La désinformation professionnelle demande du doigté et des moyens. Nous avions informé nos lecteurs des errements du Decodex du Monde sur le fameux Pacte de Marrakech, voté en catimini et qui nous engagera en cas de révision constitutionnelle par exemple. Mais comme le dit naïvement un article du quotidien du soir (19 mars 2019) « la désinformation ne s’arrête pas aux frontières des États ». Pourquoi ne pas l’organiser franchement à l’échelle européenne ? Et sous couvert de vérification des informations bien entendu. C’est le projet de FactCheckEU en franglais dans le texte.
Un système de contrôle européen libéral libertaire
Il fallait bien une couverture idéologique au projet. Celle-ci demeure toujours la même, le pare-feu contre les infox/fake news qui ont perverti le bon peuple contre le camp du Bien et ont conduit au Brexit, à l’élection de Trump ou de Salvini. La campagne des élections européennes sera la première phase d’une nouvelle bataille non pour informer – il y a belle lurette que le Decodex y a renoncé – mais pour rééduquer l’opinion publique européenne.
FactCheckEU
La plate-forme est lancée depuis le 18 mars 2019 à travers une organisation internationale l’IFCN. Une dizaines de langues sont proposées : français, anglais, allemand, croate, italien, espagnol, portugais, danois, suédois, lituanien. Sous couvert d’impartialité, l’objectif est d’échanger entre les différentes rédactions au moment des campagnes des élections européennes dans les différents pays.
https://twitter.com/Nicolas_Boeuf/status/1108329076366938114
Financements : Google + Soros
La plate-forme semble avoir été développée par Libération. Nul ne sera surpris par les financements : Google News Initiative (Google avait déjà financé le Decodex du Monde pour une somme restée inconnue) et l’Open Society de George Soros qui vient de racheter des radios en Pologne. En toute indépendance et dans le respect de la loyauté de l’information, c’est promis.