Le justicier du PAF
« Le discours identitaire de la droite, c’est le problème. Le discours économique de la droite, c’est la solution »
Portrait vidéo
État civil et formation
Claude Askolovitch est né en 1962 à Paris. Il est père de quatre enfants nés de deux mariages différents et réside dans le XVIIIème arrondissement de Paris. Issu d’une famille ashkénaze établie en France depuis la fin du XIXe siècle, son père était Roger Askolovitch dit Roger Ascot de son nom de plume, écrivain et journaliste, ancien rédacteur de chef de la revue L’Arche, mensuel du judaïsme français, et auteur de livres centrés sur le destin des Juifs de France et, notamment, de l’essai Le sionisme trahi ou les Israéliens du dimanche (Balland, 1991). Proche des sionistes de gauche et du parti socialiste, Roger Ascot est décédé le 27 novembre 2011 à l’âge de 83 ans. Son oncle, Félix Ascot, décédé en 2015, a été l’ancien directeur du Théâtre Hébertot (1988–2003).
Sa mère, Evelyn Sulzbach, est issue d’une famille de juifs allemands émigrés aux Pays-Bas. En 1943, lors de l’occupation allemande, ils sont transférés dans différents camps de concentration, dont celui de Bergen-Belsen. Elle reçoit la Légion d’honneur des mains du psychiatre Boris Cyrulnik en juillet 2021. Son oncle, Félix Ascot, décédé en 2015, a été l’ancien directeur du Théâtre Hébertot (1988–2003). Sa sœur, Myriam Askolovitch, a quitté la France pour faire son alyah en Israël. Le jeune Askolovitch et sa sœur grandissent dans un immeuble « sans histoire » du XVIIe arrondissement de Paris. Après des études secondaires au lycée Chaptal, Claude Askolovitch suit des études d’économie à Paris Dauphine avant d’intégrer le CFJ dont il obtient le diplôme en 1985.
Parcours professionnel
Claude Askolovitch débute sa carrière comme pigiste à Sciences et Vie Économie puis entre à RFO avant d’être engagé au Matin de Paris en qualité de journaliste sportif. Fin 1987, il rejoint Europe 1 puis devient reporter à L’Événement du Jeudi et à Marianne.
Comme il l’écrit dans la préface de la France du piston, coécrit avec Sylvain Attal (1992), « en 1989, Claude Askolovitch, carte de presse 56469, cherche des piges. Il a un ami, vieux compagnon depuis la fac, qui croise depuis longtemps autour de la planète médiatique : Eric Ghebali, secrétaire général de SOS-Racisme, ancien président de l’Union des étudiants juifs de France. Eric connaît du monde. « Tu veux du boulot ? Tu appelles Le Nouvel Observateur, tu demandes Claude Weil de ma part ». C’est ainsi que Claude Askolovitch décroche des piges, puis s’attelle à un bouquin, la France du Piston, qu’il coécrit avec Sylvain Attal, faute de temps pour le finir tout seul puisqu’il travaille à L’Événement du Jeudi.
Il décrit, toujours dans cette préface, Sylvain Attal comme « un ami de fac, rencontré à Dauphine et à l’UNEF, camarade de promotion ensuite au CFJ ». Askolovitch ne dit pas tout : il a fait ses premières armes sur une radio communautaire juive, comme Sylvain Attal (Alternances 19/6/1991). En juillet 1996, Askolovitch présentait de courtes émissions de cinq minutes sur Radio Shalom, au sujet des sportifs juifs.
En 1997 il demande à bénéficier de la clause de conscience pour quitter L’Événement du jeudi, car il estime qu’un de ses articles a été caviardé (Libération 26/4/1997). Il évoquait dans un article la fusion de deux quotidiens marseillais, Le Méridional et Le Provençal, tous deux détenus par le groupe Hachette qui était aussi alors actionnaire de l’EDJ. Trois phrases ont ainsi disparu de l’article, dont « un grand groupe parisien, Hachette, met fin à cinquante ans de pluralisme et de presse à Marseille ».
Il a également été grand reporter durant 7 ans au Nouvel Observateur de 2001 à 2008 avant d’en être nommé rédacteur en chef. Il s’occupe alors principalement du Front national et du mouvement altermondialiste.
Claude Askolovitch est à l’origine de « l’affaire Siné ». Le 8 juillet 2008, lors d’une émission sur RTL, il qualifie d’antisémite une chronique du dessinateur Siné publiée dans Charlie Hebdo, qui ironisait sur une éventuelle conversion au judaïsme du fils du président de la République, Jean Sarkozy, affirmant que celle-ci serait « profitable » à sa carrière. Cette prise de position suscite une vive polémique, une partie de ses confrères accusant Claude Askolovitch d’avoir lancé cette affaire pour servir sa carrière. Le fait est que peu de temps après ce soutien remarqué et controversé au fils du Président de la République, ladite carrière connaît une ascension fulgurante au sein du groupe médiatique d’Arnaud Lagardère, le « frère » de Nicolas Sarkozy. Celui que ses ennemis surnomment désormais « Sarkolovitch » accède ainsi aux commandes du Journal du Dimanche, journal considéré comme étant très proche de l’Élysée (« Nicolas Sarkozy considère que le JDD c’est un peu son journal. Il a une relation unique, très spécifique, avec ce canard », Franck Louvrier, L’Express, 2 mars 2012). Il entre en même temps à la rédaction d’Europe 1 – autre propriété du groupe Lagardère – comme éditorialiste politique, où il officiera jusqu’en 2011.
Claude Askolovitch est débarqué du JDD à l’été 2011 avec l’arrivée de Jérôme Bellay et quitte à la même période la rédaction d’Europe 1. Les raisons de son éviction sont-elles politiques ? « Olivennes m’a dégagé d’Europe 1 et m’a retiré les éditoriaux du JDD, ça c’est vrai. Mais mon départ n’est pas politique. C’est un choix personnel. Maintenant, vous pouvez écrire que le mec qui éditorialisait à gauche a été débarqué. Ça, c’est vrai aussi », confie Askolovitch (blog L’Express, 2 mars 2012).
Bien qu’ayant « roulé » pour Sarkozy, Askolovitch reste en effet un journaliste engagé à gauche, tendance DSK (d’après le journaliste Renaud Revel, il était un habitué du ryad du couple Strauss-Kahn à Marrakech, L’Express, 15 septembre 2011). Il écrit ainsi, sous le pseudonyme de Jacques Suzon, un article intitulé « l’éternel survivant », (Le Point, 7 juillet 2011) rêvant d’un retour en grâce de DSK. Claude Askolovitch travaille entre 2011 et 2012 comme reporter dans le magazine de Franz-Olivier Giesbert où il assure également une chronique hebdomadaire (« À chaud »). Il quitte le journal peu après la une qui titrait « Cet islam sans gêne », où il voit une manifestation d’islamophobie qu’il ne peut raisonnablement cautionner. Il voue depuis lors une rancune tenace à Franz-Olivier Giesbert. Pour son ancien collègue Saïd Mahrane, grand reporter au point depuis 2005, cette décision signe son virage communautariste :
« Il s’est forgé un mythe : il fut résistant dans un journal trop ambigu, selon lui, dans ses rapports avec l’islam. L’honneur devait être de son côté. Il reproche au Point un dossier sur « L’islam sans gêne ». Il aurait pu, si tel avait été le cas, si tel avait été le titre, mais ce dossier n’a jamais existé, puisque le journal fit sa une, un jeudi de 2012, sur « Cet islam sans gêne », désignant ces bigots qui n’aiment pas la République. Entre deux déterminants, un monde existe, et deux représentations des musulmans sont possibles. »
En janvier 2011, le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand présente la liste des personnalités françaises qui seront célébrées par la République au cours de l’année, liste dans laquelle figure l’écrivain Louis-Ferdinand Céline, mort cinquante ans auparavant. Serge Klarsfeld, président de l’association des fils et filles de déportés juifs de France (FFDJF) publie alors un communiqué dans lequel il estime que « la République doit maintenir ses valeurs : Frédéric Mitterrand doit renoncer à jeter des fleurs sur la mémoire de Céline, comme François Mitterrand a été obligé de ne plus déposer de gerbe sur le tombe de Pétain ». Le ministre de la Culture retire immédiatement Céline de la liste des commémorations officielles. Quelques jours plus tard, dans l’émission « On n’est pas couché », le chroniqueur Éric Naulleau fustige ce « déculottage » en estimant « anormal, et même scandaleux, qu’un lobby communautaire dicte le comportement de l’État français ».
Le 31 janvier, sur Europe 1, après une chronique consacrée en partie au « problème alsacien » (l’Alsace étant présentée comme une « région très particulière » en matière de racisme), Claude Askolovitch se saisit de la phrase de Naulleau pour prouver que la parole raciste et antisémite se libère. Il traduit ainsi la phrase du chroniqueur : « En langage courant, Naulleau a expliqué que le lobby juif tenait la République ». « Certains se soucient du cumul des mandats, M. Askolovitch devrait pour sa part s’inquiéter du cumul des mandales, parce qu’il y a parfois des claques qui se perdent », lui répond Éric Naulleau quelques semaines plus tard sur Paris Première (« Ça balance à Paris »). Après avoir parlé de « pauvre tentative d’intimidation », Éric Naulleau termine sa chronique en citant la phrase de l’écrivain Paul Gadenne : « Il y a des terreurs que je ne veux pas subir ».
Le 26 avril 2012, Claude Askolovitch publie une tribune violente dans Marianne où il traite le président du CRIF Richard Prasquier, de « salaud » pour n’avoir, selon lui, pas condamné le score élevé de Marine Le Pen au premier tout de l’élection présidentielle dans un article paru dans le journal israélien Haaretz. « Il est incapable, dans un texte adressé à un journal israélien, de condamner la violence faite à la France quand un leader politique est considéré comme « normal » en ne détestant que les musulmans. Incapable de dire que notre pays est malade, même quand les juifs ne sont pas les premières cibles (…) Il a oublié que des jeunes juifs, dans les années 80, fondaient SOS racisme avec des militants beurs et de gauche (…) Richard Prasquier ne comptabilise que les injures faites aux siens. Seuls ses morts valent un Kaddish. Il se s’alarme que si les juifs sont touchés (…) la morale et la raison de Prasquier s’arrêtent aux portes du ghetto (…) Aujourd’hui, la détestation des musulmans, subreptice ou revendiquée, grimée de laïcité ou affichée en haine de l’autre, fait partie du débat public, Marine Le Pen le démontre, un certain sarkozysme s’en est emparé, Richard Prasquier le confirme. Sartre écrivait également de belles choses sur les salauds qui détournent la tête quand le mal court. Le ghetto aussi compte ses salauds », y écrivait-il notamment.
Ses prises de position très favorables aux musulmans lui aliènent les franges les plus conservatrices de la communauté juive française. En témoigne son exclusion du salon du livre juif de Neuilly en 2013, où les organisateurs annulent la séance de dédicaces du journaliste qui était censé faire la promotion de son ouvrage Nos mal-aimés : Ces musulmans dont la France ne veut pas. Cela ne refroidit pas pour autant Askolovitch qui volera au secours de martyrs musulmans injustement persécutés par la meute médiatique les années suivantes. Il se contorsionne pour trouver des excuses à Mehdi Meklat, l’enfant chéri de la bobocratie qui cachait en vérité un troll morbide. « Mais il y avait, dans la rage qu’il provoquait, quelque chose de tragique ; un Franco-Algérien du 93, enfant du Bondy Blog passé par France Inter et Arte, se révélait odieux, haineux, et devenait une nouvelle preuve de notre grande peur : celle de ces musulmans dont la grâce est un leurre, et qui communient dans la haine des autres, des juifs, des homosexuels et de la liberté. C’était une fatalité que je récusais », déclare-t-il dans sa chronique mensuelle consacrée à l’affaire sur Slate. Puis, il renchérit un an plus tard en prenant la défense de Mennel Ibtissem, la candidate voilée de the Voice qui, comme Meklat, s’est rendue coupable de tweets véhéments qui laissent suggérer une sensibilité islamiste mâtinée de complotisme. Mais ce serait faire preuve d’un jugement à l’emporte-pièce sur une jeune femme que le journaliste définit, avec emphase, « comme un individu complexe pourtant, et une artiste en devenir, encerclée des clichés et des préjugés qui sont nos prisons. »
Askolovitch n’observe pas les mêmes prévenances pour Éric Zemmour en avril 2020 lorsque celui-ci se fait agresser par un maghrébin qui filme la « hagra » (le mot arabe pour désigner l’humiliation) sur son téléphone. Dans sa chronique sur Slate, Il renvoie dos à dos l’éditorialiste et l’agresseur, arguant qu’ils « sont une même barbarie » et que l’empathie lui « est impossible ».
Il est chroniqueur sur le site Slate, depuis décembre 2015. Il travaillait également à i>Télé, l’ancêtre de CNEWS, après son départ du Point, où ses panégyriques multiculturalistes le faisaient dévier quelque peu de la ligne éditoriale de centre-droit de l’hebdomadaire. Il tient depuis 2013 une chronique dans l’émission d’Arte 28 minutes, présentée par Élisabeth Quin. Sa revue de presse, qu’il livre cinq jours par semaine dans le cadre de la matinale de France Inter, est sa tribune la plus importante.
À partir de la rentrée médiatique 2022, il revient à ses premières amours, le journalisme sportif, en animant sur France Inter l’émission dominicale « L’Esprit Sport » aux côtés de Nathalie Iannetta.
Au-delà de cette case consacrée au sport, fait surprenant pour une radio comme France Inter, la revue de presse de la matinale lui est également confiée. Peu auparavant, Inter lui avait confié la présentation d’un programme d’été intitulée « Ça se passe en France », qu’il présente conjointement avec Annaëlle Verzaux, d’origine bretonne et ancienne de Rue89, à l’instar de la compagne du journaliste. Cette série d’entretiens entend mettre en lumière des vies de Français ordinaires. Jugez plutôt : « un couple en Avignon qui a réinventé l’amour quand lui — l’homme — est devenue femme, une vieille dame déportée dans son enfance qui témoigne dans les écoles sans savoir en parler à sa propre famille, un jeune homme sorti de la banlieue ». Le journaliste convie sa mère dans le studio au moment-même où ils rédigent un livre écrit à quatre mains et consacrée, encore et toujours, aux traumatismes de la famille Askolovitch. Ce livre paraît un an plus tard en octobre 2023.
Parcours militant
Dans son roman d’autofiction paru en 2021, sa compagne Nolwenn Le Blevennec le dépeint sous les traits d’un personnage nommé Igor. À son sujet, elle écrit :
« Tout le quartier le connaît, pour ça et parce qu’il s’est présenté, en 2014, sur une liste municipale de gauche. […] « Tous les samedis à l’aube, il s’en allait à travers l’arrondissement prendre des photos de traînées de pisse qu’il postait, avec hardiesse et beaucoup de succès, sur les réseaux sociaux ».
Publications
- La France du Piston, avec Sylvain Attal, Robert Laffont, 1992.
- Black Boli (entretien avec Basile Boli), Grasset, 1994.
- Chemin faisant (entretien avec le Grand-Rabbin Sitruk), avec Bertrand Dicale, Flammarion, 1997.
- Voyage au bout de la France – Le Front national tel qu’il est, Grasset, 1999 (Prix Décembre 1999).
- Lionel, Grasset, 2001.
- Qui connaît Madame Royal ? (entretien avec Éric Besson), Grasset, 2007.
- Je vous fais juges (entretien avec Rachida Dati), Grasset, 2007.
- Pour en finir avec le vieux socialisme… et être enfin de gauche (entretien avec Manuel Valls), Robert Laffont, 2008.
- Conversation avec Claude Askolovitch (biographie de Patrick Bruel), Plon, 2011.
- Un inconnu nommé DSK, Grasset, 2011.
- Nos mal-aimés : ces musulmans dont la France ne veut pas, Grasset, 2013.
- Les années 30 sont de retour Petite leçon d’histoire pour comprendre les crises du présent Comment tout cela va-t-il finir ? Flammarion, 2014 (avec Renaud Dély, Pascal Blanchard, Yvan Gastaut).
- Les grands garçons : Valls, Montebourg, Hamon, Plon, 2015.
- Comment se dire adieu, Lattès, 2017.
- À son ombre, Grasset, 2020.
- Se souvenir ensemble, Grasset, 2023 (avec Evelyn Askolovitch).
Collaborations
- Arte, dans l’émission 28 Minutes. Cette émission accueille d’autres journalistes : Renaud Dely (L’Obs), Nadia Daam (journaliste spécialiste du Web), Vincent Giret (Le Monde), Guillaume Roquette (Le Figaro Magazine), Claude Askolovitch (i>Télé, Marianne et Vanity Fair), Jean-Mathieu Pernin (France Info) Arnaud Leparmentier (Le Monde), et Xavier Mauduit (ARTE, France Inter).
- Il a aussi écrit aussi de longues enquêtes pour Vanity Fair, par exemple sur la Philharmonie de Paris.
- Selon le Parti des Indigènes de la République, il aurait appartenu au groupe « Le meilleur des mondes », qui édite la revue du même nom. Il s’agit d’une revue néoconservatrice qui a notamment soutenu la politique étrangère de l’administration Bush après le 11 septembre, notamment les interventions en Irak et Afghanistan.
Ce qu’il gagne
Non connu.
Il a dit
« Netanyahou est un fasciste, le pouvoir israélien est un pouvoir fasciste, ou libéral, qui bousille la Constitution. Comment ne pas faire le lien avec l’occupation des territoires palestiniens ? Le sort fait aux Palestiniens depuis 1948 est immonde, Israël n’en est pas uniquement responsable mais à 90% », Marie-Claire, 27/10/2023.
« Les familles juives de gauche comme la nôtre deviennent une rareté. Je déteste les nouveaux amis des Juifs français qui tapent sur les Arabes, avant c’était sur les Juifs », Ibid.
« J’ai grandi dans l’idée d’une Hollande vaguement préférable à la France, par le prestige de sa peinture (mais pourquoi, à Paris, n’allions-nous pas au Louvre ?), comme par le football de l’Ajax Amsterdam dont c’étaient les grandes années, trois coupes d’Europe de rang entre 1971 et 1973, et dont je comprenais que nous étions proches : l’Ajax était un club aux vieilles origines juives », Se souvenir ensemble, Grasset, 2023.
À propos de Serena Williams : « Elle a imposé un putain de corps au monde, ultra-musclé et ultra-féminin », L’Équipe, 03/09/2022.
« Et ce pays qui est parfois à feu et à sang dans les représentations nationales, en réalité il ne va pas si mal, puisqu’on trouve dans les journaux locaux des boulangers de Besançon qui protègent leur apprenti migrant. Je vois énormément de bonnes volontés, de bienveillance et de fierté bien placée. Je ne suis pas naïf pour autant, cela n’exclut pas que j’ai lu tous les papiers de « La Provence » sur les massacres dans les cités de Marseille », La Dépêche, 30/10/2021.
« Mon judaïsme errant m’oblige aux autres. Il me rend poreux à leurs quêtes. Les regardant, je prie à ma manière, et je cherche un miroir, une porte. », À son ombre, 2020.
« Je suis dans un instant warholien l’adversaire choisi d’Alain Finkielkraut. Cela nous reprendra dans les années qui suivent, au fil de son étrange gloire, quand il devient le paladin d’une France de souche qui serait opprimée, quand l’applaudissent des nouveaux lecteurs qui ne me ressemblent guère, et, j’en reste persuadé, ne lui ressemblent pas non plus. », Ibid.
« Si on pouvait dégager Zemmour des médias, je signerais tout de suite. », Transfuge, 06/10/2020.
« J’ai connu Zemmour jeune journaliste, quand, prétentieux tous deux, nous nous apprécions et déjeunions parfois. Les horreurs qu’il proférait semblaient un folklore, une manie curieuse chez un joli garçon, la réaction jadis était un colifichet. J’ai rompu avec Zemmour quand j’ai compris qu’il ne plaisantait pas, quand je l’ai vu faire commerce de son néo-racisme et en prospérer dans un pays qui s’était mis а dériver. Je garde de l’avant, le son de ses rires, de gauloiseries de puceaux tardifs dans des restaurants sur notes de frais, de théories branlantes sur le football, et au moins un bon livre qu’il me dédicaça, une biographie romancée du gendre de Marx, que n’a-t-il persévéré ? », Slate, 2 mai 2020.
« Je ne plains pas Zemmour […] Peu batailleur moi-même, je peux m’imaginer devant d’autres brutes, comment réagirais-je? Je suis petit-bourgeois quinquagénaire demandeur d’une société où les brutes ne commandent pas. Le fascisme dont Zemmour est victime me menacera plus rapidement que le fascisme qu’il promeut dans ses ouvrages et verbiages. Un jour, peut-être des crétins biberonnés а Zemmour prendront le pouvoir, et ce jour, peut-être, je devrai physiquement trembler ? », Ibid.
« Puis, s’en suivront les aventures au JDD, à Europe 1, au Point. Il passe très peu de temps dans cette maison. « Je me suis fait expulser assez rapidement pour cause d’incompatibilité d’humeur et de lecture divergente, notamment sur la question de l’islam », explique-t-il. » BondyBlog, 28/03/2018.
« L’idée c’est qu’il y ait une narration. Mais je ne fais pas de narration interne à la bulle politique, les offs, les destins personnels, les rumeurs du palais. C’est quelque chose qui m’est devenu insupportable et je pense que les gens s’en foutent. Je relaie autant que possible les articles de la presse régionale car les histoires se passent là, une presse de proximité.» Ibid.
« Il appartient à une génération qui a inventé une gauche de l’État, de l’entreprise, des prébendes, des avantages, des jouissances que la morale excusait », au sujet de François Hollande, Slate, 2/12/2016.
« C’est sous son mandat que des gendarmes, dûment envoyés par le pouvoir, ont malencontreusement tué un jeune homme en défendant un barrage que ni le droit, ni la nécessité, ne justifiaient. C’est sous son mandat que la gauche a oublié les plus élémentaires de ses réflexes. C’est avec lui que le socialisme a cessé d’exister. François Hollande est parti deux fois en laissant un champs de ruines. En 2008, il quittait le Parti socialiste qu’il avait dirigé onze ans. En 2016, il renonce à défendre l’Élysée après quatre ans d’un mandat destructeur », ibid.
« Dans ce qui l’aura déstabilisé [Juppé], le fascisme aura joué son rôle. On parle ici du fascisme comme de la diffamation organisée d’un homme, par le mensonge et la propagande, en faisant appel à la peur et au racisme, et à l’islamophobie. Il est une limite, franchie depuis longtemps contre Alain Juppé. Depuis des semaines, celui que la fange d’internet a surnommé «Ali Juppé», est présenté comme un fourrier de l’islamisme, complice avéré ou idiot utile des frères musulmans. Dans le contexte de la droite, ceci est fait pour tuer. Cette opération mobilise la fachosphère, mais pas seulement. », Slate, 20/11/2016
« Itélé a été l’incarnation de toutes les entreprises qui subissent le mépris, la brutalité et l’incompétence », Twitter / Slate, 15/11/2016.
« En novembre 2008, la crise saisit l’occident et le premier G20 se réunit à Washington. L’Élysée me propose de venir; pas comme journaliste accrédité presse, dans les bétaillères de l’information, mais directement dans Air Sarko one, pour un périple embedded. Un sommet franco-russe à Nice avec Medvedev, puis le vol transatlantique, les coulisses de la délégation française pendant le sommet, le débrief présidentiel en direct, bref, le vrai backstage. J’accepte. Je suis un con. », Slate, 2/11/2016.
« Mon papier est une vraie merde. Il est creux, facile. Il tire des conclusions de trois scènes vite vues, que l’on m’a montrées. Ce n’est pas une enquête. Je ne sais rien, au fond, de ce qui se joue entre Lula, Sarkozy, Bush. Rien de ce qui se trame, au dehors, chez ce Barack Obama déjà élu qui ne tardera pas à éclipser tout ce monde. Je ne sais rien et je n’en écris pas moins. Une merde. », ibid.
« La domination idéologique est à l’extrême droite aujourd’hui », éditorial de Claude Askolovitch, i>Télé, 14/05/2016.
« Est-ce qu’il y a un problème, une détestation, une mise à l’écart sociétale, une stigmatisation verbale, politique, permanente autour de la question musulmane ? La réponse est oui. C’est ça ce que j’appelle l’islamophobie. La plupart des gens comprennent ce mot, cette exception. Il ne s’agit pas de valider des pratiques bigotes, des imbécillités de certains prêches contre la musique ou de s’interdire de critiquer tel ou tel point de dogme d’une religion. Personnellement, je m’en fous complètement. Je suis laïc. Pardonnez-moi. En revanche, la détestation des musulmans, la méfiance envers les musulmans, érigées en identité politique de nos démocraties fatiguées par des partis de pouvoir, oui ça existe », Matin Première, repris par RTBF, 18/4/2016.
« Consacrer un neurone aux bouffonneries raciales d’une ex-ministre, c’est déjà profaner son intelligence. Quant à l’inviter ? @ruquierofficiel », au sujet de l’invitation de Nadine Morano par Laurent Ruquier, Twitter, 27/9/2015.
« Les paroles islamophobes cristallisent. Elles sont acceptées, banalisées dans les médias par des Fourest, Finkielkraut… Ça serait chouette qu’une jeune voilée présente le 20h », interrogé par le Bondy Blog, 16/11/2014.
« j’emploie en général non pas le mot «orthodoxe» mais «intégriste» quand j’évoque des pratiques religieuses musulmanes extrêmes et idéologisées. Je l’emploie d’ailleurs peu, comme tous les mots-valises dont je me méfie. Le mot «orthodoxe» apparait encore moins et principalement accolé à une pratique religieuse juive. » Le Figaro, 26 janvier 2016.
« Les observateurs de quelque mémoire savent aussi que mon opposition dure et publique à Tariq Ramadan est inchangée depuis 2003. Ceci, je précise, ne change absolument rien à l’inquiétude que m’inspire l’islamophobie culturelle de mon pays, qui s’égare ou que l’on égare dans une peur de lui-même. », ibid.
« Il y a toujours eu dans les organisations de nervis, quelles que soient leurs obédiences, leur coloration (irlandaise, polonaise, musulmane, juive, etc) ce phénomène d’ados paumés, d’ados boutonneux… encadrés par des salopards idéologiques. […] Je pense que la Ligue de Défense juive doit être dissoute en France. […] Cette organisation me pose énormément de problèmes. » Beur FM, 2 octobre 2013.
« Le problème quand on invite des gens, c’est de les présenter pour ce qu’ils sont. Ne pas présenter comme progressiste quelqu’un qui est très conservateur ou qui n’est pas un démocrate… […] Soral, Dieudonné… on sait ce qu’ils font. On sait ce qu’ils véhiculent. Ce sont de charmants garçons qui sont devenus des propagandistes de l’antisémitisme le plus absolu, et qui en plus jouent avec un talent extrême, une perversité extrême, envers un public venu des banlieues, de la France d’origine arabo-musulmane en leur expliquant : vos vrais ennemis, c’est là-bas, c’est les Juifs. Ce qu’ils disent, comme ils ont du talent, quand on les invite, ça peut marcher. Je ne dis pas que les gens sont bêtes ! On a le droit de ne pas les inviter. Il fut un temps, Anne Sinclair ne voulait pas inviter Jean-Marie le Pen. […] Quand Thierry Meyssan avait expliqué chez Ardisson que tout était faux à propos du 11 septembre, évidemment il aurait fallu ne pas l’inviter ! Car il y a une responsabilité des gens qui invitent. » RTL, On refait le monde, 18 mars 2013.
« L’islamophobie n’est pas arrogante mais apeurée, une idéologie pour vaincus d’avance ; elle intègre une défaite à venir, la certitude d’être submergé ; elle sent la sueur aigre, mais parfois autre chose aussi : l’espoir déçu d’une vie meilleure, où tous se ressembleraient, et même une radicalité chic et esthétique. » Nos mals-aimés: Ces musulmans dont la France ne veut pas, page 23.
« Si le discours de la droite est identitaire, c’est un problème, si le discours de la droite est économique, c’est la solution. » (Direct 8 « You are talking to me », 31 mai 2012)
« Que des gens sincères servent de faire-valoir à de la propagande politique me déprime… Nous (journalistes) sommes payés pour ça, au moins. » (twitter – 12 mars 2012)
« Nous (NDLR les Juifs) sommes un élément décisif en matière de validation électorale », StreetPress, 17 mars 2011.
« On est en train de résumer l’antisémitisme à une épave, une espèce de punk couturier imbibé d’alcool, donc on va tuer socialement Galliano et tout le monde s’en sortira très bien, trop bien, parce que pendant ce temps-là, l’antisémitisme existe et il ne se résume pas à ce pauvre couturier. L’antisémitisme, il est au pouvoir en Iran avec Ahmadinejad qui a beaucoup d’amis dans la planète, de Chavez à Khadafi qui se porte un peu moins bien. En France, il existe dans les quartiers difficiles, il existe dans un lycée de province où une prof d’histoire est mise à l’index parce qu’elle voulait trop enseigner la Shoah, ça existe aussi dans les beaux quartiers, dans des allusions au caractère étranger de Dominique Strauss-Kahn, l’homme qui n’aurait pas de terroir, ça vient de revenir sur le site tout neuf de la droite française qui pense, Atlantico, sous la plume de Paul-Marie Coûteaux qui était à la fois séguiniste, chevènementiste, gaulliste. Ça existe, c’est subtil évidemment parce que l’antisémitisme est subtil », chronique sur Europe 1 intitulée « L’antisémitisme est partout », à l’occasion du scandale provoqué par les élucubrations pro-hitlériennes du grand couturier de la maison Dior, John Galliano, dans un café parisien en février 2011, 2 mars 2011.
« Les homosexuels peuvent se marier partout dans le monde », Europe 1, 18 janvier 2011 (affirmation récompensée par un Bobard d’Or 2011).
« Le peuple suisse est un salaud collectif (…) je peux ne pas aimer ce peuple-là », i>Télé, 29 novembre 2010.
D’après le journaliste Hicham Hamza, Claude Askolovitch se qualifie de « vieux social-démocrate pro-israélien de culture sioniste ».
« Moi, ce qui me gêne dans les propos de Sarkozy c’est pas qu’il dise “nettoyer”, c’est que je ne suis pas sûr qu’on arrive à effectivement nettoyer au sens propre et au sens figuré du terme cette cité des 4000. (…) Le problème avec Sarkozy, c’est qu’il se contente de faire le matamore, qu’il dit qu’il va nettoyer sans nettoyer, voilà, ça ne suffira pas », On refait le monde, RTL 21/6/2005.
« Caroline Fourest et sa copine Fiammetta Verner, guerrières intellectuelles du combat laïque. Deux mômes, 33 et 28 ans, deux gueules d’ange, mais qui ne respectent rien et surtout pas (…) les pactes de non-agression des gauches d’antan quand elles luttent pour la cause. Le monde a changé de base : le Mrap et la Ligue des droits de l’Homme cautionnent des Frères musulmans ; des féministes égarées défendent le voile islamique. Il faut se battre, accuser les ruptures », Le Nouvel Obs, 27/5/2004
« Derrière des apparences froides, Jospin est violent, brutal. C’est un chercheur de vérité […] Ses parents ont séjourné dans un kibboutz près d’Haïfa, mais en 1979 c’est Shimon Pérès qui lui fait découvrir Israël. Pour Jospin, Israël est le pays du kibboutz, de la démocratie et de la gauche moderne », la Tribune juive, 15/9/2001
Sa nébuleuse
Bernard Henri-Lévy, Elisabeth Schemla, Caroline Fourest, Dominique Strauss-Kahn, Ramzi Khiroun (qui sauve sa chronique au JDD en 2010 alors qu’il devait être licencié), Jean-Paul Enthoven, Christophe Bataille (son éditeur chez Grasset)…
On apprend dans l’Actualité juive (15/5/2008) que « Manuel Valls, l’une des figures montantes du PS, a assisté le 3 mai à l’ensemble de l’office de shabbat à la synagogue de la place des Vosges à Paris. Le député-maire d’Evry faisait partie des invités à la bar-mitzva du jeune Théo Askolovitch. Valls vient de publier pour en finir avec le vieux socialisme et être enfin de gauche, un livre d’entretien avec le journaliste (et père du bar-mitzva) Claude Askolovitch ».
Le 24 juillet 2009, Valérie Atlan est décédée prématurément. A la ville, c’était la femme de Claude Askolovitch et… la conseillère chargée de communication au cabinet du président de la communauté d’agglomération Évry Centre Essonne, un certain Manuel Valls, qui lui rend sur son blog un hommage touchant. Valérie Atlan comptait parmi les fondateurs de Terra Nova, et avait été une des collaboratrices de Mélenchon au ministère de l’Enseignement Professionnel. De sa femme, il écrit qu’« [E]lle avait ressenti à SOS Racisme qu’elle, juive, était aussi arabe à sa manière, en plus de tout le reste. Républicaine et socialiste, elle mangeait cachère ; on lui apportait des menus adaptés au ministère et dans les préfectures quand elle servait l’État. » (À son ombre).
En 2011, il se remarie avec une consœure non-juive, Nolwenn Le Blevennec, bretonne originaire de Tréguier, qui est à l’époque journaliste politique au Nouvel Obs et à Rue 89 en charge du Front National. Elle devient ensuite rédactrice en chef de Rue 89. Ensemble, ils ont deux fils, Octave et Léon.
Lorsque son fils, Théo Askolovitch, se produit sur scène dans un spectacle retraçant sa lutte contre un cancer fulgurant intitulé « 66 jours », son père l’accompagne effectuer sa promotion sur les plateaux. Ils sont notamment reçus en grande pompe sur le plateau de C à Vous. Vanity Fair fait dérouler la liste de ses collaborateurs, qui ne sont pas tout à fait de parfaits inconnus : « Pour ce seul en scène, le jeune comédien est bien entouré : François Rollin est à la mise en scène, Ludmilla Dabo à la direction d’acteur et l’auteure Sonia Chiambretto l’a aidé pour la dramaturgie et le texte ».
Ils ont dit de lui
« Claude Askolovitch, journaliste woke et monoculaire, est très sensible à la « cause transgenre ». Sa revue de presse du 23 mars commençait par un article du Berry Républicain relatant une naissance, la première du genre dans le département du Cher. Suivant la mode actuelle du culcullapralinisme infantilisant, Askolovitch ne parle pas de « père » et de « mère » mais de « papa » et de « maman » – en l’occurrence de « Matteo le papa qui était une femme » et de « Victoire la maman qui était un homme ». Matteo « au fin collier de barbe » et Victoire « au balayage blond » ont interrompu leur transition et « c’est Matteo, le papa, qui a accouché en février dernier d’une petite fille », raconte le journaliste avec des trémolos dans la voix et sans se rendre compte, visiblement, de ce qu’il dit. Homme de gauche atteint d’un « Bien incurable » (Muray), Askolovitch rapporte les plus grandes folies des hommes comme s’il s’agissait des plus grands progrès et comme si cela allait de soi. Heureux les simples d’esprit… », Elisabeth Lévy, Causeur, 13/04/2023.
« Mais pas de quoi badiner à écouter Claude Askolovitch faire la revue de “sa” presse, choisie au regard de ses préjugés (France Inter) ou instiller sur Arte (28 minutes) sa mansuétude à l’égard de réactions islamistes choquantes qualifiées de simple “mauvaise humeur” », Philippe Bilger, blog personnel, 23/10/2021.
« Toujours plein de douceur dans la voix, plein de componction un peu tristounette dans le ton, le chroniqueur de France Inter n’en glisse pas moins, mine de rien, ses éternels messages bien-pensants. Exemple ce matin, voici comment notre prêcheur matinal nous parle des djihadistes :
“ Vous lirez dans la même veine, celle des compréhensions qui nous manquent dans la revue Esprit… les souvenirs de la diplomate Murielle Domenach qui, consule à Istanbul, devait récupérer les jeunes Français parfois adolescents, qui passaient par la Turquie pour aller au djihad, plein de certitudes et de mépris, mais avec parfois un doudou posé dans leur sac…”
Traduction: soyons plus compréhensifs avec les djihadistes, après tout, ce ne sont que des enfants égarés, et quand ils partaient en Syrie (peut-être pour couper quelques têtes…) ils avaient un doudou dans leur sac. N’est-ce pas attendrissant ? Ayons un peu plus de compassion pour eux.Tout de suite après cette larmichette, un télescopage m’a fait bondir : “ Je lis dans Slate que de jeunes nationalistes français veulent créer des communautés autonomes blanches dans nos campagnes, si ce ridicule vous écœure, je vous invite à une consolation…”
Cette fois-ci on n’est plus du tout dans l’attendrissement ému devant nos chers petits djihadistes. Quand il s’agit de jeunes nationalistes français, plus question de se demander ce qu’ils ont dans le cœur, s’ils n’ont pas au fond de leur sac un petit signe d’humanité, quelque chose de puéril qui pourrait nous amener à les considérer, aussi, comme des enfants. Non, ces jeunes là sont tout simplement écœurants. Personnellement ce que je trouve écœurant c’est cette insidieuse façon de cracher son mépris pour les uns, après avoir montré tant de compréhension malsaine pour les autres. », Pierre Cretin, Causeur, 09/11/2020.
« Pour Askolovitch et certaines de nos élites mondialisées, hormis la pensée de notre président, rien n’est complexe. La haine ne peut jamais, au contraire de ce que sous-entendait Hugo dans Les Misérables, être « intelligente » selon l’objet sur lequel elle porte, elle peut encore moins « rendre les gens intelligents » comme le suggérait Camus. Pas de place non plus pour distinguer la haine de l’aversion, de la colère, de l’emportement ou de l’indignation. La Haine est une, elle est nécessairement portée, comme chez Zemmour, par une « rhétorique haineuse » qui « rit et jouit de ses méchancetés » et elle conduit tout naturellement au « fascisme », évoqué pas moins de cinq fois tout au long du texte comme un mantra à exorciser. On est frappé de voir le nombre d’antifascistes qui pullulent dans nos sociétés depuis que le fascisme a disparu et on serait presque tenté de faire une corrélation entre les deux si l’on était mu par la haine. », Samuel Piquet, Marianne, 05/05/2020.
« Mais à travers elle [Mennel Ibtissem, ndlr], derrière elle, nous cherchons à saisir un climat, à comprendre un terreau qui façonne nombre de jeunes esprits. «Icône malgré elle», elle n’en incarne pas moins une certaine France que nous devons comprendre parce qu’elle nous inquiète. En revanche, pour Claude Askolovitch, qui a publié sur Slate un long plaidoyer encensé par l’ensemble du parti multiculti, Mennel incarne la France qu’il aime. On connaît la musique: d’un côté la France ouverte et généreuse de Mennel et de Plenel, de l’autre celle, étriquée et peureuse, des imbéciles inquiets que nous sommes. » Elisabeth Lévy, Le Figaro, 09/03/2018.
« Le sociologue Marwan Mohammed a eu raison d’écrire : « Tous ces républicanistes néo-laïcs se comportent comme les physios d’une boite de nuit : « toi tu rentres – toi tu rentres pas ».
Ce faisant, Askolovitch ne fait que confirmer nos griefs ; quittant le registre du journalisme, il se drape dans les habits d’un procureur qui distribue les bons points en désignant ceux qui seraient fréquentables. La logique est fondamentalement malsaine car elle disqualifie des personnes et criminalise des opinions au motif qu’elles ne seraient pas en adéquation avec les siennes. » , Nabil Ennasri, 22/1/2016.
« assimiler des postures socialement conservatrices à du racisme, c’est non seulement insulter des millions de Français mais c’est aussi établir une police de la pensée dont il serait apparemment l’un des garants. Pour enfoncer le clou, Askolovitch a sans trop de surprise sorti l’arme fatidique de « l’antisémitisme ». Malheureusement, ce disque rayé de la jérémiade ne convainc plus. », ibid.
« Askolovitch, en prenant verbalement le contre-pied de l’islamophobie ambiante, a indéniablement engrangé des soutiens dans la « muslimsphère ». Cependant, il apparaît aujourd’hui évident que la tournure de son combat était loin d’être désintéressée. Cette stratégie visait d’abord à couper le cordon ombilical entre l’engagement de la jeunesse musulmane et de ses nouveaux intellectuels avec la cause palestinienne », ibid.
« Le 5 mai 2012, Valls, Fouks et Bauer devaient se réunir dans un restaurant chic de Paris afin de fêter leurs “150 ans”. À la veille du second tour de l’élection présidentielle, le premier a jugé préférable d’annuler sa venue. Un homme faisait partie des convives : Claude Askolovitch. Ce journaliste, fils d’une figure éminente du sionisme dit de gauche et réputé pour ses critiques de la dérive idéologique du CRIF, fait également partie du cercle proche du ministre. En 2008, les deux hommes avaient publié un livre d’entretiens. Récemment encore, le 31 janvier, Askolovitch (ancien élève de l’école) organisa personnellement la conférence de Manuel Valls au Centre de formation des journalistes. Le détracteur saisonnier de Tariq Ramadan est également celui qui n’a pas hésité, dans l’hebdomadaire Marianne, à relayer la tirade de son ami à propos de son “lien éternel avec la communauté juive et Israël”. Relayer, en réalité, pour mieux déformer le propos. Claude Askolovitch a ainsi laissé entendre que les citoyens stupéfaits ou indignés par une telle déclaration seraient, au fond, des crypto-antisémites “coléreux” et préoccupés par le fantasme d’un “Valls enjuivé”. Dans cette tribune rédigée en février dernier, il reprocha à l’auteur de ces lignes (responsable de la divulgation) et, de manière générale, à “l’Internet musulman” (parlerait-on d’un “Internet juif” ?) d’attiser la haine antijuive. Dans son dernier livre, consacré à l’islam de France, le journaliste dénonce l’islamophobie d’un côté pour mieux, de l’autre, diaboliser à nouveau les citoyens, musulmans ou non, qui seraient scandalisés par le sionisme exacerbé de Manuel Valls ainsi que sa préférence communautaire – contraire à l’esprit républicain. » Hicham Hamza, octobre 2013.
« Tel un pyromane reconverti en pompier, l’homme, étrangement devenu “islamophile”, dénonce ‑depuis 2011- la stigmatisation des musulmans, notamment celle à l’encontre des femmes voilées, et dresse le portrait de pratiquants plus ou moins rigoristes, quitte à donner l’impression d’homogénéiser la communauté en question. », Panamza, 3 octobre 2013
« Derrière les phrases mielleuses et les postures de Bisounours, le propos est effarant. Effarant de mépris et de haine, justement, mais contre la France. » (…) « Il y a, derrière ce cri de haine envers une France présentée comme hypocrite, raciste et oppressive (…), le parcours d’un homme qui avoue son identification à ceux qu’il observe », Natacha Polony, Le Figaro, 14 octobre 2013.
« Claude Askolovitch est vraiment un très grand journaliste français à qui il importe de rendre hommage. Il ne dira jamais un mot, un seul, qui soit étranger au vocabulaire aseptisé du politiquement correct à la française. Quand le politiquement correct bougera, il bougera avec lui, et comme le politiquement correct bouge présentement, il bouge. Dans une direction qu’il aurait lui-même trouvé pas très présentable il y a quelques années, mais c’était il y a quelques années.
Claude Askolovitch est aussi un très grand journaliste français en ce que, grâce à sa ductile dextérité, il fait partie de ceux qui ont le pouvoir, et peuvent regarder quiconque s’écarte de la ligne avec un mépris condescendant qui pourrait laisser penser à celui d’un nomenklaturiste soviétique en pleine action.
Il expédie dès lors en un quart de ligne des gens tels Philippe Karsenty ou Jonathan Simon Sellem. », Guy Millière, Dreuz / Europe-Israël, 13 mars 2013.
« Je ne connais pas personnellement Monsieur Claude Askolovitch. Je ne sais donc pas quels ressorts intimes le poussent à prendre les positions qui sont les siennes, positions dont la philosophie se résume à un axiome répété à l’envi : « la France a suffisamment vécu, il est temps qu’elle s’efface et pour cette besogne, il est absolument possible de compter sur moi ». », Alain Ribot, Riposte laïque, 25 octobre 2012.
« Askolovitch fait partie de ceux qui utilisent, de manière sordide, les persécutions subies par ses ancêtres juifs pour multiplier des amalgames, autour de ces drames, qui empêche la tenue de tout débat démocratique par un véritable terrorisme intellectuel. », Paul Le Poulpe, Riposte laïque, 15 mars 2012.
« Calme-toi. Personne ne veut te déporter (…) Alors souffle un peu… et arrête de nous emmerder ! », Dieudonné, septembre 2010, dans un de ses spectacles.
« Claude Askolovitch s’est comporté comme un grossier personnage que j’ai envie de tuer », Siné Libération, 20 janvier 2009.
Crédit photo : capture d’écran vidéo Kombini via Youtube