C’était le printemps en avril 2018 sur les chaines publiques françaises et à l’AFP. Le macronien Bertrand Delais était choisi sur LCP-AN, Sybil Veil (de la même promotion qu’Emmanuel Macron à l’ENA) prenait la tête de Radio France, Fabrice Fries succédait à Emmanuel Hoog à l’AFP, enfin Emmanuel Kessler se voyait reconduit à Public Sénat. Un an plus tard Kessler fait un peu de ménage.
Une campagne électorale qui laisse des traces
À Public Sénat, ce sont les sénateurs qui choisissent le président de la chaine. La bataille pour la présidence opposait le président sortant David Kessler partisan de la totale indépendance de Public Sénat (avec quelques programmes limités en commun avec LCP-AN) et Jean-François https://www.ojim.fr/portraits/jean-francois-achilli/ Achilli, qui envisageait des coordinations plus poussées avec la chaine dirigée par Bertrand Delais. Comme les relations du Sénat avec Emmanuel Macron étaient fraîches (elles ne se sont pas arrangées depuis), les sénateurs ont envoyé un message clair à Emmanuel Macron en reconduisant David Kessler : « Touche pas à ma chaine ! ».
Cyril Viguier avait choisi le mauvais cheval
Lors de la campagne précédant le choix du nouveau président, Cyril Viguier n’avait pas caché sa préférence pour Achilli. Bien entendu, ni la direction de la chaine ni l’intéressé ne feront officiellement référence à ce différend pour expliquer ce départ. La direction invoque « une nouvelle étape de sa tranche d’information matinale ». Cyril Viguier, qui était présent à l’antenne de 7h30 à 8h30 (une tranche horaire de grande écoute) avait manifesté un peu de fatigue et ses réticences sur la stratégie éditoriale. Il restera en place jusqu’à mi-juillet a aurait déjà signé pour une autre chaine dont le nom reste confidentiel.