Ojim.fr
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
PUBLICATIONS
Yann Barthès, Dilcrah, Netflix, Frontex, Bellingcat... Découvrez les publications papier et numériques de l'Observatoire du journalisme.
→ En savoir plus
Pour Twitter l’expression « étranger illégal » est un « discours de haine »

19 septembre 2018

Temps de lecture : 2 minutes
Accueil | Veille médias | Pour Twitter l’expression « étranger illégal » est un « discours de haine »

Pour Twitter l’expression « étranger illégal » est un « discours de haine »

Temps de lecture : 2 minutes

L’Observatoire est revenu à plusieurs reprises sur les nouvelles censures sur les réseaux sociaux, en particulier sur Twitter. Le réseau social américain censure maintenant l’expression étranger illégal.

Sémantique mon beau souci

Étranger illé­gal (ille­gal alien) est l’expression employée aux États-Unis par le gou­verne­ment fédéral, la Cour Suprême et les juristes pour décrire des immi­grants qui ren­trent clan­des­tine­ment et illé­gale­ment dans le pays. Il est pos­si­ble sur Twit­ter de « pouss­er » ses tweets via la pub­lic­ité payante, c’est le mod­èle économique du réseau. Mais ce dernier peut refuser cette pub­lic­ité si celle-ci est « non con­forme à ses règles internes ».

C’est ce qui est arrivé aux États-Unis au Cen­ter for Immi­gra­tion Stud­ies (CIS), un site inter­net dédié à l’étude de l’immigration et de ses con­séquences. Ce dernier a sig­nalé le 11 sep­tem­bre 2018 que Twit­ter reje­tait ses pub­lic­ités car ses mod­éra­teurs con­sid­éraient que les ter­mes employés rel­e­vaient du « dis­cours de haine »

Ne plus informer mais rééduquer

Le com­men­taire de Twit­ter (traduit libre­ment depuis le site de CIS) : « Nous avons revus vos tweets et nous vous con­fir­mons qu’ils ne sont pas éli­gi­bles pour être inclus dans Twit­ter ads en ce moment, sur la base de notre poli­tique con­cer­nant les con­tenus haineux (Hate­ful Con­tent Pol­i­cy) ».

Le réseau social ajoute : « Un con­tenu non con­forme peut inclure – mais n’est pas lim­ité à cela – des élé­ments com­por­tant un dis­cours de haine ou un plaidoy­er con­tre un groupe pro­tégé ».

Les tweets incrim­inés com­por­taient les men­tions « étranger illé­gal » ou « étranger crim­inel », rela­tant cer­tains faits divers où sont incrim­inés des clan­des­tins. Un des tweets repre­nait sim­ple­ment des sta­tis­tiques émanant de l’administration améri­caine des douanes et de l’immigration. La poli­tique de Twit­ter a le mérite de la clarté : comme nom­bre de médias main­stream, les réseaux soci­aux ne veu­lent plus faire référence au réel mais réé­du­quer le public

Pour nos lecteurs anglo­phones, la source améri­caine.

Mots-clefs :

Voir aussi

Vidéos à la une

Derniers portraits ajoutés