Traître ou crétin ?
Philippe Val, né le 14 septembre 1952 à Neuilly-sur-Seine, est un homme de médias symbolisant l’alliance de l’extrême gauche libertaire avec le libéralisme sarkozyste et le monde atlantiste dans l’univers du show business. Favorable aux bombardements de l’OTAN sur la Serbie, il est l’auteur d’un ouvrage remarqué sur sa famille politique d’origine : Les traîtres et les crétins (Le Cherche-Midi, 2007).
Formation universitaire
Autodidacte.
Parcours professionnel
En 1992, il devient chroniqueur à France Inter, d’abord chez Jean-Luc Hees, dans l’émission « Synergie », puis aux côtés de son successeur, Albert Algoud dans l’émission « La partie continue » et de Frédéric Bonnaud dans l’émission « Charivari ».
En 1992, Philippe Val refonde, avec le dessinateur Cabu, le nouveau Charlie Hebdo, héritier du journal mythique des années 1970. Il en devient rédacteur en chef. En avril 2004, il prend le poste de directeur de la rédaction et directeur de la publication.
De 2006 à 2007, il participe tous les vendredis à l’émission hebdomadaire « Inoxydable », de José Artur et David Glaser, sur France Inter. Depuis septembre 2007, il donne une chronique hebdomadaire dans « Le Sept dix » de France Inter.
Mai 2009 : il quitte ses fonctions à Charlie Hebdo.
Le 17 juin 2009, il est nommé directeur de France Inter par Jean-Luc Hees.
Le 22 mai 2014, il est débarqué de la direction de France Inter par Matthieu Gallet, le nouveau PDG de Radio France. Il est remplacé par Laurence Bloch, pressentie à ce poste depuis plusieurs semaines.
Après une longue diète médiatique, il fait son retour sur les ondes en 2021 en ralliant la matinale d’Europe 1, présentée par Dimitri Pavlenko, où il signe une chronique chaque vendredi.
Parcours militant
À partir du début des années 1970, il anime ses premiers spectacles de chansonnier-amuseur avec Patrick Font. Le tandem se fait connaître sous le nom de « Font et Val » (il durera plus de 25 ans). Le duo sort des disques, participe à nombre des fêtes et spectacles organisée par la gauche libertaire et anarchiste de l’époque, dans la lignée de Mai 68 (contre-culture, écologisme, féminisme, anti-nucléaire, pro-drogue, liberté sexuelle, etc…). Leurs noms figurent dans le gala de financement du journal Libération, alors d’inspiration maoïste. Il figurera d’ailleurs dans le fameux « Appel du 18 joints », publié par Libération en juin 1976. Cette pétition, dont tous les signataires assurent avoir « fumé » de la marijuana, demande la dépénalisation de sa consommation, de sa culture et l’ouverture d’un débat sur les drogues dures. En 1982, les signatures de Font et Val figurent également sur la pétition en faveur du Coral, un centre pour adolescents handicapés ou en difficulté dirigé par le pédophile (condamné) Claude Sigala et la revue pédophile « Possible ».
En 1991, il devient rédacteur en chef d’un journal satiriste nommé La Grosse Bertha édité par Jean-Cyrille Godefroy. Parmi les dessinateurs qui collaborent au journal, on compte déjà Cabu et Charb. Jean-Cyrille Godefroy ne tarde pas à reprocher à Philippe Val son gauchisme militant et le trio Val-Cabu-Charb pliera les gaules l’année suivante pour refonder Charlie Hebdo (le titre avait cessé de paraître depuis 1981).
Parrain de l’association Sedlex (« Soutenons ensemble nos droits et libertés face à l’extrême droite »).
Le 26 avril 1996, Charlie Hebdo lancera, sur initiative de Philippe Val, une pétition pour interdire le Front National.
Fondateur du mouvement ATTAC. Ancien administrateur du Réseau Voltaire. Favorable à l’intervention de l’OTAN au Kosovo.
En 2005, il est partisan du « oui » lors du référendum sur le traité établissant une Constitution pour l’Europe.
En mars 2006, il est l’un des signataire du « Manifeste des douze : ensemble contre le nouveau totalitarisme » avec Ayaan Hirsi Ali, Caroline Fourest, Bernard-Henri Lévy, Taslima Nasreen, Salman Rushdie, Antoine Sfeir ou Ibn Warraq, dénonçant l’islamisme au nom de l’héritage des Lumières.
Val fréquente le groupe social-démocrate « Les Gracques » et intervient lors de leurs deux premières universités d’été en août 2007 et septembre 2008. Présentation : « Les Gracques sont une association lancée par des personnalités engagées à gauche, anciens membres de cabinets des différents gouvernements de gauche ou acteurs de la société civile, enseignants, intellectuels, médecins, avocats, cadres, étudiants…Ils veulent contribuer comme « groupe de réflexion et de pression » à la modernisation intellectuelle de la gauche en France, comme cela a été réussi ailleurs en Europe. Leur manifeste sur les valeurs d’une gauche moderne. » (source)
En juillet 2008, il limoge le caricaturiste Siné pour une chronique jugée antisémite. Deux ans et demi plus tard, le tribunal de grande instance (TGI) de Paris rend son jugement : « Il ne peut être prétendu que les termes de la chronique de Maurice Sinet sont antisémites, (…) ni que celui-ci a commis une faute en les écrivant (…). [De plus,] Il ne pouvait être demandé à Siné de signer et faire paraître une lettre d’excuse ». Charlie Hebdo (plus précisément la société Les Éditions Rotatives) est donc condamné à verser 40 000 euros à Siné pour rupture abusive de contrat et pour préjudice moral.
En janvier 2009, il est co-signataire avec Basile Ader, Nicolas Bonnal, Aurélie Filippetti, Denis Olivennes et Claire Chaillou de la tribune « Il ne faut pas dépénaliser la diffamation » publiée dans le quotidien Le Monde.
En mai 2009, le caricaturiste Siné affirme dans l’émission « Le Bellatar Show » que Philippe Val l’a viré « pour faire plaisir à Sarkozy », et que sa nomination à Radio France serait « un renvoi d’ascenseur ».
En octobre 2010, Philippe Val, directeur de France Inter, met fin à la chronique de l’humoriste Gérald Dahan, deux mois seulement après son entrée en fonction à la suite d’une chronique visant le garde des Sceaux, Michèle Alliot-Marie. Depuis son arrivée, les humoristes Stéphane Guillon, Didier Porte et Frédéric Pommier ont été licenciés.
En réponse à l’ouvrage de Philippe Val, C’était Charlie (2016), un courrier écrit par Denis Robet et signé par Frédéric Thouron, Sylvie Caster, François Forcadell, Francis Kuntz, Bob, Catherine Sinet, Virginie Vernet, Laurent Cavanna, Jérôme Cavanna et Marie Montant est envoyé à Olivier Nora. Ce courrier accuse l’ouvrage de révisionnisme sur l’histoire de Charlie Hebdo : « Tous ceux qui ont pris part à ce courrier trouvent erronée la présentation faite de Charlie Hebdo, dépeint comme un journal où toutes les opinions pouvaient s’exprimer et où tout finissait dans un grand éclat de rire. Votre auteur a licencié ou provoqué le départ de tous ceux (Olivier Cyran, François Camé, Mona Chollet, Frédéric Thouron et quelques autres) qui étaient en désaccord avec lui. »
Publications
- Allez‑y, vous n’en reviendrez pas, Le Cherche midi
- Allez‑y, vous n’en reviendrez pas, la suite, Le Cherche midi
- Bonjour l’Ambiance, Le Cherche midi en collab. avec France Inter
- Bons Baisers de Ben Laden, Le Cherche midi en collab. avec France Inter
- Fin de Siècle en Solde, Le Cherche midi en collab. avec France Inter
- No Problem !, Le Cherche midi en collab. avec France Inter
- Vingt Ans de Finesse (Font & Val), Le Cherche midi en collab. avec France Inter
- Le Référendum des Lâches : les arguments tabous du oui et du non à l’Europe, Le Cherche midi, 2005
- Traité de savoir survivre par Temps Obscurs, Grasset, 2007
- Les Traîtres et les Crétins : chroniques politiques, Le Cherche midi, 2007
- Reviens, Voltaire, ils sont devenus fous, Grasset, 2008
- Si ça continue, ça va pas durer, Les Échappés, avec France Inter, illustré par Catherine, 2009
- Malaise dans l’inculture, Grasset, 2015
- C’était Charlie, Grasset, 2015
- Cachez cette identité que je ne saurais voir, Grasset, 2017
- Le nouvel antisémitisme en France (ouvrage collectif), Albin Michel, 2018
- Tu finiras clochard comme ton Zola, L’Observatoire, 2019
- L’Europe ou rien, L’Observatoire, 2020.
- Allegro Barbaro, L’Observatoire, 2020.
- Dictionnaire philosophique d’un monde sans Dieu, L’Observatoire, 2022.
Collaborations
Philippe Val participe à un débat sur la liberté d’expression à l’université d’été du Medef en 2007.
Il est régulièrement invité aux déjeuners et aux conférences du CRIF.
Ce qu’il gagne
Alors qu’il était directeur de la rédaction et directeur de la publication de Charlie Hebdo, Philippe Val a déclaré, dans plusieurs entretiens, qu’il gagnait 6 000 euros par mois. En 2008, selon le journal Le Monde (29 juillet 2009), le groupe a obtenu un résultat bénéficiaire de 968 501 euros : « près de 85% de cette somme (soit 825 000 euros) ont été redistribués en dividendes aux quatre associés : Philippe Val, directeur de la publication et propriétaire de 600 des 1500 parts de l’entreprise et Cabu (…) ont perçu 330 000 euros chacun ».
Il l’a dit
Font et Val, dans la chanson « Hexagone » (album Vol 14 — Tournée 95) : « En 1976, tu accouchais d’une chanson qui bottait le cul de la Marseillaise et qu’on chantait à plein poumon. (…) Grâce à Le Pen et De Villiers la peur du nègre et du bougnoule à continué à s’implanter profondément au cœur des foules Et le raciste ne craint plus de déclarer sa maladie Il a pas honte il s’en cache plus. Il en est fier cet abruti. »
Font et Val, dans la chanson «Émigré » (album : « Ça donne envie de chanter ») : « Émigré, émigré reste là t’en va pas maintenant que t’es installé mon vieux tu es chez toi chez moi. Après avoir donné au tarif minimum ta sueur, ta santé, on te dit “mon bonhomme désolé voyez-vous y’a plus de place chez nous, voilà de la monnaie pour prendre ton billet”. N’écoute pas le crouton qui émiette son racisme avant de prendre son vol vacances pour Tunis (…) Petite insulte, c’est le même genre de Français qui trouvait les nazis sympathiques et polis. A force d’avoir le nez collé au Figaro, ils ont du attraper des morpions au cerveau (…) Si tu quittes le pays, on peut craindre le pire. Quelle tristesse, quel ennui si on ne se mélange plus, je crois qu’on est foutu (…) Si tu nous laisses tomber, on va doucement sombrer dans la vieille vieillerie des pays fruits confits. »
« On a appris la semaine dernière que les milices (serbes) faisaient boire de l’acide sulfurique aux enfants pour voir ce que ça fait. », Charlie Hebdo, 23 juin 1999.
« Faut-il intervenir ? Oui. Toute discussion sur ce point est vaine. Il s’agit d’un principe et les principes ne se négocient pas. Au-dessus de tout, il y a les droits de l’Homme. Tout manquement à cet impératif catégorique, pour raison d’État ou raison idéologique, toute remise à plus tard de son application est irrecevable […] Il a fallu choisir entre la victime, de toute évidence la population kosovare, et le bourreau, les milices et l’armée serbe […] Tous les paradoxes, toute la rhétorique, parfois bien jésuite, de l’extrême gauche et du pacifisme n’y peuvent pas grand-chose, et ne font qu’alimenter un fonds de commerce dont l’opposition à l’Amérique est le produit d’appel. C’est un peu court. Pour ne pas dire un peu con. », Charlie Hebdo, 14 avril 1999.
« Il n’y pas de débat entre ceux qui vont à la messe, et ceux qui vont aux putes parce que généralement, ceux qui vont à la messe sont ceux qui vont aux putes. », TF1, « Comme un lundi », 2 octobre 1995.
« [Les otages français, Christian Chesnot et George Malbrunot] ont été enlevés par des terroristes islamiques qui adorent égorger les Occidentaux, sauf les Français, parce que la politique arabe de la France a des racines profondes qui s’enfoncent jusqu’au régime de Vichy, dont la politique antijuive était déjà, par défaut, une politique arabe. » Bakchich-info
« À part ceux qui ne l’utilisent [Internet] que pour bander, gagner en bourse et échanger du courrier électronique, qui est prêt à dépenser de l’argent à fonds perdus pour avoir son petit site personnel ? Des tarés, des maniaques, des fanatiques, des mégalomanes, des paranoïaques, des nazis, des délateurs, qui trouvent là un moyen de diffuser mondialement leurs délires, leurs haines, ou leurs obsessions. Internet, c’est la Kommandantur du monde ultralibéral. C’est là où, sans preuve, anonymement, sous pseudonyme, on diffame, on fait naître des rumeurs, on dénonce sans aucun contrôle et en toute impunité. Vivre sous l’Occupation devait être un cauchemar. On pouvait se faire arrêter à tout moment sur dénonciation d’un voisin qui avait envoyé une lettre anonyme à la Gestapo. Internet offre à tous les collabos de la planète la jouissance impunie de faire payer aux autres leur impuissance et leur médiocrité. C’est la réalité inespérée d’un rêve pour toutes les dictatures de l’avenir. » Charlie Hebdo — 10 janvier 2001
« Le fait que le prix Pulitzer ait été attribué aux journalistes qui ont révélé l’affaire Snowden est le symbole de la crise de la presse car Snowden est un traître à la démocratie », 9 mai 2014, discours prononcé pour l’association Les Amis du CRIF.
« Si les réseaux sociaux avaient existé entre 1939 et 1944, par combien aurait-on multiplié les arrestations, les crimes et les déportations ? Jamais Winston Churchill n’aurait pu revenir au pouvoir, jamais il n’aurait sauvé le monde et nos libertés. Réjouissons-nous du désir de moralisation de la vie politique, tout en lui interdisant de prétendre éliminer l’impureté, car, ce faisant, c’est l’être humain, dont l’essence est heureusement impure, qu’elle finira forcément par éliminer », Le Journal du Dimanche, 25/06/2017.
« Il faut défendre notre identité. Défendre l’idée qu’elle est constituée de plusieurs couches de choses qui, plus elles sont élevées plus elles sont communes à tous… après, il y a l’appartenance à des sociétés claniques qui sont des sociétés encore aujourd’hui féodales. Sauf si elle est comprise comme un élément de civilisation, la structure familiale et clanique — quand elle devient l’identité majeure d’un peuple, quand elle se traduit par des appartenances fantasmatiques à des races, à des religions, à des descendances prophétiques — déclenche la guerre.», Paris-Normandie, mai 2018.
Sur les gilets jaunes, ceux-ci « ne sont pas le peuple » et sont « antisémites ». Il ajoute : « Mettre un gilet jaune, c’est revêtir la honte. » BFM TV, 19 février 2019.
« On vous fait des saloperies et au bout d’un moment vous oubliez qui vous les a faites. Le temps qui passe, qui enlève de la charge, de la douleur, c’est mieux que de pardonner. Mais s’obliger à se dire, se mentir, quand des terroristes tuent des gens que vous aimez… Vous haïssez les terroristes et c’est tout. On vit avec ça. Avec cette haine qui ne nous fait pas partir en guerre, car on fait confiance au système judiciaire. S’ils sont au bord du gouffre, on ne va pas leur tendre la main, non plus. Qu’ils crèvent. », Metropolitain, 9 février 2020.
Au sujet de RT et Sputnik France : « Je ne me suis jamais expliqué leur autorisation d’émettre. Je trouve ça hallucinant qu’une dictature dont l’une des plus anciennes armes est la diffusion de fake news ait pu émettre en France. », L’Opinion, 1er mars 2022.
« Le wokisme est très utile à Poutine. Il lui fournit l’argument principal de la supériorité de sa vision du monde sur la nôtre. Evidemment, Poutine ment. Car la population européenne, dans son écrasante majorité, n’adhère nullement au wokisme. », Europe 1, 3 octobre 2022.
Sa nébuleuse
Patrick Font (décédé en 2018) fut, pendant près de 25 ans, le grand complice de Philippe Val : participant de l’émission « Rien à cirer » sur France Inter et auteur de multiples sketches (pour Thierry Le Luron, Virginie Lemoine, Laurent Gerra, etc…), il anime en parallèle une école du spectacle, en Haute-Savoie, appelée Marie-Pantalon. L’hebdomadaire de gauche catholique La Vie lui consacre un article élogieux en février 1995 : « Privilégiés mais reconnaissants, les jeunes témoignent sans cesse à Patrick de leur affection débordante, par des câlins ou, quand ils sont séparés, par des cartes postales […] “Ce qui me pousse, c’est que les gens soient bien ensemble. Je déteste cet individualisme dont on nous nourrit depuis les années 60… Il me semble que les jeunes ont envie d’autre chose […] Moi, je veux leur donner les moyens d’être libres de trouver leur truc…” […] L’absence de notes, les voyages, les spectacles, passeport vers l’ouverture, les piques de Patrick contre le racisme et les inégalités […] : tout cela leur a semblé préférable à un enseignement traditionnel. »
Patrick Font est incarcéré le 25 juillet 1996 et mis en examen pour « attentat à la pudeur et attouchements sexuels sur mineures de moins de 15 ans » à la suite de sept plaintes déposées par des parents d’élèves pour des faits s’étant déroulés de 1992 à 1995. L’accusation retiendra des agressions sexuelles sur douze enfants, onze filles et un garçon, mais abandonnera celle de viol. Les experts psychiatriques le décriront comme un « pédophile type » et évoqueront les risques de récidive, estimant qu’il n’avait pas vraiment conscience du caractère délictueux de ses actes. Il sera condamné, en mars 1998, à six ans prison ferme, la privation de ses droits civiques et parentaux pour cinq ans, une interdiction définitive d’exercer une profession en relation avec des enfants et quelques milliers d’euros de dommages et intérêts. Il sortira de prison quatre ans plus tard (compte tenu de la prison préventive) et reprendra son activité de chansonnier.
Dès l’arrestation de son associé, Philippe Val assure qu’il connaissait très mal Patrick Font (Charlie Hebdo, 11 septembre 1996) – lequel était non seulement son partenaire sur scène et un collaborateur hebdomadaire de Charlie Hebdo (sa collaboration s’interrompt deux mois avant son arrestation, car Font avait prévenu Val des plaintes déposées contre lui, cf. Libération du 23 décembre 1996).
Franc-maçonnerie : Font et Val interviennent devant la loge Pierre Mendès-France du Grand Orient de France le 14 mai 1990 sur le sujet : « Faut-il interdire Le Pen ? ». Val participe au colloque contre l’extrême droite du Grand Orient de France le 26 avril 1997. En mai 2001, devant la Grande Loge Nationale de France, il planche sur le thème « la Fraternité est-elle soluble dans le marché ? »
Lauréat du « Prix 2008 des Droits de l’Homme » du B’nai B’rith. « Cette cérémonie prestigieuse a pour but de marquer notre reconnaissance à ceux qui, par leur qualité, leur courage, leur abnégation et leur ténacité se sont illustrés, par un engagement personnel, à défendre les valeurs universelles dans un esprit d’ouverture, d’humanisme et de tolérance : il s’agit d’Alain Morvan, de Philippe Val et de François Zimeray. », Bakchich.info.
Proche de Bernard-Henri Lévy, François Hollande, François Bayrou, Élisabeth Badinter, Fiammetta Venner, Caroline Fourest, Carla Bruni…
En février 2008, grâce à Carla Bruni, il obtient une lettre de soutien du président de la République, Nicolas Sarkozy, lors du procès que lui intente l’Union des organisations islamiques de France et la mosquée de Paris pour avoir publié dans Charlie Hebdo des caricatures de Mahomet jugées blasphématoires : « Je tiens à apporter clairement mon soutien à votre journal, qui exprime une vieille tradition française, celle de la satire (…) Je préfère l’excès de caricature à l’absence de caricature ».
Il épouse en 2013 Bérénice Ravache, directrice de FIP depuis 2017.
On a dit de lui
« Les premières polémiques à l’intérieur de l’équipe ont commencé sur le Kosovo : fallait-il que l’OTAN bombarde ou pas, pendant la guerre ? Là, il y a eu une engueulade dans la rédaction qui se reflétait dans nos articles. J’étais entré à Charlie Hebdo, comme Cabu, en tant qu’antimilitariste, j’étais donc contre les bombardements. Alors que Val, lui, les soutenait. En revanche, lorsqu’il travaillait à La Grosse Bertha qui paraît au moment de la guerre en Irak, en 1991, il avait lui aussi des positions très antimilitaristes. À partir de ce moment-là, il y a eu un froid entre nous et ça a mis un certain temps à se réchauffer. J’étais en désaccord avec lui sur ce sujet, mais personnellement, je n’avais rien contre lui, et il n’était pas question qu’on s’embrouille à cause de ça. Or, pour lui, c’était moins évident. Il a commencé à se fâcher avec tous ses copains qu’on classerait comme gauchistes. Serge Halimi, qui était son pote, a pris ses distances, tout le monde s’est un peu foutu sur la gueule, et je crois que ça a été une rupture de Val avec tous ses copains gauchistes », Charb interviewé par Arnaud Viviant, Charles, 2013.
Photo : capture d’écran, crédit Le Figaro / Le Buzz Média (2011)