Du rebelle officiel à l’écolo-dictateur
« Depuis quelques années, le politiquement correct et l’autocensure sont partout. »
Peu connu du grand public à ses débuts télévisuels, hormis pour un entretien légèrement tendu avec Nadine Morano sur Direct 8 qui lui valut d’être repéré par Laurent Ruquier, Aymeric Caron s’est vu proposer par ce dernier le siège très convoité de chroniqueur à « On n’est pas couché », où il officie aux côtés de Natacha Polony depuis septembre 2012. Succédant ainsi à Michel Polac, Éric Naulleau et Audrey Pulvar, pour assurer le bord gauche de la critique, il a profité d’une vague promouvant les « nouvelles têtes ». Désormais ambassadeur de l’antispécisme en France via son micro-parti REV, il reste un des sectateurs les plus orthodoxes de la gauche morale dans le débat public.
Il est né en décembre 1971 à Boulogne-sur-Mer dans le Pas-de-Calais. Aymeric Caron dit d’ailleurs assumer aujourd’hui sa « norditude », « plus que quand (il avait) 12–13 ans, un moment où Boulogne n’était pas très ouverte sur le monde. »
Il est le fils d’un directeur d’école primaire, Bernard Caron, et d’une infirmière d’origine néerlandaise. Son père, comme lui élu écologiste, a été le vice-président du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais.
Portrait vidéo
Formation universitaire
Après une prépa Lettres au lycée Faidherbe de Lille, il entre à l’ESJ Lille dont il sort diplômé en 1995. « J’ai beaucoup aimé l’état d’esprit de l’ESJ, son enseignement humaniste. » (nordeclair.fr, 23 septembre 2012)
Pendant cette période, il travaille à mi-temps dans un hospice et passe une année à Amsterdam pour parfaire son néerlandais.
Parcours professionnel
De 1995 à 1997, Aymeric Caron travaille à Shanghai (Chine), dans un studio de production radiophonique du consulat de France. Il rentre ensuite au pays pour être employé par TF1, LCI, France 3 et l’agence CAPA. En 1999, il rejoint Canal, chaine pour laquelle il couvre plusieurs conflits en tant que grand reporter (Kosovo, Afghanistan, Côte d’Ivoire, Congo, Irak). En juin 2001, tout en remplaçant pendant leurs congés certains présentateurs de Canal, il est intégré à l’équipe d’i>Télé alors que fusionnent les rédactions des deux chaines. Du printemps 2006 à juin 2008, le voilà animateur de la matinale sur i>Télé. Pendant les étés 2006 et 2007 ainsi qu’à Noël 2006, il présente « Matin infos », une matinale commune à Canal et i>Télé. L’entretien assez vif qu’il mène avec Nadine Morano en octobre 2007, et alors que celle-ci est porte-parole de l’UMP, fait un « buzz » sur Internet. En décembre de la même année, le florilège en hommage à Émilie Besse (son ex co-présentatrice) qu’il fait diffuser dans l’émission « i>Matin Week-end », provoque le mécontentement des membres de la société des journalistes (SDJ) de la chaine. On lui reproche, semble-t-il, son côté trop potache. Il quitte i>Télé en 2008, à la fin de la saison.
Il remplace ensuite Marc-Olivier Fogiel à la matinale de la station Europe 1 durant l’été 2009, avant d’occuper ce créneau durant le week-end ou en semaine, toujours comme « joker » de Fogiel. En septembre 2010, il reprend la tranche dominicale de 19h à 20h, et devient alors le « joker » de Jean-Marc Morandini pour le « Grand Direct des Médias » (11h à 12h). À partir de février 2011, il reprend les matinales du week-end sur la même station avant de la quitter en juillet de la même année, ce qu’on lui propose à la rentrée suivante « ne correspondant pas à ses projets. » Il rejoint alors la chaine Direct 8 en mars 2012 pour animer l’émission « Basé sur des faits réels » (diffusée chaque samedi soir) et présenter également des soirées documentaires. C’est en septembre 2012 qu’il rejoint, comme second chroniqueur et suite au départ d’Audrey Pulvar, l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couché ». « Je vous assure, au contraire de certains fantasmes, que je n’ai pas eu d’instruction de provoc’ ou de critique systématique. » (nordeclair.fr, 23 septembre 2012)
Cet élégant et virevoltant journaliste ne semble cependant adopter la morgue et la pose du rebelle que pour réciter les mantras de la Pensée Unique.
En septembre 2014 il fait l’objet de menaces de la part de militants sionistes radicaux après avoir mis en difficulté BHL sur la question des victimes civiles en Palestine.
À la rentrée 2015, c’est Yann Moix qui le remplace dans On n’est pas couché. À la rentrée 2016 il est chroniqueur dans l’émission C l’hebdo, mais pour trois émissions seulement.
En septembre 2016, il signe une collaboration avec le magazine Rolling Stone, pour 3000 € — soit l’argent versé pour un édito et une interview. Il accepte d’être payé en droit d’auteur, puis du travail supplémentaire. Et finit par rompre sa collaboration mi-octobre 2016, puis réclame la requalification « en CDI avec un salaire de 8000 € car c’est une jeune société » (!) – soit 100.000 € dont 48.000 pour travail dissimulé et 5000 pour rupture brutale et vexatoire. Il a été débouté.
Sa webTV antispéciste lancé en grande pompe en 2019, « Komodo TV », ne trouve pas son public et doit fermer boutique un an plus tard. C’est pourtant sur cette plateforme que le journaliste avait formulé une apologie des moustiques qui n’a pas laissé les réseaux sociaux insensibles : « Ça, ça devient encore plus embarrassant pour un antispéciste, parce qu’il se rend compte, que lorsqu’il est attaqué par un moustique, il a en fait affaire à une mère, qui essaie de remplir son rôle de future mère. Donc ce moustique qui nous agace, est en fait une dame qui risque sa vie pour ses enfants en devenir et qu’elle n’a pas le choix ». C’est à cette tirade qu’Éric Zemmour fait allusion lorsqu’à l’issue d’une confrontation houleuse face au journaliste sur C8, il lui assène :
« Aymeric Caron, vous avez de la tendresse pour les moustiques, moi pour les Français ».
Parcours militant
En janvier 2018, il se dit « favorable à la désobéissance civile », tout en étant un « anarchiste favorable à l’État ». Il se définit aussi comme « un écolo antispéciste et antiraciste ». Et est favorable à un « permis de voter » qui permettra ainsi d’écarter, dans son Utopie, les citoyens qui n’adhèrent pas à sa doxa – au motif qu’ils ne sont pas assez informés pour que leur choix pèse sur la collectivité.
En février 2018 il annonce la création du REV (Rassemblement des écologistes pour le vivant), alternatif à « l’impasse » de l’écologie politique que représente selon lui EELV et favorable à l’interdiction progressive de la consommation de la viande.
Lors des élections municipales de 2020, le parti s’allie à La France Insoumise (Caron avait précédemment prié Mélenchon en 2017 d’accorder deux des sièges promis à LFI au Parti animaliste sans que cela ait été suivi d’effet). Le mouvement parvient à présenter une liste en île-de-France aux élections régionales de 2021. Cette dernière obtient 1,9 % des suffrages, soit le triple de ce que prévoyaient les sondages.
Capitalisant sur son soutien apporté à Jean-Luc Mélenchon lors des élections présidentielles 2022, Aymeric Caron est choisi (selon certains, « parachuté ») par la NUPES pour être le candidat socialiste aux législatives dans la 18ème circonscription de Paris, à cheval entre le IXème et le XVIIIème arrondissement de Paris. Peu auparavant, il avait été pressenti pour être le candidat tête de liste sur ses terres natales, à Boulogne-sur-Mer, sans toutefois sauter le pas. Il est toutefois élu de justesse (51,65%) dans une circonscription acquise à sa cause face au représentant de la majorité présidentielle Pierre-Yves Bournazel.
Sitôt intronisé à l’Assemblée Nationale, il dépose en novembre 2022 un projet de loi contre la corrida qu’il est contraint de retirer devant une cascade d’amendements déposée par des députés opposés à cette mesure. Fustigeant cette obstruction parlementaire, il déplore de ne pas pouvoir « abolir la corrida en France aujourd’hui ».
Publications
- Envoyé spécial à Bagdad pendant la guerre, mars-avril 2003, L’Harmattan, 2003.
- No Steak, Fayard, janvier 2013.
- Incorrect : Pire que la gauche bobo, la droite bobards, Fayard, 2014.
- Antispéciste : réconcilier l’humain, l’animal, la nature, Don Quichotte, 2016
- Utopia XXI (ill. Ambrosius Holbein), Flammarion, 2017, 528 p
- La revanche de la nature : 27 leçons pour le monde de l’après, Albin Michel, 2020.
Nébuleuse
Aymeric Caron a été associé à la « bande à Denisot », autrement dit, tout un ensemble de journalistes de Canal : Marc-Olivier Fogiel, Bruce Toussaint, Valérie Casanova, Philippe Dana, Victor Robert, Valérie Khong, Valérie Astruc, Nathalie Iannetta, Colombe Schneck, Delphine Gouedard, Laurent Kouchner, Léon Mercadet.
Son directeur de campagne lors des législatives de 2022, Cédric Kerdrebez, journaliste chez TV5 Monde.
Salaire
S’il équivaut à celui de sa collègue chroniqueuse, Natacha Polony : 5.600 € par mois. En 2016 il explique avoir touché 1.500 € brut par émission sur On n’est pas couchés. Cependant il explique au Matin que son salaire annuel est « variable, cela dépend de ce que rapportent mes livres ».
Il l’a dit
« Dans la vie de tous les jours aussi, on ne peut quasiment plus rien dire aux gens qui nous entourent. Tout est aseptisé dans les relations humaines, et ça ne fait pas avancer le débat ! », Nord Éclair, 23/09/2012.
« Depuis quelques années, le politiquement correct et l’autocensure sont partout. » Les Coulisses de la télévision, 29/08/2012.
« C’est parce que j’aime être passionné par mon travail que j’ai ce parcours diversifié. Lorsque j’avais fait le tour d’un sujet ou que le contexte ne me permettait plus de faire ce que j’aimais, qu’il n’y avait plus d’épanouissement dans mon travail, je suis à chaque fois parti. » Direct Matin, 19/10/2012.
« J’ai un positionnement politique qui effectivement se situe plutôt à gauche… bien évidemment… et je l’assume complètement… Maintenant, je ne joue pour aucune chapelle en particulier. » Télé Loisir, 8/09/2012.
« Lorsque Natacha prenait la succession, avec Audrey Pulvar, du duo Zemmour et Naulleau, elle avait répondu: “C’est comme si j’avais gagné à la loterie.” Cela correspond bien au sentiment que j’ai ressenti. » Télé 7 jours, 4/09/2012.
« Effectivement, il me semble que le mariage est une construction purement culturelle et il est tout à fait normal que cette culture, on l’adapte à notre société. La France est extrêmement en retard par rapport à plein d’autres pays aujourd’hui, c’est tout à votre honneur, pour le coup, enfin, de rattraper ce retard et, enfin, d’instaurer le “mariage pour tous“. », « On n’est pas couché », 15/09/2012 (face à Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la famille).
« On a le sentiment en lisant ce livre que ce n’est pas un appel du pied au FN, mais une drague éhontée au FN. », « On n’est pas couché », 20/10/2012 (Face à Jean-François Copé).
« Lorsque vous nous faites un schéma pour nous expliquer que la criminalité augmente depuis les années 1850, c’est quoi vos sources ? Ça vient d’où cette histoire là ? Ca vient d’où ? Quelles sont vos sources ? […] Vous savez quoi, on a fait la même école de journalisme, vous savez ce que c’est le journalisme ? » « On n’est pas couché », 02/03/2013 (face à Laurent Obertone)
« Dans On n’est pas couché, vous pourrez constater que j’interroge les hommes politiques de droite, ou de gauche, avec exactement la même sévérité. C’est-à-dire que je ne fais aucune différence, aucune distinction, je suis aussi exigeant avec ceux dont a priori, on pourrait penser que je partage les idées. » i>Télé, Avril 2014.
« Au début de chaque année scolaire, en France, on doit remplir un questionnaire en indiquant ce que l’on veut faire plus tard. Dès le collège, j’ai écrit «journaliste». J’ai une chance énorme d’avoir pu réaliser mon rêve », Le Matin (CH) 27/05/2016.
« Aujourd’hui, quand je ne dors pas, je mets 3 jours à m’en remettre. Je commence à sentir que je dois prendre soin de mon corps pour qu’il reste mon allié », ibid.
« Celui qui me définit le moins est « chroniqueur » : il a été utilisé pour l’émission On n’est pas couché et ne traduisait d’ailleurs pas le travail que nous y faisions. « Journaliste », je ne le suis plus. Mais j’ai conservé la démarche journalistique dans mon approche de l’écriture », Revue Ballast, 01/2018
« Il faut avoir montré patte blanche — à des personnes ou des institutions ; il faut se plier à certains rites. Récemment, les deux « chroniqueurs » d’On n’est pas couché m’ont violemment attaqué ; la semaine suivante, ils ont reçu Alain Finkielkraut et lui ont déroulé le tapis rouge. Ils m’ont dit que j’étais un type « dangereux » et ont fait savoir à Finkielkraut qu’il était formidable. Donc : un écolo antispéciste et antiraciste qui essaie de réfléchir à une société plus juste pose davantage problème que ce monsieur », ibid.
« Finkielkraut n’est plus un philosophe ; il est devenu un militant de ses propres peurs. Il oublie toute rigueur dans la pensée et habille son propos — celui, finalement banal et pauvre, d’un militant FN lambda — de citations », ibid.
« J’avais débattu d’éthique animale avec la revendiquée philosophe Chantal Delsol : elle avait aligné les trois tartes à la crème argumentatives des grands viandards », ibid.
« Reporter, c’était la possibilité d’éviter l’ennui et d’aller à la rencontre du monde : j’ai pu me rendre sur les cinq continents et voir des cultures très différentes. J’ai vu comment vivaient les autres pendant dix ans. Il y a des quantités de choses que je n’ai toujours pas vues ni comprises, mais je me suis nourri. Assez pour avoir la légitimité de parler de certains sujets. J’ai une peur panique de la répétition »
« Je ne prononce plus un mot si je sais que le système médiatique, l’isolant, le sortant du contexte, rend inaudible le propos qu’il voulait servir — j’utiliserai ce mot seulement à l’écrit. Je ne regrette pas une seconde ces années à On n’est pas couché, mais elles ont eu pour défaut de m’enfermer dans la case du type qui allait « embêter » les invités : le côté tatillon, rentre-dedans », ibid.
« On doit être percutants en quelques minutes, trouver un angle, avoir du répondant : c’est un travail très particulier. J’avais de plus en plus de mal avec le temps court de la télé, qui oblige à se positionner sur tous les sujets. On doit avoir un avis sur tout », au sujet d’On n’est pas couchés, ibid.
« Je suis pour la recherche de solutions alternatives à la prison, de même que je suis pour la sanction immédiate dès lors qu’un individu nuit à autrui. La question qui m’obsède véritablement, et se connecte à celle de l’antispécisme, est celle-ci : que faire pour que notre présence sur Terre soit la plus indolore possible pour les autres et pour l’environnement ? », ibid.
« Manger de la viande, c’est tenir pour normal le sacrifice inutile de vies — en manger sera donc interdit », ibid.
« Je suis favorable à la désobéissance civile et à la leçon de Thoreau : arrêtons massivement de payer, soyons 5 millions à ne plus payer nos impôts — ça bougera. On peut également imaginer le blocage d’une ville », ibid.
Il est aussi favorable à un permis de voter : « instaurer un permis de voter consisterait à acter le fait que tout citoyen qui vote a une responsabilité vis-à-vis de tous les autres, car sa voix va avoir une conséquence sur leur vie. En ce sens, tout citoyen qui souhaite prendre part à la vie collective doit assumer cette responsabilité en acceptant de s’informer a minima sur les acteurs et les enjeux des scrutins auxquels il participe », ibid.
« L’extrême droite a massivement investi Internet, bien avant la gauche. Internet — que j’adore, comme outil — a au contraire permis de relayer quantité d’informations fausses : souvenez-vous des montages autour de la prétendue « théorie » du genre ! », ibid.
« Une des principales faiblesses d’EELV réside dans son mode de pensée dépassé : ce parti prône encore une écologie trop anthropocentrée, qui prétend que la nature est au service de l’homme. D’après cette conception, les animaux non humains, les mers et les forêts ne sont que des « ressources » qu’il faut prendre soin de ne pas épuiser trop vite. De ce fait, EELV s’accommode du modèle économique néolibéral », Le Monde, 08/02/2018.
« En fait Corinne [Lepage], le plus décevant dans votre prise de position est qu’elle révèle tout le chemin que l’écologie politique a encore à parcourir en France, écrit l’essayiste. Car vous démontrez que votre pensée sur la condition animale est restée bloquée dans l’ancien temps de l’écologie, celui où les animaux n’étaient que des entités interchangeables dans des catégories-espèces dont il importait de conserver un certain volume, décidé de manière arbitraire », La Voix du Nord, 09/05/2019.
« Ce temps suspendu a été une expérience philosophique et humaine très intéressante, qui nous a forcés à la réflexion. Alors que les luttes syndicales, les élections ou les discours politiques semblent désormais impuissants à agir sur le cours des choses, une entité biologique minuscule est soudain parvenue à enrayer la machine néolibérale. Le virus nous a obligés à la déconsommation, et a apporté la preuve que la domination du vivant par l’espèce humaine n’est qu’un festin provisoire dont nous allons bientôt payer le prix fort », L’Express, 19/06/2020.
« Il y a de quoi être inquiet parce que oui, les outils rhétoriques et les outils d’images qui sont utilisés, on a des références fascistes. C’est très clair, pour ceux qui avaient encore un doute là-dessus. Pour moi, Zemmour est un fasciste », Le Parisien, 20/10/2021.
« Les gens me parlent d’abord de mon combat contre l’extrême droite, avant même mon engagement pour le bien-être animal », 20 Minutes, 12/06/2022.
Sur son projet de loi d’interdiction de la corrida : « C’est un texte très simple: oui ou non, continue-t-on à accepter la torture et l’exécution publique dans notre pays? », Le Parisien, 23/11/2023.
Dans un tweet du 9 février 2023 consécutif aux déclarations de la ministre de la Culture, Aymeric Caron renchérit : « L’une des obligations de CNews est de diffuser de l’information. Or cette chaîne est devenue une chaîne d’opinion, d’extrême-droite, sur laquelle sont diffusés des débats « religieux » sur le mal qui combat le bien. L’@Arcom.fr doit retirer la fréquence à Bolloré »
On a dit sur lui
« Il faut savoir que pour travailler sur la Matinale Week-end il faut comprendre l’humour un peu particulier d’Aymeric Caron, et ça c’est un job à plein temps ! » Émilie Besse Télésphère.
« Soit Aymeric Caron n’était pas dans un bon soir, ce qui arrive à tout le monde, soit il considère que l’agressivité, façon roquet enroué, peut remplacer non seulement le talent, mais aussi le travail, et c’est un mauvais calcul. En tout cas, c’est la première fois que j’entends un chroniqueur se vanter de son inculture ». Eric Naulleau dans Voici (novembre 2012)« Aymeric Caron en a profité, en dénonçant la corrida comme une pratique barbare, pour s’étonner que tous les écologistes ne soient pas des opposants à la corrida, rappelant qu’Eva Joly et Noël Mamère soutenaient cette “tradition”. » Actuanimaux.com
« Passe encore d’être traité de «vieux con» par l’animateur pour un passage de mon livre où j’ironise sur l’obligation de parité des listes aux municipales. Mais la haine d’un intervenant, ces amalgames vicieux, son manichéisme brutal, le choix même des mots visant à occulter le sens et l’esprit de mon livre trahissent une accointance avec les procédés de la propagande des régimes totalitaires. Ça fait un peu froid dans le dos. On n’aimerait pas que cet idéologue ait des pouvoirs de justice ou de police. » Denis Tillinac, Le Figaro Vox, 3 mars 2014.
« Il se trouve que les actuels chroniqueurs d’On n’est pas couché disposent d’une seule paire de couilles pour deux, mais au rebours de la nature c’est Polony qui les possède, alors évidemment… » Éric Naulleau, Paris Première, 11 avril 2014.
« Il ne savait pas s’organiser. Il s’est retrouvé très rapidement submergé. Il proposait des sujets qui n’étaient pas prévus… À plusieurs reprises, il a été alerté sur sa dispersion et sur la nécessité de se concentrer sur ses dossiers […] Il n’écrit pas son édito, affirme-t-elle. Il a toujours voulu la rupture, il la provoque, c’est lui qui met fin à la collaboration », l’avocate de Rolling Stones à son sujet, 30 mars 2018, aux prud’hommes.
« Grâce aux attaques d’Aymeric Caron et à sa proposition de loi, la corrida s’est payée une campagne médiatique inédite à peu de frais ! La corrida, jusque-là, restait sagement dans son coin, un peu oubliée, médiatiquement somnolente. Beaucoup ne se doutaient même pas qu’en France, les corridas avec mise à mort existaient encore. Tout cela était sans compter Super-Caron et sa bonne idée ! À peine annonce-t-il son projet de loi, que le peuple du toro – comprenant qu’il vit peut-être ses derniers jours – s’organise, se soulève. Voilà que les manifestations pro-corrida s’organisent dans tout le sud de la France. Les manifestations anti aussi, mais ne réunissant, elles, comme à leur habitude, que quelques maigres poignées de militants. Devant les arènes, on voit les aficionados, nombreux, protester en famille contre la suppression de leur culture. Maires, députés et sénateurs prennent la parole. La gronde monte. Ce peuple, uni dans l’amour du taureau et de l’homme en habit de lumière, se manifeste enfin au grand jour », Causeur, 05/01/2023.
« Ce produit de l’époque, frappé déjà de péremption par ses successeurs, restera dans les mémoires en bateleur de samedi soir, tantôt ravi de la crèche, tantôt bateleur. », Yann Moix, Europe 1, 07/03/2024
Crédit photo : Pierre-Yves Beaudouin via Wikimédia (cc)