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Facebook, nouveaux ennuis en perspective

20 mars 2019

Temps de lecture : 2 minutes
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Facebook, nouveaux ennuis en perspective

Temps de lecture : 2 minutes

Amazon, Apple, Netflix, Starbucks, Microsoft, Sony, Walmart, que du lourd, tels sont les noms des sociétés soupçonnées d’avoir profité d’accords particuliers avec le réseau social de Mark Zuckerberg pour avoir accès à certaines informations confidentielles de ses utilisateurs. Conséquence ou coïncidence, la valse des responsables semble s’accélérer au sein de la société californienne.

Je te tiens tu me tiens par la barbichette

Cette comp­tine est bien con­nue et c’est un peu ce qui se passe quand une société est con­vo­quée par un grand jury fédéral, une insti­tu­tion qui enquête sur des crimes fédéraux. Si vous voulez obtenir la man­sué­tude du jury (voire son abso­lu­tion) vous révélez tout ce que vous savez auprès des enquê­teurs. Tout en chargeant au max­i­mum votre ancien parte­naire avec lequel vous avez passé des accords réputés frauduleux.

C’est ce qui est en train de se pass­er. Plus d’une cen­taine de gross­es sociétés améri­caines sont soupçon­nées d’avoir béné­fi­cié (moyen­nant rétri­bu­tion bien enten­du) d’informations con­fi­den­tielles sur cer­tains seg­ments des util­isa­teurs du réseau social. Non seule­ment le nom et les références de l’utilisateur (local­i­sa­tion, sexe, pro­fes­sion, âge, etc) mais aus­si la liste de ses amis (méth­ode dite de la cas­cade, ensuite on peut avoir accès aux amis des amis et ain­si de suite), mais aus­si les évène­ments aux­quels il a par­ticipé, ses con­nec­tions poli­tiques et autres. Plusieurs sociétés impliquées ont déjà été con­vo­quées à New York. On peut s’attendre, selon la for­mule con­sacrée, à ce qu’elles déclar­ent « col­la­bor­er avec les enquê­teurs ». Si les faits s’avèrent prou­vés, Face­book risque une amende de plusieurs mil­liards de dol­lars, voire plusieurs dizaines de mil­liards. Sans compter le préju­dice moral, pour autant que cet adjec­tif ait encore un sens pour le réseau social.

Et fuite des cerveaux

Au même moment la rota­tion des cadres s’accélère. Les fon­da­teurs de What­sApp ont quit­té l’entreprise en juin 2018 sur fond de con­flit con­cer­nant la sécu­rité des don­nées privées. Les créa­teurs d’Instagram ont fait de même quelques mois plus tard et pour les mêmes raisons. C’est main­tenant le tour de Chris Cox, présent depuis le début (il fai­sait par­tie des 15 pre­miers ingénieurs recrutés) et du nou­veau respon­s­able de What­sApp Chris Daniels de quit­ter le navire. Plus récem­ment sont par­tis les directeurs de la sécu­rité, des affaires publiques et de la com­mu­ni­ca­tion. Des départs qui ne sont pas totale­ment étrangers aux deman­des de déman­tèle­ment de l’entreprise de cer­tains élus démoc­rates et républicains.

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