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Léa Lejeune

3 septembre 2019

Temps de lecture : 13 minutes
Accueil | Portraits | Léa Lejeune
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Léa Lejeune

Temps de lecture : 13 minutes

Victime autoproclamée de la ligue du LOL

Léa Lejeune est journaliste économique, militante féministe, et est devenue une figure centrale de l’affaire de la ligue du LOL.

La jour­nal­iste de 32 ans (en 2019) reste dis­crète sur sa vie privée, sur laque­lle on trou­ve peu d’informations.

Elle obtient un mas­ter en jour­nal­isme à Sci­ences Pô Greno­ble en 2010 après une licence en philoso­phie à l’université Toulouse II Le Mirail. Elle se spé­cialise dès ses études dans les ques­tions économiques et sociales et les nou­velles technologies.

Elle com­mence sa car­rière en tant que jour­nal­iste free­lance. Elle écrit, dans la con­ti­nu­ité de ses études, sur les ques­tions économiques. C’est à ce titre qu’elle entre en 2012 à la rédac­tion de Libéra­tion : elle y est respon­s­able des sujets sur l’économie numérique et l’industrie auto­mo­bile. Elle par­ticipe égale­ment au cahi­er économique du média, « Eco-futur », sur l’avenir de l’économie. Elle pour­suit sa car­rière de jour­nal­iste économique chez Chal­lenge, où elle arrive en 2014. L’année suiv­ante, elle intè­gre le ser­vice « tech, télé­coms et média ».

Elle signe égale­ment pour le media des arti­cles sur les iné­gal­ités pro­fes­sion­nelles femmes – hommes. Elle con­jugue en effet en par­al­lèle de sa spé­cial­ité économique jour­nal­isme et mil­i­tan­tisme en écrivant abon­dam­ment sur les ques­tions d’égalité pro­fes­sion­nelles hommes – femmes. Elle est par ailleurs co-auteur d’un blog fémin­iste inti­t­ulé Les Dia­blogues du vagin, qu’elle crée avec son anci­enne cama­rade de Sci­ences Pô Greno­ble, Ari­ane Lavrilleux.

En 2014, elle cofonde le col­lec­tif Prenons la Une, qui vise à une meilleure représen­ta­tiv­ité des femmes dans les média. Elle en devient prési­dente en 2018. A ce titre, elle est sou­vent invitée en tant qu’experte sur la ques­tion dans les media, et donne des cours et con­férences à l’ESJ Lille, Sci­ences Pô Paris, à l’école de jour­nal­isme de Greno­ble, à Paris 8 ou encore à l’IJBA. Elle est égale­ment depuis 2019 mem­bre du Haut Con­seil à l’Egalité Femme-Homme.

L’actualité récente l’a faite con­naître en tant que « vic­time de la ligue du LOL », dont le har­cèle­ment aurait d’après elle nuit à sa car­rière de jour­nal­iste. Elle par­ticipe à ce titre à une vidéo Brut pour dénon­cer le cyber-har­cèle­ment dans le milieu jour­nal­is­tique, qui serait d’après elle à attribuer au sex­isme de ce milieu pro­fes­sion­nel. Elle s’inscrit avec ces pro­pos dans la droite ligne du com­bat mil­i­tant qu’elle mène depuis des années. A l’examen, son statut de vic­time est toute­fois bien plus flou qu’annoncé, et les tweets incrim­inés cri­tiques plus qu’injurieux.

Formation

Elle com­mence ses études en octo­bre 2004 par une licence de philoso­phie à l’université Toulouse II Le Mirail. En 2006, elle entre à Sci­ences Pô Greno­ble, spé­cial­ité poli­tiques économiques et sociales. Elle en sort diplômée d’un mas­ter de jour­nal­isme spé­cial­ité web en 2010.

Son pro­jet de fin d’étude, une enquête sur le crime féminin, est disponible sur inter­net via un site dédié.

Parcours professionnel

Elle effectue durant ses études entre 2007 et 2010 plusieurs stages d’un à quelques mois dans La Dépêche du midi, Le Dauphiné Libéré, Téléra­ma, Le Parisien, Libéra­tion, Le Post, Rue89, L’Express et L’Expansion où elle écrit prin­ci­pale­ment sur les nou­velles per­spec­tives économiques

De 2010 à 2012, elle est jour­nal­iste free­lance spé­cial­isée sur les ques­tions économiques et d’entreprise. Elle par­ticipe à L’Expansion, L’Etudiant, L’Entreprise, L’Express, Com­merce Inter­na­tion­al, Yahoo!Finances, Rue89.

Durant la même péri­ode, elle écrit égale­ment en tant que free­lance des arti­cles sur les droits des femmes, l’égalité, le fémin­isme et les sex­u­al­ité dans Causette, Alter­na­tives économiques, Slate, Rue89, Têtue, Citazine, Les Nou­velles News, Street­Press.

Entre juil­let 2012 et août 2014, elle tra­vaille en tant que rédac­trice – reporter chez Libéra­tion pour « Eco-future », cahi­er sur l’économie en trans­for­ma­tion (inno­va­tion tech­nologique, indus­trielle et sociale) et au ser­vice « Economie » sur l’économie numérique et l’industrie automobile.

En sep­tem­bre 2014 elle entre chez Chal­lenges en tant que jour­nal­iste en charge de l’emploi, du social et du patronat. Depuis sep­tem­bre 2015, elle par­ticipe au ser­vice « tech, tele­coms et media ». Elle par­ticipe par ailleurs à la ver­ti­cale « Femmes » sur site sur le sujet des iné­gal­ités pro­fes­sion­nelles femmes-hommes.

En 2014, elle cofonde avec d’autres jour­nal­istes le col­lec­tif Prenons la Une pour militer en faveur d’ « une meilleure représen­ta­tion des femmes dans les médias et l’égalité dans les rédac­tions ». Léa Leje­une est moteur dans la créa­tion du col­lec­tif, qui naît notam­ment de l’état des lieux de la représen­ta­tion des femmes dans les media que lui avait com­mandé en 2013 Claire Alet, rédac­trice en chef à Alter­na­tives économiques. Au titre de sa par­tic­i­pa­tion dans ce col­lec­tif, elle est fréquem­ment appelée à inter­venir en tant qu’experte sur divers média télévi­suels, comme Pub­lic Sénat, France info, Canal + ou encore CNN

Elle donne par ailleurs des cours et des con­férences à l’ESJ Lille, Sci­ences Po Paris, école de jour­nal­isme de Greno­ble, Paris 8, l’IJBA. Elle donne égale­ment des con­férences en tant que spé­cial­iste des ques­tions fémin­istes et cofon­da­trice de Prenons la Une dans les média et dif­férents évène­ments féministes.

Elle a annon­cé un pod­cast en pré­pa­ra­tion, « Ambitieuses », sur les ques­tions d’égalité pro­fes­sion­nelle homme – femme.

Victime autoproclamée

Elle a fait la une des médias à cause du scan­dale de la Ligue du Lol dont elle s’est auto­proclamée vic­time à tra­vers une vidéo de Brut dans laque­lle elle témoigne avec Flo­rence Por­cel. Dans un arti­cle pub­lié sur Slate le 12 févri­er 2019 « J’ai subi des raids de la Ligne du Lol et cela a pesé dans ma car­rière », elle explique que le har­cèle­ment des mem­bres de la Ligue du Lol entre 2010 et 2013 lui aurait valu son poste de l’époque. La jour­nal­iste fait en effet à l’époque les frais de tweets cri­tiques et de plaisan­ter­ies dou­teuses. Son numéro per­son­nel est égale­ment dif­fusé par des twee­t­os et elle racon­te avoir subi plusieurs appels et can­u­lars télé­phoniques. La jour­nal­iste fait plus pré­cisé­ment référence dans ses témoignages les vagues de tweets reçus suite à la révéla­tion d’une erreur dans l’un de ses arti­cles. Les enquêtes appro­fondies sur l’affaire et notam­ment celle pub­liée sur Medi­um le 12 juil­let inti­t­ulé « Ligue du Lol : ce que les media n’ont pas cher­ché » mon­trent pour­tant le pre­mier tweet de cette cam­pagne n’émanait pas des jour­nal­istes mis en cause dans l’affaire de la Ligue du Lol d’une part, et les tweets de Vin­cent Glad, le jour­nal­iste accusé par Léa Leje­une, étaient en réal­ité plus cri­tiques qu’injurieux d’autre part. La con­clu­sion de Léa Leje­une elle-même dans son arti­cle sur Slate ne cor­re­spond pas à l’allégation selon laque­lle cette affaire lui aurait valu son poste. Elle affirme finale­ment seule­ment que « dans un con­texte économique dif­fi­cile, alors que j’avais encore des pro­grès pro­fes­sion­nels à faire, cela a joué con­tre l’obtention de mon CDI ». Si la jour­nal­iste subi effec­tive­ment des moqueries sur Twit­ter à l’époque de l’affaire, l’attribution des tweets à la Ligue du Lol et aux quelques jour­nal­istes aujourd’hui mis en cause s’avère donc hasardeuse.

Parcours militant

Dès ses études, Léa Leje­une s’intéresse aux ques­tions fémin­istes. Elle y con­sacre d’ailleurs son pro­jet de fin d’étude, avec une enquête sur le crime féminin – et notam­ment le meurtre. Les résul­tats en sont pub­liés sur un site dédié, sur lequel elle se définit elle-même comme « pas­sion­née par les ques­tions fémin­istes ».

Son blog Les Dia­blogues du vagin vise à traiter les sujets d’actualité sous un angle fémin­iste. Elle y assure la par­tie écrite tan­dis qu’Ariane Lavrilleux y pub­lie des for­mats audio. Il témoigne de la cul­ture fémin­iste de la jour­nal­iste, avec la mise en avant de con­cepts mil­i­tants tels que le « patri­ar­cat », le « mans­plan­ning » ou encore la « cul­ture du viol ». Tou­jours en ligne, le blog n’est plus ali­men­té depuis 2012.

Léa Leje­une est plus par­ti­c­ulière­ment préoc­cupée par la ques­tion de l’égalité pro­fes­sion­nelle homme-femme dans les milieux médi­a­tiques. Elle co-fonde en 2014 pour militer sur le sujet le col­lec­tif Prenons la une, qui réu­nit des femmes jour­nal­istes désireuses de met­tre en avant une plus grande présence fémi­nine dans les média et de lut­ter con­tre le sex­isme dans ces instances. Léa Leje­une est prési­dente du col­lec­tif depuis 2018.

Avec l’affaire de la Ligue du Lol, la mil­i­tante se décou­vre un nou­veau sujet de prédilec­tion, celui du cyber-har­cèle­ment. Forte de son exper­tise avec Prenons la une, devenu en 2018 une asso­ci­a­tion de loi 1901 pour pou­voir pro­pos­er aux vic­times de vio­lences sex­istes dans les médias une aide juridique, elle s’attaque toute­fois à ce nou­veau sujet sous le statut de victime.

Ce par­cours médi­a­tique et mil­i­tant lui vaut de devenir mem­bre depuis 2019 du Haut Con­seil à l’Egalité entre les Femmes et les Hommes

Collaborations

Elle fonde avec une anci­enne cama­rade de Sci­ences Pô Greno­ble, Ari­ane Lavrilleux, un blog d’actu fémin­iste : Les Dia­blogues du vagin. Le titre du blog fait références d’un côté à la pièce fémin­iste Les Mono­logues du Vagin, et de l’autre aux Dia­blogues, un recueil de cour­tes pièces de théâtre de Roland Dubillard.

En 2013, Claire Alet, rédac­trice en chef à Alter­na­tives économiques, com­mande à Léa Leje­une une enquête sur la représen­ta­tion des femmes dans les média. Le tra­vail de la jour­nal­iste fait état d’une large sous-représen­ta­tion des femmes.

Suite à cette enquête, Léa Leje­une et Claire Alet fondent en 2014 le col­lec­tif Prenons la Une avec d’autres femmes jour­nal­istes qui parta­gent leur ressen­ti d’une iné­gal­ité pro­fes­sion­nelle entre hommes et femmes dans les média, par­mi lesquelles Ari­ane Lavrilleux, Mélis­sa Theuri­au, Ruth Elkrief, Audrey Pul­var ou encore Rokhaya Dial­lo. Le col­lec­tif se lance via une tri­bune pub­liée le 4 mars 2014 dans Libéra­tion, qui recueille en quelques jours plus de 800 sig­na­tures. L’objectif de l’association est donc dans un pre­mier temps de tra­vailler à « une meilleure représen­ta­tion des femmes dans les médias et l’égalité dans les rédac­tions ». L’association, qui compte aujourd’hui 140 per­son­nes, devient en 2018 suite au mou­ve­ment #MeToo une asso­ci­a­tion de loi 1901 et développe une activ­ité d’aide aux vic­times de vio­lences sex­istes dans les média lui per­me­t­tant de se con­stituer co-par­tie civile avec d’éventuelles vic­times. Léa Leje­une devient la même année prési­dente de l’association, Claire Alet prési­dente d’honneur, et Aude Lor­ri­aux et Lau­ren Bastide porte-paroles.

Ce qu’elle gagne

Non con­nu

Sa nébuleuse

Claire Alet : elle entre à la rédac­tion d’Alter­na­tives Economiques en 2011. Elle en est désor­mais rédac­trice en chef et respon­s­able de la rubrique « France ». C’est elle qui com­mande à Léa Leje­une une enquête sur l’égalité pro­fes­sion­nelle entre homme et femme dans les média puis fonde avec elle le col­lec­tif Prenons la Une en faveur d’une meilleure égal­ité pro­fes­sion­nelle homme – femme.

Ari­ane Lavrilleux : anci­enne cama­rade de Sci­ences Pô Greno­ble avec laque­lle Léa Leje­une lance le blog Les Dia­blogues du Vagin. Elle est actuelle­ment jour­nal­iste free­lance basée au Caire.

Lau­ren Bastide : jour­nal­iste pour Elle Mag­a­zine durant plus de 9 ans, elle devient ensuite chroniqueuse pour « le Grand 8 » sur D8, puis pour « Le Grand Jour­nal » de Canal +. Désor­mais à son compte, elle s’est spé­cial­isée dans des for­mats pod­casts qu’elle pro­duit via le stu­dio de pro­duc­tion qu’elle a créé en 2016 avec Julien Neuville. Mil­i­tante fémin­iste elle aus­si, elle fait par­tie du col­lec­tif Prenons la une mon­té par Claire Alet et Léa Leje­une, dont elle est depuis 2018 porte-parole.

Aude Lor­ri­aux : jour­nal­iste et rédac­trice free­lance spé­cial­isée en poli­tique et société, elle fait par­tie du col­lec­tif Prenons la une mon­té par Claire Alet et Léa Leje­une, dont elle est depuis 2018 porte-parole.

Marie Kirschen : après une pre­mière expéri­ence de pigiste chez Libéra­tion et Têtu, elle fonde la revue les­bi­enne Well Well Well. Désor­mais rédac­trice en chef des Inroks, la jour­nal­iste est spé­cial­iste des ques­tions fémin­istes et LGBT. Elle fait par­tie des pre­miers sig­nataires de l’Association des Jour­nal­istes LGBT, et du col­lec­tif co-fondé par Léa Leje­une, Prenons la une.

Elle l’a dit

Sa ver­sion de l’affaire de la Ligue du Lol, dans l’article qu’elle pub­lie sur Slate le 12 févri­er 2019 « J’ai subi des raids de la Ligne du Lol et cela a pesé dans ma car­rière » : « Entre 2011 et 2013, j’ai subi du cyber-har­cèle­ment répété qui démar­rait, à chaque fois, par des tweets ou mes­sages d’un mem­bre de la Ligue du LOL (…) Un jour, ils me sont tombés dessus parce qu’il y avait une erreur sec­ondaire dans un arti­cle sur l’intitulé de poste d’un inter­viewé, le raid a com­mencé: quar­ante mes­sages en deux heures qui se moquaient de moi. Prise de panique, j’ai mal réa­gi et com­mis une erreur pro­fes­sion­nelle, une mau­vaise réac­tion, pour laque­lle je me suis con­fon­due en excus­es le jour même au sein du jour­nal. Mais le raid a recom­mencé, redou­blé, des dizaines et dizaines de mes­sages »

Sur le lien qu’elle fait entre son engage­ment à Prenons la Une et l’affaire de la Ligue du Lol, dans l’article qu’elle pub­lie sur Slate le 12 févri­er 2019 « J’ai subi des raids de la Ligne du Lol et cela a pesé dans ma car­rière »  « Pour ma part, ce que j’ai vécu m’a don­né envie de m’engager pour la défense des femmes jour­nal­istes, je l’ai fait au sein de Prenons la Une, asso­ci­a­tion qui œuvre pour une meilleure représen­ta­tion des femmes dans les médias et l’égalité dans les rédac­tions. Quand Claire Alet, rédac­trice en chef à Alter­na­tives économiques, est venue me voir pour mon­ter l’association, il y a qua­tre ans, j’ai d’abord eu peur que les mem­bres de la Ligue du LOL utilisent cet engage­ment de nou­veau con­tre moi, mais je me suis lancée. »

Dans une con­férence sur le har­cèle­ment dans les médias des Assis­es du Jour­nal­isme en mars 2019 : « Les ressources humaines sont très dis­crètes dans le jour­nal­isme. Ce ne sont pas des mécan­ismes de ressources humaines tra­di­tion­nels. L’une des choses que l’on pro­pose avec le col­lec­tif Prenons la Une, c’est que les annonces de postes soient pub­liées. »

Sur les spé­ci­ficités du har­cèle­ment dans l’univers jour­nal­is­tique, dans une inter­view don­née à Anne-Char­lotte Dusseaulx pour le JDD le 12 avril 2019, « Femmes jour­nal­istes : « la pro­fes­sion se féminise, mais la route est encore longue » » suite aux pre­miers Etats généraux des femmes jour­nal­istes : « Le sex­isme est assez récur­rent dans le milieu pro­fes­sion­nel, à la fois sur la ques­tion des iné­gal­ités salar­i­ales mais aus­si de har­cèle­ment. Cepen­dant, nous pen­sons qu’il existe trois fac­teurs aggra­vants dans le jour­nal­isme : la pré­car­ité, car on démarre par des années de piges ou de CDD qui ne met­tent pas dans une bonne posi­tion pour s’im­pos­er dans une rédac­tion ; le fait que ce soit un méti­er d’é­go ; et qu’on trou­ve sou­vent du tra­vail par coop­ta­tion et non par une offre d’emploi pub­liée sur un site web. Or la coop­ta­tion, c’est l’en­tre-soi, les “boys club”… »

On l’a dit

« Si l’on se penche sur les faits, il ne reste pas grand chose du sto­ry­telling “un groupe de jour­nal­istes hommes a harcelé d’autres jour­nal­istes femmes et issues des minorités pour pren­dre le pou­voir”. Une lec­ture plus juste de l’affaire serait la suiv­ante : une bande de petits cons se moquaient de tout le monde ou presque sur le Twit­ter de l’époque. Au milieu de ces ricane­ments répétés, on trou­ve des pro­pos sex­istes, homo­phobes ou racistes mais le har­cèle­ment sex­iste n’était pas le but pre­mier de l’affaire. Ce groupe Face­book n’a pas été créé pour “harcel­er des fémin­istes”, c’est une lec­ture erronée et mil­i­tante de l’affaire qui l’a fait pass­er pour cela. » Medi­um, 20 juin 2019.

« Léa Léje­une, prési­dente de “Prenons la Une”, col­lec­tif de femmes jour­nal­istes, a racon­té à Slate avoir été harcelée par Vin­cent Glad et Alexan­dre Her­vaud. Comme le racon­te ce dernier dans son Medi­um, il a demandé à la jour­nal­iste de prou­ver ses dires auprès de Slate, ce qu’elle n’a pas fait, le nom d’Alexandre Her­vaud a donc été sup­primé de l’article qui le dénonçait au départ comme un harceleur. Restent donc les accu­sa­tions de har­cèle­ment qui con­cerne Vin­cent Glad: les tweets envoyés par Vin­cent Glad à Léa Leje­une sont vis­i­bles ici. Ils ne com­por­tent aucune insulte, aucune agres­siv­ité exprimée de façon répétée ». Medi­um, 12 juil­let 2019.

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