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Emmanuel Hoog veut créer un Conseil des médias

6 avril 2019

Temps de lecture : 2 minutes
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Emmanuel Hoog veut créer un Conseil des médias

Temps de lecture : 2 minutes

Quand on exfiltre un peu brutalement un haut fonctionnaire comme Emmanuel Hoog, chassé de la tête de l’AFP, on lui donne une mission rémunérée. C’est ce qui fût fait avec Hoog, nommé en octobre 2018 par le ministère de la Culture « ambassadeur pour le numérique », ambassade transformée en rapport sur la création d’un conseil de déontologie des médias. Un rapport publié fin mars 2019.

Autorégulation et non déontologie

L’aspect un peu vieil­lot voire moral­isant du terme déon­tolo­gie a été aban­don­né au prof­it « d’autorégulation et de médi­a­tion des médias ». Ce comité Théo­d­ule serait com­posé de représen­tants des jour­nal­istes, des édi­teurs et de la « société civile ». Des sanc­tions pour­raient être émis­es sous forme d’obligation de pub­li­er une déci­sion du con­seil sur une infox. A titre d’exemple, les men­songes du Monde sur le Pacte de Mar­rakech pour­raient faire l’objet d’une remon­trance pub­liée en même place et en même car­ac­tères dans le jour­nal dans ses ver­sions papi­er et numérique. Cer­tains diront que nous nous avançons un peu…

Signalements positifs de Google et Facebook

L’adhésion d’un média au Con­seil ne serait pas oblig­a­toire, oh que non ! Mais les réseaux soci­aux pour­raient adopter une « sig­nalé­tique par­ti­c­ulière » ou bien « posi­tion­ner favor­able­ment » les con­tenus pub­liés par les adhérents. C’est le retour par­tiel déguisé des Décodeurs du Monde dans sa ver­sion ini­tiale. Et en pire car les con­tenus des non-adhérents seraient remisés dans les abysses des réseaux sociaux.

Peu d’enthousiasme

Une par­tie des syn­di­cats de jour­nal­istes sont favor­ables, d’autres, à titre indi­vidu­el, très hos­tiles. Les édi­teurs sont franche­ment con­tre. La lib­erté d’expression est déjà men­acée de toutes parts par des ini­tia­tives publiques (l’État, la nou­velle loi en pré­pa­ra­tion sur les « dis­cours de haine ») et privées (les GAFAM). Est il indis­pens­able d’en rajouter une couche sous pré­texte de pro­téger le pub­lic ? Comme dis­ait ma grand-mère, l’enfer est pavé de bonnes intentions.

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