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Claude Askolovitch

24 mars 2024

Temps de lecture : 36 minutes
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Claude Askolovitch

Temps de lecture : 36 minutes

Le justicier du PAF

« Le dis­cours iden­ti­taire de la droite, c’est le prob­lème. Le dis­cours économique de la droite, c’est la solution »

Portrait vidéo

État civil et formation

Claude Askolovitch est né en 1962 à Paris. Il est père de quatre enfants nés de deux mariages différents et réside dans le XVIIIème arrondissement de Paris. Issu d’une famille ashkénaze établie en France depuis la fin du XIXe siècle, son père était Roger Askolovitch dit Roger Ascot de son nom de plume, écrivain et journaliste, ancien rédacteur de chef de la revue L’Arche, mensuel du judaïsme français, et auteur de livres centrés sur le destin des Juifs de France et, notamment, de l’essai Le sionisme trahi ou les Israéliens du dimanche (Balland, 1991). Proche des sionistes de gauche et du parti socialiste, Roger Ascot est décédé le 27 novembre 2011 à l’âge de 83 ans. Son oncle, Félix Ascot, décédé en 2015, a été l’ancien directeur du Théâtre Hébertot (1988–2003).

Sa mère, Eve­lyn Sulzbach, est issue d’une famille de juifs alle­mands émi­grés aux Pays-Bas. En 1943, lors de l’occupation alle­mande, ils sont trans­férés dans dif­férents camps de con­cen­tra­tion, dont celui de Bergen-Belsen. Elle reçoit la Légion d’honneur des mains du psy­chi­a­tre Boris Cyrul­nik en juil­let 2021. Son oncle, Félix Ascot, décédé en 2015, a été l’ancien directeur du Théâtre Héber­tot (1988–2003). Sa sœur, Myr­i­am Askolovitch, a quit­té la France pour faire son alyah en Israël. Le jeune Askolovitch et sa sœur gran­dis­sent dans un immeu­ble « sans his­toire » du XVIIe arrondisse­ment de Paris. Après des études sec­ondaires au lycée Chap­tal, Claude Askolovitch suit des études d’économie à Paris Dauphine avant d’intégrer le CFJ dont il obtient le diplôme en 1985.

Parcours professionnel

Claude Askolovitch débute sa car­rière comme pigiste à Sci­ences et Vie Économie puis entre à RFO avant d’être engagé au Matin de Paris en qual­ité de jour­nal­iste sportif. Fin 1987, il rejoint Europe 1 puis devient reporter à L’Événement du Jeu­di et à Mar­i­anne.

Comme il l’écrit dans la pré­face de la France du pis­ton, coécrit avec Syl­vain Attal (1992), « en 1989, Claude Askolovitch, carte de presse 56469, cherche des piges. Il a un ami, vieux com­pagnon depuis la fac, qui croise depuis longtemps autour de la planète médi­a­tique : Eric Ghe­bali, secré­taire général de SOS-Racisme, ancien prési­dent de l’U­nion des étu­di­ants juifs de France. Eric con­naît du monde. « Tu veux du boulot ? Tu appelles Le Nou­v­el Obser­va­teur, tu deman­des Claude Weil de ma part ». C’est ain­si que Claude Askolovitch décroche des piges, puis s’at­telle à un bouquin, la France du Pis­ton, qu’il coécrit avec Syl­vain Attal, faute de temps pour le finir tout seul puisqu’il tra­vaille à L’Événement du Jeu­di.

Il décrit, tou­jours dans cette pré­face, Syl­vain Attal comme « un ami de fac, ren­con­tré à Dauphine et à l’UNEF, cama­rade de pro­mo­tion ensuite au CFJ ». Askolovitch ne dit pas tout : il a fait ses pre­mières armes sur une radio com­mu­nau­taire juive, comme Syl­vain Attal (Alter­nances 19/6/1991). En juil­let 1996, Askolovitch présen­tait de cour­tes émis­sions de cinq min­utes sur Radio Shalom, au sujet des sportifs juifs.

En 1997 il demande à béné­fici­er de la clause de con­science pour quit­ter L’Événement du jeu­di, car il estime qu’un de ses arti­cles a été caviardé (Libéra­tion 26/4/1997). Il évo­quait dans un arti­cle la fusion de deux quo­ti­di­ens mar­seil­lais, Le Mérid­ion­al et Le Provençal, tous deux détenus par le groupe Hachette qui était aus­si alors action­naire de l’EDJ. Trois phras­es ont ain­si dis­paru de l’ar­ti­cle, dont « un grand groupe parisien, Hachette, met fin à cinquante ans de plu­ral­isme et de presse à Mar­seille ».

Il a égale­ment été grand reporter durant 7 ans au Nou­v­el Obser­va­teur de 2001 à 2008 avant d’en être nom­mé rédac­teur en chef. Il s’occupe alors prin­ci­pale­ment du Front nation­al et du mou­ve­ment altermondialiste.

Claude Askolovitch est à l’origine de « l’affaire Siné ». Le 8 juil­let 2008, lors d’une émis­sion sur RTL, il qual­i­fie d’antisémite une chronique du dessi­na­teur Siné pub­liée dans Char­lie Heb­do, qui iro­ni­sait sur une éventuelle con­ver­sion au judaïsme du fils du prési­dent de la République, Jean Sarkozy, affir­mant que celle-ci serait « prof­itable » à sa car­rière. Cette prise de posi­tion sus­cite une vive polémique, une par­tie de ses con­frères accu­sant Claude Askolovitch d’avoir lancé cette affaire pour servir sa car­rière. Le fait est que peu de temps après ce sou­tien remar­qué et con­tro­ver­sé au fils du Prési­dent de la République, ladite car­rière con­naît une ascen­sion ful­gu­rante au sein du groupe médi­a­tique d’Arnaud Lagardère, le « frère » de Nico­las Sarkozy. Celui que ses enne­mis surnom­ment désor­mais « Sarkolovitch » accède ain­si aux com­man­des du Jour­nal du Dimanche, jour­nal con­sid­éré comme étant très proche de l’Élysée (« Nico­las Sarkozy con­sid­ère que le JDD c’est un peu son jour­nal. Il a une rela­tion unique, très spé­ci­fique, avec ce canard », Franck Lou­vri­er, L’Express, 2 mars 2012). Il entre en même temps à la rédac­tion d’Europe 1 – autre pro­priété du groupe Lagardère – comme édi­to­ri­al­iste poli­tique, où il officiera jusqu’en 2011.

Claude Askolovitch est débar­qué du JDD à l’été 2011 avec l’arrivée de Jérôme Bel­lay et quitte à la même péri­ode la rédac­tion d’Europe 1. Les raisons de son évic­tion sont-elles poli­tiques ? « Olivennes m’a dégagé d’Europe 1 et m’a retiré les édi­to­ri­aux du JDD, ça c’est vrai. Mais mon départ n’est pas poli­tique. C’est un choix per­son­nel. Main­tenant, vous pou­vez écrire que le mec qui édi­to­ri­al­i­sait à gauche a été débar­qué. Ça, c’est vrai aus­si », con­fie Askolovitch (blog L’Express, 2 mars 2012).

Bien qu’ayant « roulé » pour Sarkozy, Askolovitch reste en effet un jour­nal­iste engagé à gauche, ten­dance DSK (d’après le jour­nal­iste Renaud Rev­el, il était un habitué du ryad du cou­ple Strauss-Kahn à Mar­rakech, L’Express, 15 sep­tem­bre 2011). Il écrit ain­si, sous le pseu­do­nyme de Jacques Suzon, un arti­cle inti­t­ulé « l’éternel sur­vivant », (Le Point, 7 juil­let 2011) rêvant d’un retour en grâce de DSK. Claude Askolovitch tra­vaille entre 2011 et 2012 comme reporter dans le mag­a­zine de Franz-Olivi­er Gies­bert où il assure égale­ment une chronique heb­do­madaire (« À chaud »). Il quitte le jour­nal peu après la une qui titrait « Cet islam sans gêne », où il voit une man­i­fes­ta­tion d’islamophobie qu’il ne peut raisonnable­ment cau­tion­ner. Il voue depuis lors une ran­cune tenace à Franz-Olivi­er Gies­bert. Pour son ancien col­lègue Saïd Mahrane, grand reporter au point depuis 2005, cette déci­sion signe son virage communautariste :

« Il s’est forgé un mythe : il fut résis­tant dans un jour­nal trop ambigu, selon lui, dans ses rap­ports avec l’is­lam. L’hon­neur devait être de son côté. Il reproche au Point un dossier sur « L’is­lam sans gêne ». Il aurait pu, si tel avait été le cas, si tel avait été le titre, mais ce dossier n’a jamais existé, puisque le jour­nal fit sa une, un jeu­di de 2012, sur « Cet islam sans gêne », désig­nant ces big­ots qui n’ai­ment pas la République. Entre deux déter­mi­nants, un monde existe, et deux représen­ta­tions des musul­mans sont possibles. »

En jan­vi­er 2011, le min­istre de la Cul­ture Frédéric Mit­ter­rand présente la liste des per­son­nal­ités français­es qui seront célébrées par la République au cours de l’année, liste dans laque­lle fig­ure l’écrivain Louis-Fer­di­nand Céline, mort cinquante ans aupar­a­vant. Serge Klars­feld, prési­dent de l’association des fils et filles de déportés juifs de France (FFDJF) pub­lie alors un com­mu­niqué dans lequel il estime que « la République doit main­tenir ses valeurs : Frédéric Mit­ter­rand doit renon­cer à jeter des fleurs sur la mémoire de Céline, comme François Mit­ter­rand a été obligé de ne plus dépos­er de gerbe sur le tombe de Pétain ». Le min­istre de la Cul­ture retire immé­di­ate­ment Céline de la liste des com­mé­mora­tions offi­cielles. Quelques jours plus tard, dans l’émission « On n’est pas couché », le chroniqueur Éric Naul­leau fustige ce « décu­lot­tage » en esti­mant « anor­mal, et même scan­daleux, qu’un lob­by com­mu­nau­taire dicte le com­porte­ment de l’État français ». 

Le 31 jan­vi­er, sur Europe 1, après une chronique con­sacrée en par­tie au « prob­lème alsa­cien » (l’Alsace étant présen­tée comme une « région très par­ti­c­ulière » en matière de racisme), Claude Askolovitch se saisit de la phrase de Naul­leau pour prou­ver que la parole raciste et anti­sémite se libère. Il traduit ain­si la phrase du chroniqueur : « En lan­gage courant, Naul­leau a expliqué que le lob­by juif tenait la République ». « Cer­tains se soucient du cumul des man­dats, M. Askolovitch devrait pour sa part s’inquiéter du cumul des man­dales, parce qu’il y a par­fois des claques qui se per­dent », lui répond Éric Naul­leau quelques semaines plus tard sur Paris Pre­mière (« Ça bal­ance à Paris »). Après avoir par­lé de « pau­vre ten­ta­tive d’intimidation », Éric Naul­leau ter­mine sa chronique en citant la phrase de l’écrivain Paul Gadenne : « Il y a des ter­reurs que je ne veux pas subir ».

Le 26 avril 2012, Claude Askolovitch pub­lie une tri­bune vio­lente dans Mar­i­anne où il traite le prési­dent du CRIF Richard Prasquier, de « salaud » pour n’avoir, selon lui, pas con­damné le score élevé de Marine Le Pen au pre­mier tout de l’élection prési­den­tielle dans un arti­cle paru dans le jour­nal israélien Haaretz. « Il est inca­pable, dans un texte adressé à un jour­nal israélien, de con­damn­er la vio­lence faite à la France quand un leader poli­tique est con­sid­éré comme « nor­mal » en ne détes­tant que les musul­mans. Inca­pable de dire que notre pays est malade, même quand les juifs ne sont pas les pre­mières cibles (…) Il a oublié que des jeunes juifs, dans les années 80, fondaient SOS racisme avec des mil­i­tants beurs et de gauche (…) Richard Prasquier ne compt­abilise que les injures faites aux siens. Seuls ses morts valent un Kad­dish. Il se s’alarme que si les juifs sont touchés (…) la morale et la rai­son de Prasquier s’arrêtent aux portes du ghet­to (…) Aujourd’hui, la détes­ta­tion des musul­mans, sub­rep­tice ou revendiquée, grimée de laïc­ité ou affichée en haine de l’autre, fait par­tie du débat pub­lic, Marine Le Pen le démon­tre, un cer­tain sarkozysme s’en est emparé, Richard Prasquier le con­firme. Sartre écrivait égale­ment de belles choses sur les salauds qui détour­nent la tête quand le mal court. Le ghet­to aus­si compte ses salauds », y écrivait-il notam­ment.

Ses pris­es de posi­tion très favor­ables aux musul­mans lui aliè­nent les franges les plus con­ser­va­tri­ces de la com­mu­nauté juive française. En témoigne son exclu­sion du salon du livre juif de Neuil­ly en 2013, où les organ­isa­teurs annu­lent la séance de dédi­caces du jour­nal­iste qui était cen­sé faire la pro­mo­tion de son ouvrage Nos mal-aimés : Ces musul­mans dont la France ne veut pas. Cela ne refroid­it pas pour autant Askolovitch qui vol­era au sec­ours de mar­tyrs musul­mans injuste­ment per­sé­cutés par la meute médi­a­tique les années suiv­antes. Il se con­tor­sionne pour trou­ver des excus­es à Meh­di Meklat, l’enfant chéri de la bobocratie qui cachait en vérité un troll mor­bide. « Mais il y avait, dans la rage qu’il provo­quait, quelque chose de trag­ique ; un Fran­co-Algérien du 93, enfant du Bondy Blog passé par France Inter et Arte, se révélait odieux, haineux, et deve­nait une nou­velle preuve de notre grande peur : celle de ces musul­mans dont la grâce est un leurre, et qui com­mu­nient dans la haine des autres, des juifs, des homo­sex­uels et de la lib­erté. C’était une fatal­ité que je récu­sais », déclare-t-il dans sa chronique men­su­elle con­sacrée à l’affaire sur Slate. Puis, il renchérit un an plus tard en prenant la défense de Men­nel Ibtis­sem, la can­di­date voilée de the Voice qui, comme Meklat, s’est ren­due coupable de tweets véhé­ments qui lais­sent sug­gér­er une sen­si­bil­ité islamiste mât­inée de com­plo­tisme. Mais ce serait faire preuve d’un juge­ment à l’emporte-pièce sur une jeune femme que le jour­nal­iste définit, avec emphase, « comme un indi­vidu com­plexe pour­tant, et une artiste en devenir, encer­clée des clichés et des préjugés qui sont nos prisons. »

Askolovitch n’observe pas les mêmes préve­nances pour Éric Zem­mour en avril 2020 lorsque celui-ci se fait agress­er par un maghrébin qui filme la « hagra » (le mot arabe pour désign­er l’humiliation) sur son télé­phone. Dans sa chronique sur Slate, Il ren­voie dos à dos l’éditorialiste et l’agresseur, arguant qu’ils « sont une même bar­barie » et que l’empathie lui « est impossible ».

Il est chroniqueur sur le site Slate, depuis décem­bre 2015. Il tra­vail­lait égale­ment à i>Télé, l’ancêtre de CNEWS, après son départ du Point, où ses pané­gyriques mul­ti­cul­tur­al­istes le fai­saient dévi­er quelque peu de la ligne édi­to­ri­ale de cen­tre-droit de l’hebdomadaire. Il tient depuis 2013 une chronique dans l’émission d’Arte 28 min­utes, présen­tée par Élis­a­beth Quin. Sa revue de presse, qu’il livre cinq jours par semaine dans le cadre de la mati­nale de France Inter, est sa tri­bune la plus importante.

À par­tir de la ren­trée médi­a­tique 2022, il revient à ses pre­mières amours, le jour­nal­isme sportif, en ani­mant sur France Inter l’émission domini­cale « L’Esprit Sport » aux côtés de Nathalie Iannetta.

Au-delà de cette case con­sacrée au sport, fait sur­prenant pour une radio comme France Inter, la revue de presse de la mati­nale lui est égale­ment con­fiée. Peu aupar­a­vant, Inter lui avait con­fié la présen­ta­tion d’un pro­gramme d’été inti­t­ulée « Ça se passe en France », qu’il présente con­join­te­ment avec Annaëlle Verza­ux, d’origine bre­tonne et anci­enne de Rue89, à l’instar de la com­pagne du jour­nal­iste. Cette série d’entretiens entend met­tre en lumière des vies de Français ordi­naires. Jugez plutôt : « un cou­ple en Avi­gnon qui a réinventé lamour quand lui — lhomme — est dev­enue femme, une vieille dame déportée dans son enfance qui témoigne dans les écoles sans savoir en par­ler à sa pro­pre famille, un jeune homme sor­ti de la ban­lieue ». Le jour­nal­iste con­vie sa mère dans le stu­dio au moment-même où ils rédi­gent un livre écrit à qua­tre mains et con­sacrée, encore et tou­jours, aux trau­ma­tismes de la famille Askolovitch. Ce livre paraît un an plus tard en octo­bre 2023.

Parcours militant

Dans son roman d’autofiction paru en 2021, sa com­pagne Nol­wenn Le Bleven­nec le dépeint sous les traits d’un per­son­nage nom­mé Igor. À son sujet, elle écrit :

« Tout le quarti­er le con­naît, pour ça et parce quil sest présen­té, en 2014, sur une liste munic­i­pale de gauche. […] « Tous les samedis à laube, il sen allait à tra­vers larrondisse­ment pren­dre des pho­tos de traînées de pisse quil postait, avec hardiesse et beau­coup de succès, sur les réseaux sociaux ».

Publications

  • La France du Pis­ton, avec Syl­vain Attal, Robert Laf­font, 1992.
  • Black Boli (entre­tien avec Basile Boli), Gras­set, 1994.
  • Chemin faisant (entre­tien avec le Grand-Rab­bin Sitruk), avec Bertrand Dicale, Flam­mar­i­on, 1997.
  • Voy­age au bout de la France – Le Front nation­al tel qu’il est, Gras­set, 1999 (Prix Décem­bre 1999).
  • Lionel, Gras­set, 2001.
  • Qui con­naît Madame Roy­al ? (entre­tien avec Éric Besson), Gras­set, 2007.
  • Je vous fais juges (entre­tien avec Rachi­da Dati), Gras­set, 2007.
  • Pour en finir avec le vieux social­isme… et être enfin de gauche (entre­tien avec Manuel Valls), Robert Laf­font, 2008.
  • Con­ver­sa­tion avec Claude Askolovitch (biogra­phie de Patrick Bru­el), Plon, 2011.
  • Un incon­nu nom­mé DSK, Gras­set, 2011.
  • Nos mal-aimés : ces musul­mans dont la France ne veut pas, Gras­set, 2013.
  • Les années 30 sont de retour Petite leçon d’his­toire pour com­pren­dre les crises du présent Com­ment tout cela va-t-il finir ? Flam­mar­i­on, 2014 (avec Renaud Dély, Pas­cal Blan­chard, Yvan Gastaut).
  • Les grands garçons : Valls, Mon­te­bourg, Hamon, Plon, 2015.
  • Com­ment se dire adieu, Lat­tès, 2017.
  • À son ombre, Gras­set, 2020.
  • Se sou­venir ensem­ble, Gras­set, 2023 (avec Eve­lyn Askolovitch).

Collaborations

  • Arte, dans l’émis­sion 28 Min­utes. Cette émis­sion accueille d’autres jour­nal­istes : Renaud Dely (L’Obs), Nadia Daam (jour­nal­iste spé­cial­iste du Web), Vin­cent Giret (Le Monde), Guil­laume Roquette (Le Figaro Mag­a­zine), Claude Askolovitch (i>Télé, Mar­i­anne et Van­i­ty Fair), Jean-Math­ieu Pernin (France Info) Arnaud Lep­ar­men­tier (Le Monde), et Xavier Mauduit (ARTE, France Inter).
  • Il a aus­si écrit aus­si de longues enquêtes pour Van­i­ty Fair, par exem­ple sur la Phil­har­monie de Paris.
  • Selon le Par­ti des Indigènes de la République, il aurait appartenu au groupe « Le meilleur des mon­des », qui édite la revue du même nom. Il s’ag­it d’une revue néo­con­ser­va­trice qui a notam­ment soutenu la poli­tique étrangère de l’ad­min­is­tra­tion Bush après le 11 sep­tem­bre, notam­ment les inter­ven­tions en Irak et Afghanistan.

Ce qu’il gagne

Non con­nu.

Il a dit

« Netanya­hou est un fas­ciste, le pou­voir israélien est un pou­voir fas­ciste, ou libéral, qui bousille la Con­sti­tu­tion. Com­ment ne pas faire le lien avec loccu­pa­tion des ter­ri­toires pales­tiniens ? Le sort fait aux Pales­tiniens depuis 1948 est immonde, Israël nen est pas unique­ment respon­s­able mais à 90% », Marie-Claire, 27/10/2023.

« Les familles juives de gauche comme la nôtre devi­en­nent une rareté. Je déteste les nou­veaux amis des Juifs français qui tapent sur les Arabes, avant c’était sur les Juifs », Ibid.

« Jai gran­di dans lidée dune Hol­lande vague­ment préférable à la France, par le pres­tige de sa pein­ture (mais pourquoi, à Paris, nallions-nous pas au Lou­vre ?), comme par le foot­ball de lAjax Ams­ter­dam dont c’étaient les grandes années, trois coupes dEurope de rang entre 1971 et 1973, et dont je com­pre­nais que nous étions proches : lAjax était un club aux vieilles orig­ines juives », Se sou­venir ensem­ble, Gras­set, 2023.

À pro­pos de Ser­e­na Williams : « Elle a imposé un putain de corps au monde, ultra-mus­clé et ultra-féminin », L’Équipe, 03/09/2022.

« Et ce pays qui est par­fois à feu et à sang dans les représen­ta­tions nationales, en réal­ité il ne va pas si mal, puisqu’on trou­ve dans les jour­naux locaux des boulangers de Besançon qui pro­tè­gent leur appren­ti migrant. Je vois énor­mé­ment de bonnes volon­tés, de bien­veil­lance et de fierté bien placée. Je ne suis pas naïf pour autant, cela n’exclut pas que j’ai lu tous les papiers de « La Provence » sur les mas­sacres dans les cités de Mar­seille », La Dépêche, 30/10/2021.

« Mon judaïsme errant m’oblige aux autres. Il me rend poreux à leurs quêtes. Les regar­dant, je prie à ma manière, et je cherche un miroir, une porte. », À son ombre, 2020.

« Je suis dans un instant warholien l’adversaire choisi d’Alain Finkielkraut. Cela nous repren­dra dans les années qui suiv­ent, au fil de son étrange gloire, quand il devient le pal­adin d’une France de souche qui serait opprimée, quand l’applaudissent des nou­veaux lecteurs qui ne me ressem­blent guère, et, j’en reste per­suadé, ne lui ressem­blent pas non plus. », Ibid.

« Si on pou­vait dégager Zem­mour des médias, je sign­erais tout de suite. », Transfuge, 06/10/2020.

« J’ai con­nu Zem­mour jeune jour­nal­iste, quand, pré­ten­tieux tous deux, nous nous appré­cions et déje­u­nions par­fois. Les hor­reurs qu’il proférait sem­blaient un folk­lore, une manie curieuse chez un joli garçon, la réac­tion jadis était un col­ifichet. J’ai rompu avec Zem­mour quand j’ai com­pris qu’il ne plaisan­tait pas, quand je l’ai vu faire com­merce de son néo-racisme et en prospér­er dans un pays qui s’é­tait mis а dériv­er. Je garde de l’a­vant, le son de ses rires, de gaulois­eries de puceaux tardifs dans des restau­rants sur notes de frais, de théories bran­lantes sur le foot­ball, et au moins un bon livre qu’il me dédi­caça, une biogra­phie romancée du gen­dre de Marx, que n’a-t-il per­sévéré ? », Slate, 2 mai 2020.

« Je ne plains pas Zem­mour […] Peu batailleur moi-même, je peux m’imag­in­er devant d’autres brutes, com­ment réa­gi­rais-je? Je suis petit-bour­geois quin­quagé­naire deman­deur d’une société où les brutes ne com­man­dent pas. Le fas­cisme dont Zem­mour est vic­time me men­ac­era plus rapi­de­ment que le fas­cisme qu’il promeut dans ses ouvrages et ver­biages. Un jour, peut-être des crétins biberon­nés а Zem­mour pren­dront le pou­voir, et ce jour, peut-être, je devrai physique­ment trem­bler ? », Ibid.

« Puis, s’en suiv­ront les aven­tures au JDD, à Europe 1, au Point. Il passe très peu de temps dans cette mai­son. « Je me suis fait expulser assez rapi­de­ment pour cause d’incompatibilité d’humeur et de lec­ture diver­gente, notam­ment sur la ques­tion de l’islam », explique-t-il. » Bondy­Blog, 28/03/2018.

« L’idée c’est qu’il y ait une nar­ra­tion. Mais je ne fais pas de nar­ra­tion interne à la bulle poli­tique, les offs, les des­tins per­son­nels, les rumeurs du palais. C’est quelque chose qui m’est devenu insup­port­able et je pense que les gens s’en foutent. Je relaie autant que pos­si­ble les arti­cles de la presse régionale car les his­toires se passent là, une presse de prox­im­ité.» Ibid.

« Il appar­tient à une généra­tion qui a inven­té une gauche de l’État, de l’entreprise, des prében­des, des avan­tages, des jouis­sances que la morale excu­sait », au sujet de François Hol­lande, Slate, 2/12/2016.

« C’est sous son man­dat que des gen­darmes, dûment envoyés par le pou­voir, ont malen­con­treuse­ment tué un jeune homme en défen­dant un bar­rage que ni le droit, ni la néces­sité, ne jus­ti­fi­aient. C’est sous son man­dat que la gauche a oublié les plus élé­men­taires de ses réflex­es. C’est avec lui que le social­isme a cessé d’exister. François Hol­lande est par­ti deux fois en lais­sant un champs de ruines. En 2008, il quit­tait le Par­ti social­iste qu’il avait dirigé onze ans. En 2016, il renonce à défendre l’Élysée après qua­tre ans d’un man­dat destruc­teur », ibid.

« Dans ce qui l’aura désta­bil­isé [Jup­pé], le fas­cisme aura joué son rôle. On par­le ici du fas­cisme comme de la diffama­tion organ­isée d’un homme, par le men­songe et la pro­pa­gande, en faisant appel à la peur et au racisme, et à l’islamophobie. Il est une lim­ite, franchie depuis longtemps con­tre Alain Jup­pé. Depuis des semaines, celui que la fange d’internet a surnom­mé «Ali Jup­pé», est présen­té comme un four­ri­er de l’islamisme, com­plice avéré ou idiot utile des frères musul­mans. Dans le con­texte de la droite, ceci est fait pour tuer. Cette opéra­tion mobilise la fachos­phère, mais pas seule­ment. », Slate, 20/11/2016

« Itélé a été l’incarnation de toutes les entre­pris­es qui subis­sent le mépris, la bru­tal­ité et l’incompétence », Twit­ter / Slate, 15/11/2016.

« En novem­bre 2008, la crise saisit l’occident et le pre­mier G20 se réu­nit à Wash­ing­ton. L’Élysée me pro­pose de venir; pas comme jour­nal­iste accrédité presse, dans les bétail­lères de l’information, mais directe­ment dans Air Sarko one, pour un périple embed­ded. Un som­met fran­co-russe à Nice avec Medvedev, puis le vol transat­lan­tique, les couliss­es de la délé­ga­tion française pen­dant le som­met, le débrief prési­den­tiel en direct, bref, le vrai back­stage. J’accepte. Je suis un con. », Slate, 2/11/2016.

« Mon papi­er est une vraie merde. Il est creux, facile. Il tire des con­clu­sions de trois scènes vite vues, que l’on m’a mon­trées. Ce n’est pas une enquête. Je ne sais rien, au fond, de ce qui se joue entre Lula, Sarkozy, Bush. Rien de ce qui se trame, au dehors, chez ce Barack Oba­ma déjà élu qui ne tardera pas à éclipser tout ce monde. Je ne sais rien et je n’en écris pas moins. Une merde. », ibid.

« La dom­i­na­tion idéologique est à l’extrême droite aujourd’hui », édi­to­r­i­al de Claude Askolovitch, i>Télé, 14/05/2016.

« Est-ce qu’il y a un prob­lème, une détes­ta­tion, une mise à l’écart socié­tale, une stig­ma­ti­sa­tion ver­bale, poli­tique, per­ma­nente autour de la ques­tion musul­mane ? La réponse est oui. C’est ça ce que j’appelle l’islamophobie. La plu­part des gens com­pren­nent ce mot, cette excep­tion. Il ne s’agit pas de valid­er des pra­tiques big­otes, des imbé­cil­lités de cer­tains prêch­es con­tre la musique ou de s’interdire de cri­ti­quer tel ou tel point de dogme d’une reli­gion. Per­son­nelle­ment, je m’en fous com­plète­ment. Je suis laïc. Par­don­nez-moi. En revanche, la détes­ta­tion des musul­mans, la méfi­ance envers les musul­mans, érigées en iden­tité poli­tique de nos démoc­ra­ties fatiguées par des par­tis de pou­voir, oui ça existe », Matin Pre­mière, repris par RTBF, 18/4/2016.

« Con­sacr­er un neu­rone aux bouf­fon­ner­ies raciales d’une ex-min­istre, c’est déjà pro­fan­er son intel­li­gence. Quant à l’in­viter ? @ruquierofficiel », au sujet de l’in­vi­ta­tion de Nadine Mora­no par Lau­rent Ruquier, Twit­ter, 27/9/2015.

« Les paroles islam­o­phobes cristallisent. Elles sont accep­tées, banal­isées dans les médias par des Fourest, Finkielkraut… Ça serait chou­ette qu’une jeune voilée présente le 20h », inter­rogé par le Bondy Blog, 16/11/2014.

« j’emploie en général non pas le mot «ortho­doxe» mais «inté­griste» quand j’évoque des pra­tiques religieuses musul­manes extrêmes et idéol­o­gisées. Je l’emploie d’ailleurs peu, comme tous les mots-valis­es dont je me méfie. Le mot «ortho­doxe» appa­rait encore moins et prin­ci­pale­ment accolé à une pra­tique religieuse juive. » Le Figaro, 26 jan­vi­er 2016.

« Les obser­va­teurs de quelque mémoire savent aus­si que mon oppo­si­tion dure et publique à Tariq Ramadan est inchangée depuis 2003. Ceci, je pré­cise, ne change absol­u­ment rien à l’in­quié­tude que m’in­spire l’is­lam­o­pho­bie cul­turelle de mon pays, qui s’é­gare ou que l’on égare dans une peur de lui-même. », ibid.

« Il y a tou­jours eu dans les organ­i­sa­tions de nervis, quelles que soient leurs obé­di­ences, leur col­oration (irlandaise, polon­aise, musul­mane, juive, etc) ce phénomène d’ados paumés, d’ados bou­ton­neux… encadrés par des salopards idéologiques. […] Je pense que la Ligue de Défense juive doit être dis­soute en France. […] Cette organ­i­sa­tion me pose énor­mé­ment de prob­lèmes. » Beur FM, 2 octo­bre 2013.

« Le prob­lème quand on invite des gens, c’est de les présen­ter pour ce qu’ils sont. Ne pas présen­ter comme pro­gres­siste quelqu’un qui est très con­ser­va­teur ou qui n’est pas un démoc­rate… […] Soral, Dieudon­né… on sait ce qu’ils font. On sait ce qu’ils véhicu­lent. Ce sont de char­mants garçons qui sont devenus des pro­pa­gan­distes de l’antisémitisme le plus absolu, et qui en plus jouent avec un tal­ent extrême, une per­ver­sité extrême, envers un pub­lic venu des ban­lieues, de la France d’origine arabo-musul­mane en leur expli­quant : vos vrais enne­mis, c’est là-bas, c’est les Juifs. Ce qu’ils dis­ent, comme ils ont du tal­ent, quand on les invite, ça peut marcher. Je ne dis pas que les gens sont bêtes ! On a le droit de ne pas les inviter. Il fut un temps, Anne Sin­clair ne voulait pas inviter Jean-Marie le Pen. […] Quand Thier­ry Meyssan avait expliqué chez Ardis­son que tout était faux à pro­pos du 11 sep­tem­bre, évidem­ment il aurait fal­lu ne pas l’inviter ! Car il y a une respon­s­abil­ité des gens qui invi­tent. » RTL, On refait le monde, 18 mars 2013.

« L’islamophobie n’est pas arro­gante mais apeurée, une idéolo­gie pour vain­cus d’avance ; elle intè­gre une défaite à venir, la cer­ti­tude d’être sub­mergé ; elle sent la sueur aigre, mais par­fois autre chose aus­si : l’espoir déçu d’une vie meilleure, où tous se ressem­bleraient, et même une rad­i­cal­ité chic et esthé­tique. » Nos mals-aimés: Ces musul­mans dont la France ne veut pas, page 23.

« Si le dis­cours de la droite est iden­ti­taire, c’est un prob­lème, si le dis­cours de la droite est économique, c’est la solu­tion. » (Direct 8 « You are talk­ing to me », 31 mai 2012)

« Que des gens sincères ser­vent de faire-val­oir à de la pro­pa­gande poli­tique me déprime… Nous (jour­nal­istes) sommes payés pour ça, au moins. » (twit­ter – 12 mars 2012)

« Nous (NDLR les Juifs) sommes un élé­ment décisif en matière de val­i­da­tion élec­torale », Street­Press, 17 mars 2011.

« On est en train de résumer l’antisémitisme à une épave, une espèce de punk cou­turi­er imbibé d’alcool, donc on va tuer sociale­ment Gal­liano et tout le monde s’en sor­ti­ra très bien, trop bien, parce que pen­dant ce temps-là, l’antisémitisme existe et il ne se résume pas à ce pau­vre cou­turi­er. L’antisémitisme, il est au pou­voir en Iran avec Ahmadine­jad qui a beau­coup d’amis dans la planète, de Chavez à Khadafi qui se porte un peu moins bien. En France, il existe dans les quartiers dif­fi­ciles, il existe dans un lycée de province où une prof d’histoire est mise à l’index parce qu’elle voulait trop enseign­er la Shoah, ça existe aus­si dans les beaux quartiers, dans des allu­sions au car­ac­tère étranger de Dominique Strauss-Kahn, l’homme qui n’aurait pas de ter­roir, ça vient de revenir sur le site tout neuf de la droite française qui pense, Atlanti­co, sous la plume de Paul-Marie Coûteaux qui était à la fois séguin­iste, chevène­men­tiste, gaulliste. Ça existe, c’est sub­til évidem­ment parce que l’antisémitisme est sub­til », chronique sur Europe 1 inti­t­ulée « L’antisémitisme est partout », à l’occasion du scan­dale provo­qué par les élu­cubra­tions pro-hitléri­ennes du grand cou­turi­er de la mai­son Dior, John Gal­liano, dans un café parisien en févri­er 2011, 2 mars 2011.

« Les homo­sex­uels peu­vent se mari­er partout dans le monde », Europe 1, 18 jan­vi­er 2011 (affir­ma­tion récom­pen­sée par un Bobard d’Or 2011).

« Le peu­ple suisse est un salaud col­lec­tif (…) je peux ne pas aimer ce peu­ple-là », i>Télé, 29 novem­bre 2010.

D’après le jour­nal­iste Hicham Hamza, Claude Askolovitch se qual­i­fie de « vieux social-démoc­rate pro-israélien de cul­ture sion­iste ».

« Moi, ce qui me gêne dans les pro­pos de Sarkozy c’est pas qu’il dise “net­toy­er”, c’est que je ne suis pas sûr qu’on arrive à effec­tive­ment net­toy­er au sens pro­pre et au sens fig­uré du terme cette cité des 4000. (…) Le prob­lème avec Sarkozy, c’est qu’il se con­tente de faire le mata­more, qu’il dit qu’il va net­toy­er sans net­toy­er, voilà, ça ne suf­fi­ra pas », On refait le monde, RTL 21/6/2005.

« Car­o­line Fourest et sa copine Fiammet­ta Vern­er, guer­rières intel­lectuelles du com­bat laïque. Deux mômes, 33 et 28 ans, deux gueules d’ange, mais qui ne respectent rien et surtout pas (…) les pactes de non-agres­sion des gauch­es d’an­tan quand elles lut­tent pour la cause. Le monde a changé de base : le Mrap et la Ligue des droits de l’Homme cau­tion­nent des Frères musul­mans ; des fémin­istes égarées défend­ent le voile islamique. Il faut se bat­tre, accuser les rup­tures », Le Nou­v­el Obs, 27/5/2004

« Der­rière des apparences froides, Jospin est vio­lent, bru­tal. C’est un chercheur de vérité […] Ses par­ents ont séjourné dans un kib­boutz près d’Haï­fa, mais en 1979 c’est Shi­mon Pérès qui lui fait décou­vrir Israël. Pour Jospin, Israël est le pays du kib­boutz, de la démoc­ra­tie et de la gauche mod­erne », la Tri­bune juive, 15/9/2001

Sa nébuleuse

Bernard Hen­ri-Lévy, Elis­a­beth Schem­la, Car­o­line Fourest, Dominique Strauss-Kahn, Ramzi Khi­roun (qui sauve sa chronique au JDD en 2010 alors qu’il devait être licen­cié), Jean-Paul Enthoven, Christophe Bataille (son édi­teur chez Gras­set)…

On apprend dans l’Actu­al­ité juive (15/5/2008) que « Manuel Valls, l’une des fig­ures mon­tantes du PS, a assisté le 3 mai à l’ensem­ble de l’of­fice de shab­bat à la syn­a­gogue de la place des Vos­ges à Paris. Le député-maire d’Evry fai­sait par­tie des invités à la bar-mitz­va du jeune Théo Askolovitch. Valls vient de pub­li­er pour en finir avec le vieux social­isme et être enfin de gauche, un livre d’en­tre­tien avec le jour­nal­iste (et père du bar-mitz­va) Claude Askolovitch ».

Le 24 juil­let 2009, Valérie Atlan est décédée pré­maturé­ment. A la ville, c’é­tait la femme de Claude Askolovitch et… la con­seil­lère chargée de com­mu­ni­ca­tion au cab­i­net du prési­dent de la com­mu­nauté d’ag­gloméra­tion Évry Cen­tre Essonne, un cer­tain Manuel Valls, qui lui rend sur son blog un hom­mage touchant. Valérie Atlan comp­tait par­mi les fon­da­teurs de Ter­ra Nova, et avait été une des col­lab­o­ra­tri­ces de Mélen­chon au min­istère de l’En­seigne­ment Pro­fes­sion­nel. De sa femme, il écrit qu’« [E]lle avait ressen­ti à SOS Racisme qu’elle, juive, était aus­si arabe à sa manière, en plus de tout le reste. Répub­li­caine et social­iste, elle mangeait cachère ; on lui appor­tait des menus adap­tés au min­istère et dans les pré­fec­tures quand elle ser­vait l’État. » (À son ombre).

En 2011, il se remarie avec une con­sœure non-juive, Nol­wenn Le Bleven­nec, bre­tonne orig­i­naire de Tréguier, qui est à l’époque jour­nal­iste poli­tique au Nou­v­el Obs et à Rue 89 en charge du Front Nation­al. Elle devient ensuite rédac­trice en chef de Rue 89. Ensem­ble, ils ont deux fils, Octave et Léon.

Lorsque son fils, Théo Askolovitch, se pro­duit sur scène dans un spec­ta­cle retraçant sa lutte con­tre un can­cer ful­gu­rant inti­t­ulé « 66 jours », son père l’accompagne effectuer sa pro­mo­tion sur les plateaux. Ils sont notam­ment reçus en grande pompe sur le plateau de C à Vous. Van­i­ty Fair fait dérouler la liste de ses col­lab­o­ra­teurs, qui ne sont pas tout à fait de par­faits incon­nus : « Pour ce seul en scène, le jeune comé­di­en est bien entouré : François Rollin est à la mise en scène, Lud­mil­la Dabo à la direc­tion d’acteur et l’auteure Sonia Chi­ambret­to l’a aidé pour la dra­maturgie et le texte ».

Ils ont dit de lui

« Claude Askolovitch, jour­nal­iste woke et monoc­u­laire, est très sen­si­ble à la « cause trans­genre ». Sa revue de presse du 23 mars com­mençait par un arti­cle du Berry Répub­li­cain rela­tant une nais­sance, la pre­mière du genre dans le départe­ment du Cher. Suiv­ant la mode actuelle du cul­cul­lapralin­isme infan­til­isant, Askolovitch ne par­le pas de « père » et de « mère » mais de « papa » et de « maman » – en loccur­rence de « Mat­teo le papa qui était une femme » et de « Vic­toire la maman qui était un homme ». Mat­teo « au fin col­lier de barbe » et Vic­toire « au bal­ayage blond » ont inter­rompu leur tran­si­tion et « cest Mat­teo, le papa, qui a accouché en févri­er dernier dune petite fille », racon­te le jour­nal­iste avec des tré­mo­los dans la voix et sans se ren­dre compte, vis­i­ble­ment, de ce quil dit. Homme de gauche atteint dun « Bien incur­able » (Muray), Askolovitch rap­porte les plus grandes folies des hommes comme sil sagis­sait des plus grands pro­grès et comme si cela allait de soi. Heureux les sim­ples desprit… », Elis­a­beth Lévy, Causeur, 13/04/2023.

« Mais pas de quoi badin­er à écouter Claude Askolovitch faire la revue de “sa” presse, choisie au regard de ses préjugés (France Inter) ou instiller sur Arte (28 min­utes) sa man­sué­tude à l’é­gard de réac­tions islamistes choquantes qual­i­fiées de sim­ple “mau­vaise humeur” », Philippe Bil­ger, blog per­son­nel, 23/10/2021.

« Tou­jours plein de douceur dans la voix, plein de com­ponc­tion un peu tris­tounette dans le ton, le chroniqueur de France Inter n’en glisse pas moins, mine de rien, ses éter­nels mes­sages bien-pen­sants. Exem­ple ce matin, voici com­ment notre prêcheur mati­nal nous par­le des djihadistes :
“ Vous lirez dans la même veine, celle des com­préhen­sions qui nous man­quent dans la revue Esprit… les sou­venirs de la diplo­mate Murielle Dom­e­n­ach qui, con­sule à Istan­bul, devait récupér­er les jeunes Français par­fois ado­les­cents, qui pas­saient par la Turquie pour aller au dji­had, plein de cer­ti­tudes et de mépris, mais avec par­fois un doudou posé dans leur sac…” 
Tra­duc­tion: soyons plus com­préhen­sifs avec les dji­hadistes, après tout, ce ne sont que des enfants égarés, et quand ils par­taient en Syrie (peut-être pour couper quelques têtes…) ils avaient un doudou dans leur sac. N’est-ce pas atten­dris­sant ? Ayons un peu plus de com­pas­sion pour eux.Tout de suite après cette larmichette, un téle­sco­page m’a fait bondir : “ Je lis dans Slate que de jeunes nation­al­istes français veu­lent créer des com­mu­nautés autonomes blanch­es dans nos cam­pagnes, si ce ridicule vous écœure, je vous invite à une consolation…”
Cette fois-ci on n’est plus du tout dans l’attendrissement ému devant nos chers petits dji­hadistes. Quand il s’agit de jeunes nation­al­istes français, plus ques­tion de se deman­der ce qu’ils ont dans le cœur, s’ils n’ont pas au fond de leur sac un petit signe d’humanité, quelque chose de puéril qui pour­rait nous amen­er à les con­sid­ér­er, aus­si, comme des enfants. Non, ces jeunes là sont tout sim­ple­ment écœu­rants. Per­son­nelle­ment ce que je trou­ve écœu­rant c’est cette insi­dieuse façon de cracher son mépris pour les uns, après avoir mon­tré tant de com­préhen­sion mal­saine pour les autres. », Pierre Cretin, Causeur, 09/11/2020.

« Pour Askolovitch et cer­taines de nos élites mon­di­al­isées, hormis la pen­sée de notre prési­dent, rien n’est com­plexe. La haine ne peut jamais, au con­traire de ce que sous-entendait Hugo dans Les Mis­érables, être « intel­li­gente » selon l’ob­jet sur lequel elle porte, elle peut encore moins « ren­dre les gens intel­li­gents » comme le sug­gérait Camus. Pas de place non plus pour dis­tinguer la haine de l’aver­sion, de la colère, de l’emportement ou de l’indig­na­tion. La Haine est une, elle est néces­saire­ment portée, comme chez Zem­mour, par une « rhé­torique haineuse » qui « rit et jouit de ses méchancetés » et elle con­duit tout naturelle­ment au « fas­cisme », évo­qué pas moins de cinq fois tout au long du texte comme un mantra à exor­cis­er. On est frap­pé de voir le nom­bre d’an­tifas­cistes qui pul­lu­lent dans nos sociétés depuis que le fas­cisme a dis­paru et on serait presque ten­té de faire une cor­réla­tion entre les deux si l’on était mu par la haine. », Samuel Piquet, Mar­i­anne, 05/05/2020.

« Mais à tra­vers elle [Men­nel Ibtis­sem, ndlr], der­rière elle, nous cher­chons à saisir un cli­mat, à com­pren­dre un ter­reau qui façonne nom­bre de jeunes esprits. «Icône mal­gré elle», elle n’en incar­ne pas moins une cer­taine France que nous devons com­pren­dre parce qu’elle nous inquiète. En revanche, pour Claude Askolovitch, qui a pub­lié sur Slate un long plaidoy­er encen­sé par l’ensem­ble du par­ti mul­ti­c­ul­ti, Men­nel incar­ne la France qu’il aime. On con­naît la musique: d’un côté la France ouverte et généreuse de Men­nel et de Plenel, de l’autre celle, étriquée et peureuse, des imbé­ciles inqui­ets que nous sommes. » Elis­a­beth Lévy, Le Figaro, 09/03/2018.

« Le soci­o­logue Mar­wan Mohammed a eu rai­son d’écrire : « Tous ces répub­li­can­istes néo-laïcs se com­por­tent comme les phys­ios d’une boite de nuit : « toi tu ren­tres – toi tu ren­tres pas ».

Ce faisant, Askolovitch ne fait que con­firmer nos griefs ; quit­tant le reg­istre du jour­nal­isme, il se drape dans les habits d’un pro­cureur qui dis­tribue les bons points en désig­nant ceux qui seraient fréquenta­bles. La logique est fon­da­men­tale­ment mal­saine car elle dis­qual­i­fie des per­son­nes et crim­i­nalise des opin­ions au motif qu’elles ne seraient pas en adéqua­tion avec les siennes. » , Nabil Ennas­ri, 22/1/2016.

« assim­i­l­er des pos­tures sociale­ment con­ser­va­tri­ces à du racisme, c’est non seule­ment insul­ter des mil­lions de Français mais c’est aus­si établir une police de la pen­sée dont il serait apparem­ment l’un des garants. Pour enfon­cer le clou, Askolovitch a sans trop de sur­prise sor­ti l’arme fatidique de « l’antisémitisme ». Mal­heureuse­ment, ce disque rayé de la jérémi­ade ne con­va­inc plus. », ibid.

« Askolovitch, en prenant ver­bale­ment le con­tre-pied de l’islamophobie ambiante, a ​indé­ni­able­ment engrangé des sou­tiens dans la « mus­lim­sphère ». Cepen­dant, il appa­raît aujourd’hui ​évi­dent que la tour­nure de son com­bat était loin d’être dés­in­téressée. Cette stratégie visait d’abord à couper le cor­don ombil­i­cal entre l’engagement de la jeunesse musul­mane et de ses nou­veaux intel­lectuels avec la cause pales­tini­enne », ibid.

« Le 5 mai 2012, Valls, Fouks et Bauer devaient se réu­nir dans un restau­rant chic de Paris afin de fêter leurs “150 ans”. À la veille du sec­ond tour de l’élection prési­den­tielle, le pre­mier a jugé préférable d’annuler sa venue. Un homme fai­sait par­tie des con­vives : Claude Askolovitch. Ce jour­nal­iste, fils d’une fig­ure émi­nente du sion­isme dit de gauche et réputé pour ses cri­tiques de la dérive idéologique du CRIF, fait égale­ment par­tie du cer­cle proche du min­istre. En 2008, les deux hommes avaient pub­lié un livre d’entretiens. Récem­ment encore, le 31 jan­vi­er, Askolovitch (ancien élève de l’école) organ­isa per­son­nelle­ment la con­férence de Manuel Valls au Cen­tre de for­ma­tion des jour­nal­istes. Le détracteur saison­nier de Tariq Ramadan est égale­ment celui qui n’a pas hésité, dans l’hebdomadaire Mar­i­anne, à relay­er la tirade de son ami à pro­pos de son “lien éter­nel avec la com­mu­nauté juive et Israël”. Relay­er, en réal­ité, pour mieux déformer le pro­pos. Claude Askolovitch a ain­si lais­sé enten­dre que les citoyens stupé­faits ou indignés par une telle déc­la­ra­tion seraient, au fond, des cryp­to-anti­sémites “coléreux” et préoc­cupés par le fan­tasme d’un “Valls enjuivé”. Dans cette tri­bune rédigée en févri­er dernier, il reprocha à l’auteur de ces lignes (respon­s­able de la divul­ga­tion) et, de manière générale, à “l’Internet musul­man” (par­lerait-on d’un “Inter­net juif” ?) d’attiser la haine anti­juive. Dans son dernier livre, con­sacré à l’islam de France, le jour­nal­iste dénonce l’islamophobie d’un côté pour mieux, de l’autre, dia­bolis­er à nou­veau les citoyens, musul­mans ou non, qui seraient scan­dal­isés par le sion­isme exac­er­bé de Manuel Valls ain­si que sa préférence com­mu­nau­taire – con­traire à l’esprit répub­li­cain. » Hicham Hamza, octo­bre 2013.

« Tel un pyro­mane recon­ver­ti en pom­pi­er, l’homme, étrange­ment devenu “islam­ophile”, dénonce ‑depuis 2011- la stig­ma­ti­sa­tion des musul­mans, notam­ment celle à l’en­con­tre des femmes voilées, et dresse le por­trait de pra­ti­quants plus ou moins rig­oristes, quitte à don­ner l’im­pres­sion d’ho­mogénéis­er la com­mu­nauté en ques­tion. », Panamza, 3 octo­bre 2013

« Der­rière les phras­es mielleuses et les pos­tures de Bisounours, le pro­pos est effarant. Effarant de mépris et de haine, juste­ment, mais con­tre la France. » (…) « Il y a, der­rière ce cri de haine envers une France présen­tée comme hyp­ocrite, raciste et oppres­sive (…), le par­cours d’un homme qui avoue son iden­ti­fi­ca­tion à ceux qu’il observe », Nat­acha Polony, Le Figaro, 14 octo­bre 2013.

« Claude Askolovitch est vrai­ment un très grand jour­nal­iste français à qui il importe de ren­dre hom­mage. Il ne dira jamais un mot, un seul, qui soit étranger au vocab­u­laire asep­tisé du poli­tique­ment cor­rect à la française. Quand le poli­tique­ment cor­rect bougera, il bougera avec lui, et comme le poli­tique­ment cor­rect bouge présen­te­ment, il bouge. Dans une direc­tion qu’il aurait lui-même trou­vé pas très présentable il y a quelques années, mais c’était il y a quelques années.

Claude Askolovitch est aus­si un très grand jour­nal­iste français en ce que, grâce à sa duc­tile dex­térité, il fait par­tie de ceux qui ont le pou­voir, et peu­vent regarder quiconque s’écarte de la ligne avec un mépris con­de­scen­dant qui pour­rait laiss­er penser à celui d’un nomen­kla­tur­iste sovié­tique en pleine action.

Il expédie dès lors en un quart de ligne des gens tels Philippe Karsen­ty ou Jonathan Simon Sell­em. », Guy Mil­lière, Dreuz / Europe-Israël, 13 mars 2013.

« Je ne con­nais pas per­son­nelle­ment Mon­sieur Claude Askolovitch. Je ne sais donc pas quels ressorts intimes le poussent à pren­dre les posi­tions qui sont les siennes, posi­tions dont la philoso­phie se résume à un axiome répété à l’envi : « la France a suff­isam­ment vécu, il est temps qu’elle s’efface et pour cette besogne, il est absol­u­ment pos­si­ble de compter sur moi ». », Alain Ribot, Riposte laïque, 25 octo­bre 2012.

« Askolovitch fait par­tie de ceux qui utilisent, de manière sor­dide, les per­sé­cu­tions subies par ses ancêtres juifs pour mul­ti­pli­er des amal­games, autour de ces drames, qui empêche la tenue de tout débat démoc­ra­tique par un véri­ta­ble ter­ror­isme intel­lectuel. », Paul Le Poulpe, Riposte laïque, 15 mars 2012.

« Calme-toi. Per­son­ne ne veut te déporter (…) Alors souf­fle un peu… et arrête de nous emmerder ! », Dieudon­né, sep­tem­bre 2010, dans un de ses spectacles.

« Claude Askolovitch s’est com­porté comme un grossier per­son­nage que j’ai envie de tuer », Siné Libéra­tion, 20 jan­vi­er 2009.

Crédit pho­to : cap­ture d’écran vidéo Kom­bi­ni via Youtube

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