Que Google soit tentaculaire chacun le sait et les lecteurs de l’Ojim mieux que les autres. Le moteur de recherches s’est diversifié dans la santé, l’automobile autonome, l’intelligence artificielle, la robotique et bien d’autres domaines. Pour se refaire une image auprès des médias et des pouvoirs publics, Google investit en France d’une manière opaque à travers le Fonds pour l’Innovation Numérique de la presse… dont profitent entre autres dans d’obscures conditions Les Echos (Bernard Arnault), Le Figaro (Serge Dassault) Le Monde (le trio BNP Bergé/Niel/Pigasse), que des pauvres…
Google soutient la presse comme la corde soutient le pendu
C’est Google qui a financé le malheureux Decodex du Monde. Dans des conditions non déterminées : sous quel accord ? Avec quelles contreparties ? Et pour une somme toujours indéterminée, le chiffre très approximatif de 50 000 ou 60 000 Euros étant très insuffisant pour développer un algorithme capable d’analyser plusieurs centaines voire plusieurs milliers de médias.
Tous ces mouvements ne visent qu’à une chose : devenir indispensable dans le monde de l’information et récolter la plus grande partie de la valeur ajoutée… aux dépens des médias impuissants ou consentants voire complices.
Vers le contrôle de la toile
Mais Google, et il semble que ce soit une première, vient de déférencer un site en France pour des raisons purement politiques. Jusqu’ici l’interdiction de sites – et le déférencement équivaut bel et bien à une interdiction – était réservée aux domaines touchant à la pédophilie ou au terrorisme, notamment islamiste. Ce n’est pas le cas ici puis que le site Breizatao animé depuis l’étranger par un français résident au Japon est un site politique. C’est un apparatchik socialiste Gilles Clavreul, obscur délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, spécialisé LGBT qui a obtenu cette interdiction fin mars 2017.
Chacun peut apprécier, être indifférent, ou détester Breizatao (dont l’animateur a été condamné à de la prison ferme pour avoir écrit « qu’il n’y avait pas de Celtes noirs ») mais que l’interdiction, au lieu de toucher les seuls articles incriminés, touche le site dans son ensemble est une claire atteinte à la liberté d’expression et le résultat d’une action concertée d’un gouvernement et du moteur de recherches.
Bien-pensance et profits
Google est aussi partie prenante dans Cross Check. Selon le Google News Lab « CrossCheck réunit les compétences des secteurs des médias et des technologies pour s’assurer que les rumeurs et fausses déclarations soient rapidement détectées et que les nouvelles trompeuses ou fallacieuses soient corrigées. Avec l’élection présidentielle en ligne de mire, les journalistes de rédactions françaises et étrangères vont collaborer pour identifier et vérifier les contenus qui circulent en ligne, qu’il s’agisse de photos, de vidéos, de “memes”, de commentaires ou de sites d’actualités. » Qui finance ? Google. Qui va soutenir ? Facebook. On voit bien que l’étau de la bien pensance (et des profits qui vont avec) californienne (l’effet feel good) se resserre sur les médias en particulier européens.
Un autre exemple ? Une conférence internationale sur le journalisme va se tenir à Pérouse (Perugia, Italie) du 5 au 9 avril 2017. Plus de 250 journalistes du monde entier sont invités tout frais payés. Devinez qui organise et qui finance ? Facebook, Amazon et Google. On vit une époque formidable. L’Ojim sera présent et vous en reparlera…