L’élection de Sibyle Weil à la présidence de Radio France et l’éviction de Frédéric Schlesinger à la direction d’Europe 1 ont permis à Laurent Guimier de remplacer ce dernier et à Guy Lagache de prendre les rênes de Radio France.
Europe 1 dans le doute, Lagardère vendra-t-il la radio ?
Pas à pas, plus par caprice et incompétence que par volonté, Arnaud Lagardère détruit ce que son père avait construit. Europe 1, autrefois n°2 ou 3 des radios généralistes est passée à la septième place des radios nationales (derrière RMC et France Bleu). Frédéric Schlesinger n’a pas eu le temps de voir les résultats de sa nouvelle grille, même si la venue de Patrick Cohen (l’homme qui est contre la liberté de penser), un ayatollah de gauche, ne correspondait pas vraiment au profil d’une radio populaire. Patrick Cohen se recasera ailleurs, n’ayons pas de souci pour lui.
Laurent Guimier se retrouve à la tête de Europe 1, ainsi que des radios musicales du groupe Lagardère, Virgin Radio et RFM. L’élargissement de ses fonctions au pôle News de Lagardère avec Paris Match et le JDD, une fois envisagé, ne semble pas confirmé, Arnaud Lagardère fidèle à sa politique de demi-confiance et de demi-pas a fait machine arrière. Guimier a l’avantage de bien connaître la maison Europe 1 où il a passé plus de quinze ans entre 1994 et 2010. Comment récupérer le quasi million d’auditeurs perdus ? Telle sera sa tâche. Arnaud Lagardère n’a pas la réputation d’un manager du temps long, si Laurent Guimier ne réussit pas rapidement il se pourrait voir débarqué aussi vite que Frédéric Schlesinger (une année) et la radio serait vendue au plus offrant.
Et Guy Lagache à Radio France
Au jeu des chaises musicales c’est Guy Lagache dont vous trouverez le portrait ici qui remplace Laurent Guimier à Radio France comme directeur délégué des antennes. Guy Lagache est plus connu comme un homme de la télévision (FR3, M6) où il est connu comme le présentateur du magazine Capital et de l’émission Secrets d’actualité. Il a été aussi directeur des antennes de C8 avant de créer son entreprise de production.
La feuille de route de Sibyle Weil est claire : plus de digital, plus de contenus partagés entre les différentes antennes de la maison, sources d’innovation comme d’économies d’échelle. Lagache peut compter sur les résistances de rédactions fortement syndicalisées voire fossilisées et peu habituées à être bousculées. Le SNJ a déjà déclaré sa franche hostilité. Ses amis peuvent lui souhaiter bonne chance.