Erik Izraelewicz (HEC, Centre de Formation des Journalistes, docteur en économie), directeur des rédactions du Monde depuis février 2011 et vice-président du conseil de surveillance des hebdomadaires Télérama et Courrier international, est mort brutalement mardi soir, à l’âge de 58 ans, des suites d’un malaise dans les locaux du quotidien l’après-midi. Il avait été hospitalisé à la Salpêtrière.
Le président de la République François Hollande a regretté dans un communiqué « un journaliste de grand talent, respecté de tous », « un économiste réputé, d’un professionnel reconnu » et « un homme aussi exigeant que généreux ». La ministre de la Culture Aurélie Filippetti a évoqué le souvenir d’« un grand journaliste et un digne représentant de sa profession » tandis que le premier secrétaire du Parti socialiste Harlem Désir déclarait : « C’est une immense figure du journalisme français qui disparaît, c’est une grande perte pour notre pays. »
Selon une journaliste du Monde, Erik Izraelewicz devait affronter une grosse pression ces derniers temps : « Depuis quelques semaines, c’est la panique à bord chez les actionnaires et ils mettaient une pression très forte sur (Louis) Dreyfus (président du directoire du groupe, ndlr) et sur lui. On lui reprochait notamment beaucoup son absence au sein de la rédaction. Depuis trois, quatre semaines, il était davantage présent, il prenait plus clairement les choses en main. »