de journaliste et l’engagement personnel associatif ?
D’autant qu’il couvre activement le sujet – par exemple pour l’arrivée des migrants à Batz, relayée sur Ouest-France, ou la réaction du conseiller régional écologiste à l’université d’été de l’UMP à La Baule en 2015, et le refus des ténors du parti d’accueillir des réfugiés.
Ou encore cet interview d’une figure de la gauche italienne – d’origine africaine – qui appelle les pays européens à ouvrir complètement leurs frontières aux migrations. Le 5 novembre 2016 il donne dans une brève tous les contacts nécessaires pour apporter des dons en nature ou en argent à la mairie pour les migrants accueillis par la Ligue de l’enseignement à Batz. Etc.
Et pourtant, il est confirmé dans un billet daté de mai 2016 du collectif Pour l’avenir de Pornichet, qui sert de relais local à SRPI et à d’autres causes plutôt marquées à gauche : « Le collectif ICAR PRESQU’ILE ( Initiative Citoyenne pour l’Accueil des Réfugiés sur la Presqu’ile) prendra contact, par l’intermédiaire de Michel ORIOT (correspondant local Ouest France La Baule et membre dans le collectif) avec les mairies de la presqu’ile dont celle de Pornichet pour connaître leurs propositions d’accueil ». On ne peut pas faire plus clair.
Un autre billet de mars 2016 confirme son implication – ainsi que, par ricochet, du journal Ouest-France, dans le développement de la présence de migrants sur la Presqu’île : « Une réunion s’est tenue à Pornichet le 16 septembre à l’initiative de la rédaction bauloise de Ouest France et un modèle de lettre a été envoyé à chaque mairie afin que celle-ci se porte volontaire pour l’accueil des réfugiés ».
Michel Oriot n’engagerait donc pas seulement sa personne – il est le chef de l’agence d’Ouest-France à La Baule. Habitant de Pornichet, ce nantais d’origine passé par l’enseignement catholique diocésain sous contrat (école Saint-Donatien à Nantes, puis le très bourgeois lycée du Loquidy), a conduit une liste aux municipales 2014 à Sion-les-Mines, au nord de la Loire-Atlantique. Il n’a pas été élu maire, sa liste étant arrivée dernière des trois qui se présentaient. Il n’est que conseiller municipal sans délégation.
Il n’est pas seulement lobbyiste, c’est aussi la personne à l’origine du collectif pro-migrants de la Presqu’île, avec Annette Bolo. A ses confrères de l’Echo de la Presqu’île, il a été très clair en novembre 2015 : « Nous voulons devenir des facilitateurs de l’arrivée des réfugiés sur la Presqu’île », a‑t-il affirmé. Il ajoute :« un phénomène d’entraînement entre les maires est possible pour initier une dynamique. On peut, on veut accueillir et mettre en place un dispositif pour être une force de proposition auprès de la préfecture ».
Louis Moulin