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La Presse, premier quotidien de Montréal, de nouveau en difficulté

18 novembre 2018

Temps de lecture : 2 minutes
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La Presse, premier quotidien de Montréal, de nouveau en difficulté

Temps de lecture : 2 minutes

L’Observatoire a déjà évoqué les différentes tentatives du plus vieux quotidien de Montréal pour survivre. Devenu entièrement digital début 2018, le quotidien du Québec annonce un nouveau plan de départs.

Fin du soutien des actionnaires

Nous vous le disions le 10 mai 2018, la famille Des­marais (Pow­er­Corp) a décidé – après un dernier ren­floue­ment – d’abandonner le navire :

« Pierre-Eliott Lev­asseur, Prési­dent du quo­ti­di­en, sem­ble avoir acté l’abandon du jour­nal par son action­naire indus­triel. Pow­er Corp, qui a tou­jours été du côté du par­ti libéral cana­di­en et forte­ment opposé aux sou­verain­istes québé­cois, juge que l’influence poli­tique lui coûte trop cher. Et pro­pose, sans rire, un quo­ti­di­en à but non lucratif via des parte­nar­i­ats. Il est prêt à met­tre 50 mil­lions de dol­lars cana­di­ens pour se débar­rass­er du jour­nal à tra­vers une nou­velle loi pour la presse qui reste à vot­er. Les jour­nal­istes de La Presse peu­vent déjà s’inscrire au Pôle Emploi local à titre préventif ».

Nouveaux problèmes, nouveaux départs.

Comme il était prévis­i­ble, les 50 mil­lions de dol­lars cana­di­ens (env­i­ron 33 mil­lions d’euros) n’ont pas suf­fi. Après les 49 licen­ciements de début 2018, ce sont main­tenant 37 départs à la retraite (dans des con­di­tions avan­tageuses) qui sont annon­cés, aus­si bien chez les jour­nal­istes que les admin­is­trat­ifs. Les recettes pub­lic­i­taires, par déf­i­ni­tion entière­ment dig­i­tales, ne suff­isent pas à assur­er un équili­bre, Google et Face­book ne lais­sant qu’une très mai­gre part du gâteau.

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Le jour­nal dig­i­tal est qua­si gra­tu­it pour ses lecteurs. Les quelques 250000 télécharge­ments quo­ti­di­ens parais­sent très insuff­isants pour génér­er les recettes pub­lic­i­taires néces­saires pour financer une rédac­tion (postes tech­niques inclus) qui avoi­sine les 500 per­son­nes. Le gou­verne­ment du Québec « réflé­chit » à des mod­èles d’aides publiques (celles des pou­voirs publics) ou privées (celles des lecteurs et de généreux mécènes), de toutes façons sans la famille Des­marais qui a déjà don­né. Si la réflex­ion des autorités québé­cois­es tarde trop à don­ner ses fruits, le jour­nal risque de dis­paraître assez vite.

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