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Jean-Michel Baylet, nouvelles fonctions, nouvelles subventions

4 octobre 2018

Temps de lecture : 3 minutes
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Jean-Michel Baylet, nouvelles fonctions, nouvelles subventions

Temps de lecture : 3 minutes

Ex-sénateur, ex ministre, ex Président du parti radical de gauche, une gauche rose pâle souvent présentée comme cassoulet mâtinée franc mac, Jean-Michel Baylet règne sur un empire médiatique dans sa région et ne cesse d’accumuler les présidences, sans jamais oublier son intérêt.

Présidences, et un, et deux, et trois

Après quinze mois passés au gou­verne­ment de Manuel Valls (amé­nage­ment du ter­ri­toire), Baylet avait été réélu comme PDG du groupe La Dépêche du Midi en juil­let 2017, un poste qu’il occu­pait depuis 1995 mais lais­sé à son ex femme Marie-France Marc­hand Baylet le temps passé à son min­istère. Après le rachat du groupe Midi en 2015 il est la fig­ure dom­i­nante dans les médias du grand sud-ouest avec cinq quo­ti­di­ens et une dizaine d’hebdomadaires.

Ce n’était pas suff­isant et le tou­jours fringant Jean-Michel était élu comme prési­dent de l’Union de la presse en région (UPREG) le 16 jan­vi­er 2018. L’UPREG résulte de l’union de deux organ­i­sa­tions syn­di­cales le Syn­di­cat de la presse quo­ti­di­enne régionale (SPQR) et le Syn­di­cat de la presse quo­ti­di­enne départe­men­tale (SPQD) et représente depuis avril 2014 les intérêts de 64 quo­ti­di­ens en région.

Plus haut, plus fort, Jean-Michel cumule depuis sep­tem­bre 2018 avec la prési­dence de la toute nou­velle Alliance de la presse d’information générale (APIG). L’alliance regroupe les syn­di­cats de la presse quo­ti­di­enne nationale, de la presse quo­ti­di­enne régionale et de la presse heb­do­madaire régionale, ces dif­férentes instances sub­sis­tant cha­cune de leur côté. Par­mi les mem­bres du bureau et les admin­is­tra­teurs se retrou­ve l’essentiel des noms qui comptent dans les médias dom­i­nants et large­ment sub­ven­tion­nés.

Et une jolie subvention au passage pour l’imprimerie maison

Plus haut, plus fort, plus cher aus­si, enten­du au sens des chers intérêts bien com­pris. Les imprimeries de labeur – celles qui impri­ment la presse — sont glob­ale­ment en sur­ca­pac­ité. Aus­si le Fonds stratégique pour le développe­ment de la presse (FSDP, rat­taché au Min­istère de la Cul­ture) ne finance-t-il plus d’imprimerie en zone de sur­ca­pac­ité (source Let­tre A du 1er octo­bre 2018). Sur­prise, sur­prise, l’ami Jean-Mi va recevoir 3,4 M€ de sub­ven­tions publiques pour faire pass­er une rota­tive de son groupe de l’offset au numérique. Cette somme représente plus de la moitié du coût total et presque 40% des sommes disponibles sur le FSDP en 2018 (hors sauve­tage de Presstalis).

Ce bien joli cadeau a été fait mal­gré un avis négatif de la Direc­tion générale des médias et des indus­tries cul­turelles (DGMIC) du min­istère de la cul­ture. On par­le de pres­sions de Bercy (d’habitude les pres­sions du Tré­sor vont dans le sens de l’économie et non pas celui de la dépense) et qui sait même venues de beau­coup plus haut. Les élec­tions européennes sont presque demain, les munic­i­pales sont dans deux ans, Jean-Michel a de l’entregent et quand on aime ses amis on ne compte pas.
Crédit pho­to : Par­ti Social­iste via Flickr (cc)

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