Première diffusion le 02/03/2019
Intéressons nous à Lara Logan. Logan est une journaliste célèbre : correspondante de guerre en Irak (avant et après Saddam) ainsi qu’en Afghanistan, encore récemment vedette du programme 60 Minutes de la chaine CBS, violentée et harcelée sexuellement par la foule du Caire lors d’un reportage du « printemps arabe », détentrice de plus d’une dizaine de récompenses et prix journalistiques, bref une figure emblématique de l’establishment médiatique. Elle vient de donner une volée de bois verts aux grands médias américains et leurs acolytes des réseaux sociaux pour leur partialité immensément majoritaire à l’encontre du Président Donald Trump.
Infox successives des médias libéraux
Pire encore, elle dénonce, usant d’un vocabulaire fleuri, leur absence de professionnalisme, en particulier dans la gestion des sources, le tout dans un contexte où les affaires se succèdent :
Covington (un adolescent à casquette pro Trump d’une école catholique lynché médiatiquement pour outrage aux Amérindiens, jusqu’à ce qu’une vidéo surgisse tardivement pour l’exonérer), Jussie Smollet (noir, homosexuel, vedette qui aurait orchestré une fausse agression raciste et anti gay, ce qui provoque un lynchage médiatico politique de Trump et de ses supporters… jusqu’à ce que Smollett se fasse arrêter pour fausse déposition et pour un envoi à lui-même d’une fausse lettre anonyme haineuse) , la fausse de demande de Trump à son avocat Cohen de se parjurer selon des sources proches de Mueller (ce qui amené Mueller à mettre publiquement fin, et sèchement, à l’ivresse collective). Ces affaires ont succédé à une multitude de rétractations lors de ces deux dernières années.
Éthique et origine des sources
La question des sources, précise Logan, est simple : l’éthique du journaliste consistait traditionnellement à toujours disposer de deux sources différentes et de première main avant même d’oser soumettre un papier. Ce n’est plus le cas, car non seulement 85% des journalistes sont des démocrates enregistrés (aux É‑U les électeurs signalent dans la liste électorale s’ils sont partisans d’un parti ou s’ils sont indépendants, ceci afin de faciliter l’organisation des primaires), mais plus simplement parce que les médias, devenus activistes politiques en complicité avec les réseaux sociaux et leurs algorithmes, veulent inventer des « mouvements de la base populaire » qui sont en fait fabriqués, manipulés pour viser Trump. Et Logan de regretter qu’à part Breitbart ou Fox News, il n’y a rien qui contrecarre ce phénomène massif.
Tiraillements avec les démocrates
Logan a eu maille à partir avec les démocrates depuis 2012, lorsqu’elle critiqua publiquement la politique de Barak Obama en Afghanistan et dans les pays arabes. Elle lui reprochait de faussement annoncer (« a major lie») la régression des talibans en Afghanistan, en préambule à un départ du pays. Puis elle a publiquement souhaité que lumière soit faite (et vengeance accomplie) sur les assassinats des diplomates et personnels de l’ambassade de Benghazi en Libye. Et c’est sur la Libye que Logan a trébuché un temps, à l’initiative de l’outil d’intimidation (dirigé par David Brock, l’ami d’Hillary Clinton) Mediamatters. Lesquels n’ont pas été impressionnés par les excuses de Logan. Pas plus que le Huffington Post d’ailleurs…
Bref, Logan a agacé Obama et Hillary Clinton, peut-être influencée par sa situation maritale : son époux représente un important prestataire de services de la défense et donc appartient au « complexe ». Elle a quitté CBS à la fin 2018, après avoir été mise à pied puis réintégrée après l’affaire Benghazi. Ses récentes sessions sur les plateaux de Fox News ou autres sites « déplorables » de la ligne pro Trump « Make America Great Again » ont été comme des entrevues de recrutement en vue de rejoindre la chaîne des Murdoch. Elle dit n’appartenir à personne. Dont acte et à suivre.