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Marie Claire milite pour le congé paternité au nom du féminisme

31 mars 2019

Temps de lecture : 3 minutes
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Marie Claire milite pour le congé paternité au nom du féminisme

Temps de lecture : 3 minutes

Ce 8 mars 2019, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, le magazine Marie Claire a lancé une énième campagne pour réclamer auprès du gouvernement de nouveaux droits. Ce n’est pas une première pour le magazine, qui s’est illustré au cours de son histoire par son militantisme féministe.

La cam­pagne a cette fois l’originalité de réclamer des nou­veaux droits en faveur des hommes puisque son objec­tif est d’obtenir l’allongement du con­gé pater­nité des nou­veaux pères, actuelle­ment 11 jours, à qua­tre semaines. Il ne s’agit pour­tant pas de défendre l’équilibre des familles ou le lien père-enfant, mais d’abord de favoris­er l’égalité homme-femme, et notam­ment l’égalité pro­fes­sion­nelle. Si la mesure per­me­t­trait de soulager les jeunes mères qui se retrou­vent après la nais­sance rapi­de­ment seules avec leurs nou­velles respon­s­abil­ités, elle vise égale­ment pour Marie Claire à leur per­me­t­tre de retourn­er au tra­vail plus vite. La durée de qua­tre semaines pré­con­isée par le mag­a­zine est reprise sur les pré­con­i­sa­tions du rap­port de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) pub­liées en décem­bre 2018.

Des soutiens CSP++ chez quelques pères

Pour soutenir sa demande, le mag­a­zine s’est asso­cié à douze per­son­nal­ités mas­cu­lines. Galeristes, écrivains, grands patrons, jour­nal­istes, hommes poli­tiques… ils représen­tent plus le milieu socio-pro­fes­sion­nel des jour­nal­istes de Marie Claire que la moyenne des pères français. En tête d’affiche on trou­ve ain­si Damien Viel, directeur général de Twit­ter France et Lau­rent Sol­ly, vice-prési­dent de Face­book France et Europe du Sud et con­joint de la jour­nal­iste poli­tique Car­o­line Roux ; Régis Jauf­fret, écrivain, Kamel Men­nour, galeriste, Albin de la Simone, chanteur et musi­cien, Jérôme Drey­fuss, créa­teur, Oxmo Puc­ci­no, chanteur.

On peut égale­ment soulign­er la présence de plusieurs jour­nal­istes et poli­tiques : Karim Ris­souli, jour­nal­iste et con­joint de la jour­nal­iste-présen­ta­trice radio et télévisée Mélanie Tar­a­vant, Julian Bugi­er, jour­nal­iste égale­ment, ou encore le député PS Boris Val­laud, époux de Najat Val­laud-Belka­cem. Le plus con­nu de la liste est sans doute Marc-Olivi­er Fogiel, con­nu non seule­ment comme ani­ma­teur sur RTL mais égale­ment comme pro­mo­teur de la GPA. Il a lui-même avec son « mari » deux filles obtenues de GPA aux États-Unis, une pra­tique con­damnée par la jus­tice française mais qu’il défend dans un livre paru en 2018 Qu’est-ce qu’elle a ma famille ?

Un tournant militant depuis les années 70

Rien de nou­veau avec cette cam­pagne finale­ment : Marie Claire ne fait que renouer avec le tour­nant résol­u­ment mil­i­tant pris par le mag­a­zine dans les années 1970, avec le lance­ment de son cahi­er « Femmes » en 1976 pour traiter de l’actualité poli­tique et sociale des femmes, son engage­ment en faveur de l’avortement, ou plus récem­ment ses cam­pagnes de lutte con­tre les vio­lences faites aux femmes. L’année dernière, le 8 mars avait ain­si été l’occasion pour le mag­a­zine de surfer sur la vague #Metoo, en lançant son pro­pre hash­tag, #Indif­fer­enceZe­ro, con­tre le har­cèle­ment des femmes dans les trans­ports en commun.

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