N’est pas journaliste d’investigation qui veut. Alexis Orsini, auto-proclamé chasseur de fake news d’extrême-droite™ chez 20 Minutes, en a fait les frais. Il a publié un long article pour expliquer qu’Alexandre Benalla n’avait pas fait franciser son nom depuis Lahcene Benahlia. Peu après, BFM a fait une enquête plus fouillée et a prouvé qu’Alexandre Benalla s’appelait en réalité… Marouane.
https://twitter.com/DamienRieu/status/1040147199156527105
Une source mystérieuse
Et pourtant Alexis Orsini était sûr de son coup : « Contactée, une source proche de l’Élysée confirme à 20 Minutes : « [Alexandre Benalla] s’appelle vraiment Alexandre Benalla et n’a pas d’autre identité ». On comprend mieux comment Alexandre Benalla a pu se mettre au service du président malgré toutes ses zones d’ombre, et comment l’Élysée s’est ridiculisé en essayant d’abord de planquer l’affaire Benalla, puis en le couvrant. Il y a clairement un problème de compétences à un certain niveau de l’Élysée… si toutefois cette source existe bien…
Alexandre Benalla ou Marouane Benalla s’est entre temps distingué par des réactions à l’emporte pièce sur ceux qui auraient le front de vouloir l’auditionner.
https://twitter.com/RespireRose/status/1039780396223934464
BFM de son côté a fait une enquête plus fouillée… et révélé qu’Alexandre Benalla s’appelait Maroine (Marouane) son père était docteur en chimie et sa mère maître auxiliaire étudiante, tous deux nés au Maroc, à Douar Khellad pour le père, Berrechid pour la mère. Il a donc fait franciser son prénom. Geste d’intégration ou volonté de rompre avec son passé ? À la justice d’y voir plus clair.
https://twitter.com/lacrimosa_0/status/1040561617602269184
Quant à Alexis Orsini, il pourra s’en retourner à l’étude de Harrisson Ford dont il a fait paraître une biographie (Harrison Ford, l’acteur qui ne voulait pas être une star, éd. Dunod 2017) et à sa communauté sur les mangas de Naoki Urasawa fondée fin 2005, la Base secrète. Ou revenir à l’école de journalisme de Grenoble dont il est diplômé. Ses stages à Corse Matin, au service Pixels du Monde, et son travail à Numerama ne semblent pas lui avoir servi à grand chose…