Il est certain qu’un grand nombre des lecteurs de l’Observatoire du journalisme (tout comme l’auteur de ces lignes, d’ailleurs) utilisent Messenger le système de messagerie sur Facebook. Un excellent article des Crises publié le 28 avril 2018 (traduction d’une publication en anglais du site The Next Web du 6 avril dernier) confirme ce que nous pensions intuitivement : Facebook scanne l’intégralité de vos conversations, vos chats textuels, vos photos, vos vidéos, et de vos liens échangés sur sa messagerie.
La prévention des abus a bon dos
Comme le dit ingénument Mark Zuckerberg, Facebook « détecte ce qui se passe » sur la messagerie, et si les gens envoient des messages « sensationnels », la messagerie les «empêche de passer ». Des modérateurs lisent les textes, regardent les photos et les vidéos, ouvrent les liens et peuvent ensuite les bloquer ou les retirer si nécessaire. Les progrès de l’intelligence artificielle permettront d’accélérer et d’étendre le processus.
L’enfer est pavé de bonnes intentions
L’article de The Next Web cite les propos d’un porte parole du réseau social (les caractères gras sont de notre fait). Verbatim :
« Par exemple, sur Messenger, lorsque vous envoyez une photo, nos systèmes automatisés l’analysent à l’aide d’une technologie de comparaison de photos pour détecter les images connues d’exploitations d’enfants. Ou lorsque vous envoyez un lien, nous l’analysons à la recherche de logiciels malveillants ou de virus. Facebook a conçu ces outils automatisés pour que nous puissions rapidement mettre fin aux comportements abusifs sur notre plate-forme ».
On ne saurait mieux dire. TOUS vos liens, photos, vidéos, textes sont scannés et si nécessaire censurés. Vous pouvez toujours écrire à Palo Alto et prier pour avoir une réponse. Que faire ? Primo être conscient que ce que vous mettez sur le réseau social est public et peut être censuré à tort ou à raison. Secundo penser à des solutions alternatives comme Signal ou Telegram, plus discrètes.